Les présidents de l'OGC Nice et de l'OL militent pour une fin d'exercice 2019/2020 au terme de l'année civile 2020. Avant d'enchaîner la saison suivante dès le début de l'année 2021. Et ça ne plaît pas beaucoup...
Il y a quelques semaines déjà, Jean-Pierre Rivère, le président de l'OGC Nice, s'était manifesté en faveur d'un nouveau format pour la Ligue 1 afin de faire face à cette crise du coronavirus. La saison actuelle se terminerait ainsi après l'été, pour enchaîner directement sur la saison suivante dès le début de l'année civile, à la manière de ce qui se fait en Major League Soccer par exemple. Un calendrier qui pourrait même être arrangeant en vue du Mondial 2022. Après le dirigeant des Aiglons, de nombreuses personnalités du monde du football ont évoqué cette solution, à l'image d'Iker Casillas, l'ancien grand gardien espagnol et candidat aux élections de la fédération du pays du sud de l'Europe.
Et lundi, c'est Jean-Michel Aulas qui s'est montré favorable à cette solution. « J'ai des craintes qu'on ne puisse pas reprendre. Et c'est pour ça qu'il faut peut-être étudier un autre scénario dont ont parlé Jean-Pierre Rivère et Nasser (Al-Khelaïfi ndlr), où on décalerait tout ça pour terminer la saison 2019-2020 à la fin de l'année civile et on reprendrait en début d'année 2021 pour la nouvelle saison. C'est l'un des scénarios qui intéresse la FIFA avec la Coupe du monde au Qatar », a ainsi lancé le président lyonnais à l'Equipe. Une sortie médiatique qui a surpris du monde, puisqu'il s'était auparavant dit favorable à une annulation totale de la saison. Jean-Pierre Rivère a d'ailleurs confié être surpris de ce nouveau soutien inattendu.
Eyraud n'a pas apprécié
Et selon les informations de l'Equipe, la proposition des deux présidents ne plaît pas vraiment en coulisses, alors que le foot français semble assez divisé sur la suite à donner à la saison actuelle. C'est le cas de Jacques-Henri Eyraud, président de l'OM, qui n'aurait pas vraiment apprécié la nouvelle sortie médiatique du président Aulas, qu'il accuse de la jouer solo sur le coup. Même son de cloche chez le Parisien Nasser Al-Khelaïfi, dont le nom a été cité par son homologue lyonnais, alors que selon son entourage, il n'est clairement pas en accord avec cette idée.
Globalement, la majorité des dirigeants de Ligue 1 et de Ligue 2 se montre contraire à ce projet de décalage de la saison sur l'année civile. « On avait même dit que l'on ne communiquerait pas avant d'en parler entre nous », confie un président au journal. Le principal argument contre cette proposition est sans surprise financier, puisque les pertes liées à un tel décalage pourraient aller de 500 millions à 1 milliard d'euros, alors que de nombreuses questions concernant l'activité et le contrat des joueurs d'ici à la reprise en septembre se poseraient. Autant dire que Rivère et Aulas vont devoir présenter des arguments solides s'ils veulent convaincre leurs collègues...
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