Alors qu’il avait été le premier à exiger l’interruption des compétitions en France à cause du coronavirus et avant même le décret du confinement, Waldemar Kita, le président nantais, milite désormais pour un retour sur les terrains. Dans une interview donnée au Parisien, l’homme d’affaires franco-polonais a justifié sa position par la nécessité de revenir progressivement à la vie normale.
« Même si ce n’est que dans un ou deux mois, j’estime qu’il est temps que la vie reprenne, a-t-il confié. J’ai toujours estimé qu’intellectuellement, mentalement et financièrement, l’homme devait travailler. Mais je pense à ceux qui n’ont pas d’argent et qui y seront vite obligés. Certains vont devoir retourner au boulot en se levant à 5h du matin, en prenant le métro pour gagner 1200€. Tout en bénéficiant d’une sécurité minimale. Pourquoi un football, qui lui sera entouré de toutes les précautions sanitaires nécessaires, ne retournera pas au travail ? Parce qu’il est privilégié, qu’il vit dans sa bulle ? »

Kita : « Redonner un peu de moral aux gens »

Privés de nombreuses ressources telles que les droits TV ou la billetterie, de nombreux clubs de Ligue 1 se trouvent actuellement dans une situation financière compliquée. L’envie de rejouer au plus vite ne serait-elle pas aussi motivée par le souci de se donner de l’air et éviter la faillite ? Kita assure que pour le FC Nantes ce n’est pas du tout le cas : « Nous sommes en parfaite santé financière. Si je ne pensais qu’à l’économie, je dirais qu’à cause des huis clos je vais perdre beaucoup de recettes. Mais les matches à huis clos sont indispensables dans un premier temps pour protéger les joueurs et nos spectateurs. On doit retrouver de l’activité et de la vie dans notre pays et le foot en partie. Regarder un match, même à la télé, pourra participer à ce retour à la vie et redonner un peu de moral aux gens après cette période de souffrance ».