Ligue 1: comment les présidents ont réagi aux menaces d'Aulas

Les propos très incisifs de Jean-Michel Aulas jeudi et les menaces de recours de l'OL concernant le classement finale de Ligue 1 acté par la LFP n'ont guère surpris les autres présidents, habitués aux sorties du dirigeant lyonnais.

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"C’est vraiment utile de commenter ces propos et ce recours ? C’est du Aulas tout craché. Pas besoin d’être scandalisé. Cela nourrit le personnage", confie, lassé, un président de Ligue 1 aux propos du dirigeant lyonnais Jean-Michel Aulas. Jeudi soir, après l'annonce de la fin de la saison et du classement final entériné par la Ligue de football professionnel, le président de l'OL avait annoncé de possible recours. 

Des présidents habitués par l'attitude d'Aulas

La plupart des présidents n’ont pas été surpris par le communiqué de l’OL et par l’envie de faire un recours du club du Rhône, qui ne jouera pas de coupe d'Europe la saison prochaine à moins d'une victoire dans une hypothétique finale de Coupe de la Ligue. Un autre président abonde dans ce sens: "On est choqué ou surpris quand on ne s’y attend pas. En revanche, quand on est habitué à Jean-Michel depuis 35 ans, ça ne fait plus rien."

A l’inverse de mardi, où l’attitude de Jean-Michel Aulas avait agacé  -et notamment le président de l'OM Jacques-Henri Eyraud - le dirigeant du club lyonnais ne s’est pas trop exprimé dans les échanges du matin ou encore de l’après-midi jeudi.

Des recours pas surprenants

Concernant le recours possible de l'OL, ce n’est pas une surprise. Tous les dirigeants du football français avaient conscience des possibilités de recours de clubs comme Lyon, Toulouse ou Amiens (les deux relégués). D’ailleurs sur RMC jeudi, la ministre des Sports Roxana Maracineanu déclarait: "Ce que nous faisons, c'est renforcer les décisions de fédérations pour qu'elles puissent changer leurs règlements. Sur le fond, ça ne va pas sécuriser les décisions. Maintenant, j'en appelle à la solidarité et responsabilité de chacun. S'ils veulent aller au tribunal, qu'ils y aillent."

La LFP est plutôt sereine

Plusieurs sources proches du ministère des Sports évoquaient d’ailleurs, ces dernières heures, un soutien sans faille du gouvernement à la Ligue de football professionnel. Certains pensaient même pouvoir soutenir la Ligue par des décrets assurant la souveraineté de la décision de la LFP. La ligue s’était d’ailleurs assurée auprès d’un cabinet d’avocat, via un "légal opinion", du bien-fondé de sa décision, pour savoir si elle n’était pas dangereuse ou attaquable par les clubs.

Un autre président présent au conseil d’administration jeudi explique l’attitude du président Aulas: "Il a peut-être 1% d’espoir mais il se bat, il ne lâche rien. Il fait ça par fierté mais aussi pour montrer à tous ses supporters qu’il ne lâche rien, qu’il se bat et que l’institution OL aura été victime d’une injustice, alors que c’est la décision la plus équitable qui a été prise." Il faudra voir désormais comment les différents recours évoqués par l’OL, Amiens ou encore Toulouse vont se concrétiser.