5-2 ! Tout simplement incroyable. Devant un Anfield aux anges, Liverpool a cru largement s'imposer en demi-finale aller de la Ligue des champions face à une Roma complètement dépassée (5-0, 68e). Et pourtant, les Romains ont inscrit deux buts dans les dix dernières minutes pour croire encore à une qualification en finale au retour. Mohamed Salah a été immense (deux buts, deux passes décisives).
La première mi-temps paradoxale de la Roma
Dans une demi-finale de C1 inédite, les Italiens de la Roma, bien qu'à l'extérieur, ont malmené Liverpool pendant un bout de match. Avant de ne plus voir le jour. C'est le Néerlandais Strootman qui allumait par exemple la première mèche de la rencontre de loin (2e), comme pour montrer que les Italiens n'étaient pas venus sur les bords de la Mersey pour faire de la figuration. C'est d'ailleurs la Louve qui a progressivement imposé son jeu à Anfield, en élaborant des phases de jeu intéressantes. Kolarov envoyait, lui, un missile que Karius n'arrivait pas à saisir. Le ballon atterrissait sur la barre du gardien allemand (18e) dans ce qui a été la plus grosse opportunité romaine du premier acte. Car la suite de la partie ne fut que cauchemar, ou presque, pour les visiteurs. La domination changeait de camp en un clin d'œil (voir ci-dessous), et les hommes de Di Francesco ne tenaient que grâce à la grande maladresse de Mané face aux cages (28e et 29e) et aux gants chauds d'Alisson (8e, 31e). On ne reconnaissait tout simplement plus cette Roma du début de match. On attendait d'ailleurs jusqu'à la 73e minute pour voir un nouveau tir cadré romain. Une éternité.
Les notes de Liverpool-Roma
Les notes de Liverpool-Roma
Salah porte (encore une fois) son équipe
Il s'était chauffé en début de rencontre en envoyant un ballon mou dans les gants d'Alisson (3e). Il a ensuite sagement attendu son heure pendant que Rome tenait le ballon. Puis, le tout frais meilleur joueur de Premier League, Mohamed Salah, entrait en action pour mettre le feu dans son jardin d'Anfield comme il en a pris l'habitude : grâce à deux éclairs de génie. À dix minutes de la pause, l'Egyptien prenait d'abord ses responsabilités et envoyait un amour de ballon dans la lucarne opposée en ouvrant son pied gauche (1-0, 36e).
Impeccable jusque-là, Alisson ne pouvait que constater les dégâts. Et le KO ne mettait pas longtemps à arriver. Lovren, absolument seul dans la surface sur corner, envoyait d'abord sa tête sur la transversale italienne (38e). Pas encore rassasié, le Pharaon offrait alors un avantage bonifié juste avant le repos aux siens. Bien lancé dans l'axe au cours d'une action rapide des Reds, il se retrouvait seul face au gardien et piquait parfaitement son ballon (2-0, 45e). Une soirée déjà fantastique pour l'attaquant, qui enfilait par la suite son costume de distributeur d'offrandes...
Liverpool a un bon pied en finale
Cette fois-encore, même si la C1 nous réserve semaines après semaines son lot de surprises, il va être très difficile pour la Roma de rallier la finale. Totalement dépassée dans l'intensité proposée à Anfield, l'équipe italienne a en effet encaissé non pas avec deux buts, mais bien cinq. Au retour des vestiaires, De Rossi et sa bande avaient beau revenir avec de bonnes intentions, les lacunes défensives étaient encore bien trop grandes pour contenir l'armada offensive Red. Salah offrait sur un plateau deux ballons à Mané (3-0, 56e) puis à Firmino (4-0, 61e), qui crucifiaient encore une fois le pauvre Alisson de près. Avant que Firmino n'ajoute un cinquième but de la tête sur corner (5-0, 68e). Une incroyable soirée pour les locaux, et a contrario désastreuse pour les visiteurs. Mais la flamme italienne n'est toujours pas éteinte à mi-chemin de cette double-confrontation. Et c'est un petit miracle. Grâce au but plein de sang-froid de Dzeko (5-1, 81e) puis au penalty de Perotti après une main de Milner (5-2, 85e), Rome est en effet encore en vie. Et pourra s'inspirer de son quart de finale retour face au Barça pour tenter de créer un nouvel exploit retentissant. Liverpool, qui a su montrer qu'il sait gérer les larges avances, peut tout de même voir venir.
Hugo Girardot
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