Nasri explique l’affaire de sa suspension après une injection de vitamines

Dans un live sur Instagram ce lundi soir, Samir Nasri est revenu sur l’affaire de sa suspension de 18 mois pour une injection de vitamines à Los Angeles.

Ça a coupé son élan. En décembre 2016, après un début de saison de haut niveau avec le FC Séville de Jorge Sampaoli, où il est prêté par Manchester City, Samir Nasri apparaît sur le compte Twitter d’une clinique de Los Angeles pour un traitement à base de vitamines en intraveineuse. Une pratique, non conforme au règlement antidopage, qui lui vaudra une suspension de six mois en février 2018, ensuite portée à 18 mois rétroactivement, soit de juillet 2017 à janvier 2019.

"A partir de ce moment-là (en décembre 2016, ndlr), c'est fini, je n’ai plus envie de jouer, a-t-il raconté ce lundi soir dans un live sur Instagram avec Walid Acherchour. Je sais que je vais être suspendu. Je ne suis pas au courant qu’on doit faire 50 ml toutes les six heures pour avoir une injection de vitamines (pour se conformer au règlement antidopage, ndlr). Je suis malade, vraiment mort-vivant. Je dois rentrer à Séville, je dois voyager. Je ne suis pas chez moi, je ne connais pas les docteurs. J'appelle. Un docteur me fait une prescription pour des vitamines. La meuf poste (sur les réseaux sociaux, ndlr). Ça ouvre une enquête. Le docteur de Séville m’appelle."

"Quand je rentre à Séville, je n’ai plus envie de jouer"

"Quand ils ouvrent l’enquête, ils disent qu’ils veulent me suspendre deux ans, a ajouté Samir Nasri. Quand je rentre à Séville, je n’ai plus envie de jouer. On parle avec les avocats. On fait appel ou pas ? On attend, on retarde. L’UEFA me demande le rapport. La clinique m’appelle pour savoir s’ils le donnent. Je leur dis ’Oui, donnez-leur le rapport’. Il n’y a eu aucun produit dopant, aucun contrôle. Je suis suspendu sur des spéculations. La meuf était suivie par un mec de la WADA (l’Agence mondiale antidopage). Il est allé voir sur leur site et il a ouvert une enquête comme ça."

Une affaire qui a mis un coup sur la tête de l’ancien international français (41 sélections, 5 buts). "Même si je le cache, je suis frustré. Je suis sur les nerfs, je ne suis plus le même (à Séville, ndlr). Je me demande qui va me prendre après deux ans de suspension. Tu te fais des films, tu n'as plus la tête à jouer au foot... Après ce moment-là, je n’étais pas bien. J’ai commencé à sortir, à avoir des pépins physiques. Je suis là, mais je ne suis pas là…" S’il a rejoué avec West Ham et Anderlecht en 2019, après un bref passage à Antalyaspor (2017-2018), le Marseillais (32 ans) n’a pas retrouvé son meilleur niveau.