Ligue Europa - OM : Un soir pour se sentir vivant
L'OM attend une demi-finale européenne depuis quatorze ans. Après quelques années de galère, le club phocéen tient enfin sa grande soirée, avec la réception du RB Salzbourg en demi-finale de Ligue Europa (21h05).
L'Olympique de Marseille ne vit que pour ça. La cité phocéenne toute entière, même. L'Europe, c'est la vie de l'OM. Ce jeudi soir (21h05), face au RB Salzbourg, le club marseillais disputera sa sixième demi-finale européenne : un record en France. Alors forcément, dans le sud-est de la France, c'est l'effervescence. Depuis le début de la semaine, les températures sont redescendues dans tout l'Hexagone. Sauf à Marseille, où une chaleur incandescente règne depuis quelques jours, de la Canebière jusqu'au stade Vélodrome. Cette même chaleur qui a permis aux coéquipiers de Dimitri Payet d'écraser Leipzig au tour précédent (5-2). « Je connais bien Hasenhüttl, le coach de Leipzig, et il m'a dit qu'il croyait tout avoir vu en termes d'ambiance à Besiktas, mais ce qu'il a vécu au Vélodrome dépasse tout ce qu'il avait imaginé », confiait cette semaine Peter Zeidler, l'entraîneur de Sochaux, à nos confrères du Phocéen.fr.Le sang-froid de GarciaA l'image de leurs supporters, les Marseillais sont gourmands. Et en redemandent. « On a vu ce qu'était l'OM en Coupe d'Europe, que l'ambiance était exceptionnelle. On veut revivre ça souvent », a soufflé Florian Thauvin en conférence de presse mercredi. Que l'international français se rassure, le Vélodrome sera plein ce jeudi soir encore, pour faire tomber Salzbourg, l'étonnant club autrichien qui n'a perdu que trois fois depuis le début de la saison. Habitué aux petites enceintes du championnat autrichien, le club entraîné par Marco Rose pourrait payer son inexpérience à ce niveau de la compétition. Mais Rudi Garcia reste sur ses gardes. « Pour moi, ils sont favoris mais on est un outsider déterminé à rejoindre la finale, ose même l'entraîneur marseillais. On a déjà affronté Salzbourg en poules, et cette équipe nous a battu chez elle et on n'a pas réussi à gagner à domicile. On ne leur a même pas mis un but », rappelle Rudi Garcia.La grande histoire attendraL'ancien coach de Lille et de la Roma est dans son rôle quand il tient ce genre de discours. Mais c'est en ramenant toujours tout le monde sur terre, en faisant preuve de pragmatisme sans jamais céder à la folie si caractéristique de l'OM que Rudi Garcia a ramené son équipe sur le devant de la scène cette saison. Une scène qui peut l'emmener à Lyon, en finale de cette Ligue Europa, puis dans l'histoire d'un club qui peine à écrire de nouveaux chapitres depuis le début du siècle. « Honnêtement, je n'y pense pas, coupe l'intéressé. J'ai une demi-finale à jouer avec mon équipe et je suis juste concentré là-dessus. Ecrire l'histoire, ça ne viendra que si on est bon sur le terrain. » « Penser à ça, ce serait se rajouter une pression. On fera le maximum pour rendre fiers les Marseillais et si on peut entrer dans l'histoire, on le fera avec plaisir », embraye Florian Thauvin.Pour succéder à NewcastleIl y a quatorze ans, c'est pourtant l'un de ces matchs qui échappent au temps qui avait permis à l'OM de se qualifier pour la finale de la Coupe de l'UEFA. A l'époque, c'est Newcastle qui s'était pris les pieds dans le tapis à Marseille, étrillé par le talent immense d'un Didier Drogba au sommet de son art. « Je me sentais si bien que j'ai tenté des trucs que je n'osais jamais. Je n'étais plus un joueur de foot, j'étais un avion », s'est amusé l'Ivoirien dans les colonnes de France Football cette semaine. Le Vélodrome ne cherche pas un successeur à son ancien avant-centre. Marseille n'a pas besoin d'un héros en particulier. La cité phocéenne veut juste un collectif assez puissant pour prendre le dessus sur celui de Salzbourg. Pour vibrer, et possiblement exulter. Pour se sentir vivant.
Ligue Europa - RB Salzbourg : La recette du succès ? Une jeunesse pétrie de talent guidée par un entraîneur du cru
Le Red Bull Salzbourg défie l'Olympique de Marseille ce jeudi soir (21h05) en demi-finale aller de Ligue Europa. Menée par Marco Rose, la jeune équipe autrichienne entend bien ne pas subir le même sort que Leipzig il y a deux semaines.
Marseille n'en a donc pas encore fini avec la famille Red Bull. Après Leipzig, éliminé au tour précédent à l'issue d'un match retour ébouriffant (5-2), les Olympiens voient en effet un autre club appartenant au groupe de boissons énergisantes se dresser sur leur chemin, à savoir Salzbourg. Si la prudence était globalement de mise avant d'affronter le deuxième de la Bundesliga 2016-17, de nombreux supporters phocéens ont dû pousser un « ouf » au moment du tirage au sort des demi-finales. Car il faut le reconnaître : la formation autrichienne est, sur le papier, incontestablement moins prestigieuse qu'Arsenal et l'Atlético Madrid, les deux autres membres du dernier carré. Et peu importe, au fond, que l'OM n'ait pas réussi à inscrire le moindre but à cet adversaire lors de la phase de groupes (1-0, 0-0).Salzbourg a remporté la Youth League en 2017« Pour moi, ils sont favoris, » a cependant affirmé Rudi Garcia en conférence de presse. Difficile de dire si le coach marseillais était sincère ou s'il cherchait juste à éviter que toute la pression ne repose sur son équipe. Cette pression, justement, le RB Salzbourg ne la connaît guère. Son effectif est essentiellement composé de jeunes joueurs (23,8 ans de moyenne d'âge selon Transfermarkt, contre 26,8 ans pour Marseille), dont la plupart évoluent ensemble depuis plusieurs saisons déjà. Certains d'entre eux ont même fréquenté le très moderne centre de formation salzbourgeois, sorti de terre sous l'impulsion de Red Bull. Une politique visant à favoriser l'émergence des talents de demain et récompensée en avril 2017 quand le RBS, notamment tombeur du PSG (5-0) et du FC Barcelone (2-1) un peu plus tôt dans la compétition, a remporté la Youth League.Rose, un entraîneur influencé par KloppActeurs de cette épopée européenne, Amadou Haidara (20 ans) et Hannes Wolf (19 ans), entre autres, ont depuis intégré l'équipe première. Marco Rose a suivi le même chemin. A la tête des U19 vainqueurs de la Youth League, l'entraîneur allemand a pris la succession d'Oscar Garcia sur le banc des Rotten Bullen l'été dernier. Arrivé sur les bords de la Salzach en 2013 afin de s'occuper des U16 du RBS, l'ancien défenseur est resté dans la même structure et a donc logiquement fini par prendre les rênes du groupe professionnel. Le technicien de 41 ans prône un jeu assez vertical et n'est pas insensible au « gegenpressing » cher à Jürgen Klopp, sous les ordres duquel il a longtemps évolué à Mayence. Son habituel 4-4-2 en losange n'est pas composé de stars, c'est une évidence. Mais Munas Dabbur (cinq buts en Ligue Europa cette saison) et ses coéquipiers ne nourriront aucun complexe d'infériorité face à Marseille. Ils n'en avaient pas non plus nourris face à la Real Sociedad, au Borussia Dortmund et à la Lazio Rome, qu'ils ont bouté hors de la compétition.
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