Au terme d'un match riche en émotions, l'Ajax a mis un terme au parcours européen de l'OL grâce à un but de Dolberg (3-1). Si les Lyonnais avaient fait le plus dur en inscrivant trois buts, ces derniers n'ont pas pu rattraper tout le retard accumulé lors du match aller (4-1).
Lyon a voulu tout faire trop vite
On ne reprochera pas aux Lyonnais d'avoir débuté cette rencontre avec de l'envie et de l'agressivité, puisque c'était exactement ce dont ils avaient manqué au match aller. Le long ballon envoyé par Fekir en touche dès le coup d'envoi pour faire monter le bloc, était d'ailleurs l'illustration de ce visage déjà plus volontaire que lors du premier round. Seulement voilà, les hommes de Genesio ont confondu vitesse et précipitation ce soir, ce qui leur aura finalement coûté très cher. En dépit de la reprise de la tête de Lacazette qui frôlait le montant (1e) et de la frappe contrée de Cornet, en bonne position dans la surface de l'Ajax (5e), la première demi-heure de l'OL se résumait à une partie de roulette russe. Car dans cette précipitation, les Lyonnais en oubliaient de défendre et laissaient des boulevards dans leur moitié de terrain. Dolberg, sur une frappe contrée (11e), puis Traoré, sur un centre-tir (11e), profitaient de ces largesses défensives pour inquiéter Anthony Lopes. Puis, sur une action digne d'un match d'entraînement, tant l'arrière-garde de l'OL montrait sa désinvolture, Dolberg profitait d'une passe dans la profondeur de Younes pour punir son adversaire d'un amour de ballon piqué (0-1, 26e). De mauvais augure pour la «Remontajax».
Lacazette redonne espoir aux siens
D'autant plus qu'avec ce but, les Lyonnais semblaient avoir pris un sacré coup sur la tête. L'Ajax s'installait progressivement dans le camp adverse et les Gones montraient un laxisme défensif indigne d'un demi-finaliste de C3. Sur le front de l'attaque, ces derniers ne profitaient pas des quelques situations en leur faveur, à l'image de cette frappe lointaine, un peu par dépit, de Tolisso (39e). Il aura finalement fallu le réveil d'un seul homme, Alexandre Lacazette, pour susciter l'espoir dans les travées du Parc OL. L'attaquant français obtenait un penalty qu'il se chargeait de transformer d'un contre-pied parfait (1-1, 45e). Puis, Nabil Fekir, très peu inspiré jusqu'ici, centrait fort devant le but et permettait à son coéquipier d'inscrire un doublé (2-1, 46e), son sixième but dans la compétition. Avant la mi-temps, Lyon se retrouvait donc à deux buts de l'exploit et assommait l'Ajax au meilleur des moments.
L'Ajax a flanché mais n'a pas craqué
L'avantage psychologique de l'OL se confirmait au retour des vestiaires. Fébrile défensivement, l'Ajax montrait de la nervosité dans les duels. Klaassen et Veltman écopaient rapidement d'un carton jaune, obligeant Peter Bosz à sortir ce dernier, dont l'agressivité aurait pu coûter un rouge à sa formation. Les Lyonnais auraient pu profiter des errements de l'Ajax mais les frappes de Diakhaby et Lacazette trouvaient la niche d'Onana (50e et 51e). Fekir, puis Rybus, manquaient quant eux à leur face-à-face avec le portier camerounais (64e et 75e). Au fil des minutes, les néerlandais vacillaient... et concédaient logiquement un troisième but, inscrit par Ghezzal de la tête, bien aidé par une déviation d'un défenseur de l'Ajax (81e). Puis l'expulsion de Viergever (84e) rapprochait encore un peu plus Lyon de l'exploit. Mais alors que les bonnes situations se multipliaient, l'OL se montrait beaucoup trop brouillon dans les derniers mètres et ne parvenait pas à inscrire le dernier but synonyme de prolongation. La fin d'une belle aventure...
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