Après ce match nul 2-2 décevant sur la pelouse du Parc face à Ludogorets, le PSG termine à la deuxième place de son groupe.
Le PSG accueillait Ludogorets pour cette dernière rencontre de la phase de poules de la Ligue des Champions. La victoire était impérative pour les troupes d’Unai Emery, sous peine de risquer de se faire passer devant par Arsenal. L’entraîneur basque a décidé d’opter pour un 4-2-3-1 avec Motta et Matuidi dans le double-pivot, pendant que Ben Arfa était bien présent derrière l’attaquant. Lucas s’offrait la première opportunité de la partie, mais Stoyanov s’interposait bien. Derrière, Cavani tentait de l’expédier au fond, et le portier bulgare était encore décisif (7e). Sur le corner, Thiago Silva manquait le cadre de peu de la tête (8e).
Les Parisiens, via un Lucas hyperactif côté gauche, tentaient de rapidement prendre l’avantage, mais ce sont bien les Bulgares qui ont fait la différence en premier. Natanael centrait pour Misidjan, qui, seul dans la surface, reprenait de la tête et l’expédiait au fond (0-1, 15e). Le PSG réagissait bien, et Motta, d’une talonnade dans la surface, voyait la balle frôler le poteau droit du gardien adverse. Les occasions commençaient à s’enchaîner. Lucas laissait en retrait pour Di Maria, qui, gêné par un défenseur, ne cadrait pas (28e). Ludogorets avait cependant une nouvelle opportunité en or, et seul au deuxième poteau, Marcelinho loupait une superbe occasion (30e) ! Thiago Silva, toujours aussi dangereux sur coup de pied arrêté, inquiétait encore de la tête, sans succès (31e). Dans la foulée, il écrasait un ballon sur le poteau (34e) !
Di Maria, catastrophique dans le jeu mais décisif
Au retour des vestiaires, les Parisiens tentaient de revenir dans la partie, sans succès, se heurtant à la bonne organisation défensive des Bulgares. Di Maria tentait donc sa chance de loin, mais Stoyanov captait sa tentative sans soucis (56e), alors que des sifflets commençaient à se faire entendre dans les travées du Parc. L’égalisation n’allait cependant pas tarder à tomber. Motta récupérait un ballon aux abords de la surface et décalait pour Di Maria. Le joueur de l’Albiceleste centrait, et Cavani, anticipant un mauvais dégagement de Cicinho, l’expédiait au fond d’un superbe retourné acrobatique (1-1, 61e).
La joie parisienne allait être de courte durée. Sur le côté droit de la défense, Marquinhos perdait le ballon, Cafu en profitait, servait Wanderson qui crucifiait Areola (1-2, 69e). Thiago Silva continuait d’être malheureux sur coup de pied arrêté et touchait cette fois la barre. Le PSG a finalement pu égaliser, via Angel Di Maria, servi dans la surface par Kurzawa et termine donc à la deuxième place de ce groupe A, Arsenal n’ayant eu aucune difficulté à venir à bout du FC Bâle (4-1).
L’homme du match : Moti (7) : solide dans les airs, il a fait preuve de beaucoup de concentration pour tenter d’annihiler les offensives des attaquants parisiens, à l’image de cette superbe intervention sur une frappe de Lucas (19e). Il a aimanté la plupart des centres du Brésilien. Il a tenu la baraque jusqu’au bout. C’est mains dans le dos et du front qu’il contre majestueusement la frappe de Ben Arfa (78e). L’élégance à la roumaine.
Paris Saint-Germain
Areola (4) : difficile de le noter ce soir. Le portier francilien n’a rien à se reprocher sur le premier but de la partie, et s’il n’a pas non plus de quoi être pointé du doigt comme responsable sur le deuxième compte tenu de l’erreur de Marquinhos, il fait une faute de main assez flagrante. Outre ces deux actions, il n’a quasiment jamais été sollicité, mais les quelques critiques formulées à son égard récemment ne risquent pas de s’arrêter après ce match.
Meunier (4) : on a connu un Meunier bien plus inspiré cette saison. Sur l’ouverture du score, il laisse Natanael centrer tranquillement, sans même faire de pressing sur le joueur de Ludogorets. Offensivement, il a été assez peu en vue par rapport à ce qu’il montre d’habitude ou même à ce qu’on a l’habitude de voir avec Serge Aurier. Et même lorsqu’il est monté apporter du danger et a touché des ballons dans les derniers mètres, ses centres étaient pratiquement tous ratés. Aurier a pris sa place à la 88e, mais n’a pas eu le temps de montrer quoi que ce soit.
Marquinhos (3) : le deuxième but de Ludogorets est clairement pour sa pomme, puisqu’en plus de perdre le ballon plutôt bêtement, il ne parvient pas à se rattraper et se fait promener par Cafu. C’est bien dommage, puisque jusqu’ici, il réalisait une prestation tout à fait honorable. Une seule erreur certes, mais elle coûte la première place du groupe à son équipe.
Thiago Silva (5) : le Brésilien a rendu une copie correcte, avec comme principal point noir son marquage sur le premier but du soir, où lui et Maxwell oublient complètement Misidjan dans la surface. Il a en revanche beaucoup apporté sur coup de pied arrêté, et on ne compte pas le nombre de corners où il s’est envolé pour reprendre le ballon de la tête, au final sans succès. Il a touché les montants à deux reprises tout de même.
Maxwell (4) : il partage la faute avec son coéquipier de la charnière centrale sur l’ouverture du score, puisqu’il laisse inexplicablement l’attaquant rival seul. Rien d’autre à signaler puisqu’on ne l’a que trop peu vu dans la rencontre en attaque et a finalement eu assez peu de travail défensif à réaliser. Layvin Kurzawa a pris sa place à la 79e minute et a créé plus de danger que le Brésilien en seulement dix minutes, délivrant la passe décisive pour Di Maria en toute fin de rencontre.
Thiago Motta (5) : rencontre assez mitigée. L’Italien, de retour après son absence ce week-end, a plus ou moins apporté dans la construction, étant assez discret mais efficace. Cependant, on l’a souvent vu totalement nonchalant sur les séquences défensives, et sur le deuxième but de Ludogorets, il ne fait même pas l’effort de revenir prêter main forte à Marquinhos puisqu’on le voit revenir en marchant. Il n’a pas exercé son rôle de leader et ses partenaires l’ont senti.
Matuidi (6) : prestation correcte . Il a exercé un pressing incessant - qui lui a permis d’être décisif sur le but de l’égalisation - alors que ses coéquipiers ne semblaient pas tous disposés à courir autant. On regrette peut-être qu’il n’ait pas tenté de se projeter plus souvent vers l’avant, lui qui est généralement assez à l’aise dans cet exercice. Pas grand chose à se reprocher aujourd’hui en somme, même s’il aurait clairement pu mieux faire.
Di Maria (4) : un bon centre - dévié - sur le but de Cavani et le but de l’égalisation. L’Argentin a réalisé une rencontre pour le moins fantomatique, comme c’est souvent le cas dans les gros matchs depuis son arrivée à Paris, mais il a été impliqué sur les deux buts parisiens. Dès lors, compliqué de lui accorder une mauvaise note, mais le moins que l’on puisse dire c’est que les sifflets du Parc à son encontre étaient pour le moins mérités...
Ben Arfa (4,5) : quand il s’agissait d’amuser la galerie avec des passements de jambe dans le vent, pas de soucis, il était là. En revanche pour lâcher son ballon au bon moment et ne pas ralentir le jeu, c’était plus compliqué. Mais il a au moins le mérite de vouloir prendre le jeu à son compte, avant de disparaître peu à peu au fur et à mesure qu’on avançait dans la seconde période. Pour l’instant, l’ancien Niçois ne donne toujours pas raisons à ceux qui critiquaient Emery lorsque ce dernier décidait de se passer de lui dans les compositions de départ.
Lucas (5) : comme à son habitude, il a été très volontaire sur son côté gauche. Le Brésilien a beaucoup tenté, mais n’a tout simplement rien réussi. Il a ainsi perdu la quasi-intégralité de ses un-contre-un, a raté la majorité de ses centres et lorsqu’il parvenait à combiner avec ses coéquipiers, le dernier geste était toujours manqué. Même ses corners étaient mal frappés, c’est dire. Sorti en lieu et place de Jesé (84e), qui n’a pas eu la possibilité de se montrer.
Cavani (6) : peu en vue en première période si ce n’est sur quelques situations qui auraient pu être mieux exploitées, il a fait ce qu’on attendait de lui, à savoir faire la différence lorsque son équipe était en difficulté. Il égalise ainsi d’un superbe retourné acrobatique, anticipant une erreur de Cicinho. La grande classe avec un but que très peu d’attaquants sont capables de marquer. On notera aussi qu’il reprend l’avantage dans son concours de hors-jeu à distance avec Bafe Gomis ce soir.
Ludogorets
Stoyanov (6) : il s’illustre d’entrée de match avec une double intervention décisive, d’abord sur une frappe lointaine de Lucas (8e), puis sur Cavani qui suit bien l’action. Une première mi-temps au final très tranquille, les Parisiens s’évertuant à ne pas cadrer. Attentif sur une frappe sans conviction de Di Maria (56e). En revanche, il devra travailler son jeu au pied à l’entraînement. Et tant pis pour les ramasseurs de balle. Ne peut rien faire sur l’égalisation de Cavani. Il a beau s’étendre, il ne peut rien sur la réalisation de Di Maria (92e).
Cicinho (3) : il a voulu montrer dès les premières secondes qu’il était présent en écrasant la cheville de Lucas (1e). Une faute à l’image de son match. Brouillon, souvent en retard sur l’ailier parisien, il a vécu une soirée compliquée. Averti après une énième faute (26e). Sa relance ratée profitant à Di Maria est de toute laideur (29e). Et que dire de son faux dégagement de la tête sur le but de Cavani (61e). Assurément le maillon faible de son équipe.
Moti (7) : voir ci-dessus.
Plastun (6,5) : à l’instar de son partenaire de l’axe, il a montré une belle solidité, quitte à parfois défendre à l’emporte-pièce et ressembler à une marionnette désarticulée. En première période, il a remporté la moitié de ses duels. Une deuxième période du même acabit, tout en sobriété et anticipation. Un match propre de la part du colosse ukrainien.
Natanael (6,5) : buteur à l’aller sur un coup-franc plein de malice, c’est lui qui délivre cette merveille de centre pour la tête de Misidjan pour l’ouverture du score (16e). Son pied gauche et sa capacité à se projeter ont causé pas mal de dégâts. Souvent bien placé défensivement, il a rarement été pris à défaut. Sa mauvaise relance sur le but de Cavani vient toutefois entacher légèrement sa prestation. Rien de trop grave finalement, l’Europe continue pour lui et son équipe.
Dyakov (5,5) : il a tenu son rôle de capitaine à merveille, et s’est appliqué à orienter le jeu des siens avec une certaine réussite. Sobre, efficace, sans fioritures, il a été à la hauteur du rendez-vous. L’un des vétérans de la formation bulgare a fourni une prestation solide, pleine d’engagement et de bonnes intentions. La force de l’expérience.
Anicet (6) : un blase à rendre jaloux les Marseillais. Ce qui ne lui a pas forcément porté chance, tant il a été invisible. Très précis en première période, en attestent ses dix-neuf passes réussies sur vingt tentées. Plutôt pas mal quand on a seulement touché 24 ballons. Par la suite, il s’est dépensé sans compter, multiplient les retours défensifs inespérés. Une vraie mobylette pour une prestation convaincante de la part du Malgache.
Marcelinho (5,5) : il lui manque trois centimètres pour propulser le ballon au font de la cage parisienne pour doubler la mise (31e). Il est parvenu à jouer juste dans les intervalles, et a souvent essayé de faire la différence. Avec plus ou moins de réussite. Il n’a jamais rechigné à fournir d’importants efforts défensifs lorsque cela s’avérait nécessaire. Il cède sa place à Campanharo (86e).
Wanderson (6,5) : celui qui porte le numéro 88 a un pied gauche soyeux qu’il n’utilise toutefois pas toujours à bon escient. Son imitation du phoque avec de recevoir la semelle de Maxwell en pleine tête était brillante (38e). Un mètre et soixante-sept centimètres, soixante-et-un kilos, son petit gabarit lui a permis de se cacher pour mieux surgir. Malin. A l’image de son but sorti venu alors que l’on ne l’attendait pas (69e). Cède sa place à Keseru (95e). Pour se rappeler aux bons souvenirs de la Ligue 1.
Cafu (5,5) : une technique sûre, des appels tranchants, sûrement le plus talentueux de la colonie brésilienne de Ludogorets. Mais ce soir, il a décidé de se mettre sur courant alternatif. Suffisant pour causer des problèmes à la charnière centrale du PSG. Une deuxième période plus compliquée, durant laquelle il a davantage couru dans le vide, se trouvant plus souvent isolé. Il retrouve un second souffle pour offrir un ballon parfait à Wanderson (69e).
Vura Misidjan (6) : très discret en début de match, il a surgi de nulle part pour reprendre le centre parfait de Natanael et battre Areola sans aucune opposition (16e). Facile. Plutôt à l’aise dans face-à-face, il est parvenu avec un talent certain à mettre en difficulté Maxwell. Davantage dans le dur après l’heure de jeu. Remplacé par Lukoki(72e), entré pour solidifier le milieu de terrain bulgare.