sábado, 13 de junho de 2020

"Il rentrait parfois à la maison en pleurant": à 10 ans, Axel Witsel était déja victime de racisme

Thierry Witsel a livré un témoignage assez édifiant concernant le racisme. Il y a notamment expliqué que lui et son fils, le Diable Rouge Axel Witsel, avaient été victimes de ce fléau.
Le racisme est au centre des conversations en ce moment. Dans le sport, bien sûr, mais plus globalement dans la société. Le décès de George Floyd, tué par un policier lors d'une interpellation aux États-Unis, a libéré la parole dans ce domaine.
Thierry Witsel fait partie de ceux qui se sont exprimés ces derniers jours. Le papa d'Axel Witsel a expliqué une série de mésaventures qu'ont connu père et fils dans le monde du football. "Venu de Martinique en Belgique, j’ai joué au football au niveau provincial jusqu’à l’âge de 42 ans et j’ai été confronté au racisme dès le début”, a expliqué Thierry Witsel dans les colonnes de La Dernière Heure.
“J’avais 15 ou 16 ans et certains reproches ont commencé à m’énerver. ‘Monte dans ton arbre et cueille des bananes’ me disait-on. Sans réaction des arbitres ou d’autres personnes. Il fallait se battre tout seul. Et j’ai parfois pété les plombs, je me suis battu. Mes équipiers et mon coach devaient m’arrêter. J’étais jeune et je ne contrôlais pas mes émotions", détaille Thierry Witsel, qui garde en mémoire ces images affreuses.
Dès le début, il a donc soutenu son fiston Axel, qui est aujourd'hui devenu un des piliers des Diables Rouges. Mais le milieu de terrain de Dortmund a lui aussi été confronté au racisme. "Quand il jouait enfant, je ne m’asseyais jamais à côté des autres parents, pour ne pas entende ce genre de choses", précise Thierry Witsel. "Mais Axel en a fait l’expérience aussi. Parfois, il rentrait à la maison en pleurant et je lui disait de ne pas répondre. Pourquoi? Car quand il avait 10 ans, quand il commençait à jouer au Standard, il a montré du doigt le stade de Sclessin et a dit ‘je veux jouer là’.
Axel Witsel, lui, reste silencieux sur un sujet qui, avouons-le, est encore et toujours très sensible. Vu la carrière qu'il traverse, il est aisé de parler de revanche sur la vie !

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