Bernard Joannin, président de l'Amiens SC, estime que la reprise de la saison 2019-2020 est nécessaire pour des raisons économiques. Il assure toutefois prendre toutes les dispositions de sécurité sanitaire, notamment avec des tests de dépistage. Il est, par ailleurs, convaincu que ses joueurs sont d'accord pour reprendre les matchs dès que le feu vert sera donné.
Bernard Joannin était l'invité de l'After Foot sur RMC, samedi soir. Le président de l'Amiens SC est favorable à une reprise de la saison 2019-2020 de la Ligue 1 lorsque le feu vert sanitaire sera donné par les autorités. Soucieux de la dimension économique de cette crise, le dirigeant assure toutefois faire attention à l'aspect médical et explique comment son club a d'ores et déjà décidé de procéder à des tests de dépistage du Covid-19, avant même le début du déconfinement prévu pour le 11 mai.
Convaincu de la nécessité économique de reprendre
"Nous ne sommes pas des présidents de clubs sportifs, mais des directeurs de sociétés de spectacle sportif. Nous sommes une PME avec des centaines de salariés. Nous ne pouvons pas ignorer l'aspect économique du football, c'est de l'hypocrisie", explique Bernard Joannin, dont l'avis se conjugue avec ses "valeurs du sport" par rapport à l'articulation de la compétition. "Si on discute d'éthique sportive, comment peut-on concevoir un championnat où toutes les équipes ne sont pas rencontrées", estime-t-il.
Bernard Joannin précise toutefois: "Bien sûr, la priorité dans cette histoire de pandémie, c'est surtout de préserver la sécurité, pas seulement des joueurs, mais de nos dirigeants, kinés, médecins qui vont être proches des joueurs. Bien sûr que c'est la priorité".
Ses explications sur les tests déjà menés à Amiens
"C'est très simple, expose-t-il sur les tests de dépistage effectués à Amiens et dont les résultats sont attendus lundi. Depuis le début de la saison, et maintenant plus de quatre ans, on est suivis par un médecin biologiste de notre région. Il fait des analyses de sang régulières avec nos joueurs. Je ne peux pas entrer dans les détails, car je n'ai pas de culture médicale. Il nous semblait naturel d'anticiper les choses et de faire ces tests qui peuvent faire un constat à l'heure actuelle. S'il y a des cas qui s'avèrent positifs, on pourra anticiper".
Confiant sur la volonté des joueurs de reprendre
"Vous pensez qu'ils n'ont pas envie de prendre alors qu'ils font les tests?", questionne Bernard Joannin, convaincu que ses joueurs seront prêts à fouler les pelouses lorsque la reprise sera décrétée. Je suis en visioconférence avec mes joueurs, je les ai vus par groupe de trois pour discuter avec eux, savoir comment ils appréhendent le chômage partiel. Je ne les ai jamais pris en traître".
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