quinta-feira, 11 de maio de 2017

Face à l'Ajax, l’OL a (au moins) 3 bonnes raisons d’y croire


Et si les Lyonnais écrivaient ce jeudi l'une des plus belles pages de leur histoire ? Après en avoir pris 4 à l'aller à l'ArenA d'Amsterdam, la dynamique n'est pas en faveur des hommes de Bruno Genesio. Et pourtant, Jean-Michel Aulas a encore quelques bonnes raisons d'y croire.

Parce que l'Ajax s'est déjà fait peur

La chance de l'OL réside d'abord dans le style de jeu déployé par son adversaire. L'Ajax est une équipe tournée vers l'avant. Tout ce qu'elle tente sur un terrain, elle essaie de le faire en avançant et cela passe notamment par une défense hyper-agressive. Dans un bon jour, cela donne ce qu'il s'est passé au match aller. L'équipe de Peter Bosz a surclassé Lyon dans les duels, la défense centrale De Ligt-Sanchez symbolisant cela en intervenant très haut sur le terrain.
Mais une telle philosophie n'est pas sans risque. Un seul duel perdu peut suffire pour qu'une brèche énorme s'ouvre dans la défense. Mettre beaucoup de pression dans une zone du terrain crée aussi des espaces ailleurs. Or, même avec 3 buts d'avance, l'Ajax ne devrait pas changer de plan : difficile d'imaginer les Néerlandais venir au Parc OL pour fermer le jeu, d'autant qu'ils ont bien plus de qualités offensives que défensives à faire valoir. Bref, il y a de fortes chances que le match retour soit aussi ouvert que l'aller. Et quand il faut inscrire au moins 3 buts pour passer, mieux vaut une partie rythmée...
Dernier point concernant l'adversaire de l'OL : en quart de finale, l'Ajax s'était retrouvé dans une situation similaire. L'équipe de Peter Bosz avait largement dominé Schalke 04 à l'aller, l'emportant 2-0 devant son public. Une semaine plus tard pourtant, elle n'avait pas su gérer cet avantage et avait été poussée jusque dans les prolongations par le club de Gelsenkirchen. Le club allemand s'était même retrouvé dans le rôle du qualifié pendant quelques minutes, avant de finalement craquer dans les 10 dernières (3-2 score final).

Parce que l'OL peut difficilement faire pire niveau l’engagement

Mais pour s'inspirer de l'exemple Schalke, les Lyonnais vont devoir hausser le ton. Cela passe d'abord par une plus grande présence dans les duels. Il y a une semaine, ils avaient été dépassés par la vitesse de Younes, Traoré ou encore Ziyech. Invitant la pression de 2 ou 3 adversaires, ces derniers ont beaucoup trop souvent sorti le ballon de zones où les Gones étaient en surnombre. Ceci fait, cela devenait trop facile pour l'Ajax. La qualité technique et la vitesse des attaquants leur permettaient de dérouler leurs actions sur toute la largeur et jusque dans la surface de Lopes.
Un chiffre a retenu l'attention de Jean-Michel Aulas puisqu'il l'a réutilisé dans son message adressé aux joueurs avant le match contre Nantes. Sur l'ensemble de la rencontre, l'OL n'avait réalisé que 9 fautes... dont seulement 5 en 85 minutes de jeu ! Alors qu'il avait l'équipe et les joueurs pour (Gonalons-Tousart au milieu), l'équipe de Genesio n'a pas su répondre au défi physique imposé par son adversaire. Il s'agira de remédier à cela... tout en évitant de tomber dans l'excès de nervosité qui a déjà été un problème pour Lyon durant cette saison.
Empêcher l'Ajax de développer son jeu ne sera qu'une étape de la remontée. Pour marquer 3 buts, il faudra aussi jouer... et cela passera par le fait de déjouer le pressing adverse. Pour y parvenir, les Lyonnais auront besoin d'être beaucoup plus mobiles dans l'entrejeu, d'être plus généreux pour offrir des solutions au porteur. Le marquage très orienté sur l'homme de l'Ajax crée souvent des espaces dans sa structure défensive. A l'aller, les milieux lyonnais avaient été incapables d'en profiter : Gonalons et Tousart n'ont quasiment pas quitté leurs zones alors que Tolisso était souvent contraint de redescendre très bas pour aider ses coéquipiers à relancer.

Parce que Genesio a encore des cartes à jouer

En vérité, la défaite à Amsterdam a en grande partie été celle du double-pivot. Sous la pression néerlandaise, les Lyonnais ont failli techniquement, au milieu comme ailleurs : Diakhaby a eu du mal à prendre les bonnes décisions pour relancer, Gonalons et Tousart ne s'en sont pas sortis dans les petits espaces et Fekir a été dominé aux avant-postes par la défense centrale néerlandaise.
L'heure est en fait au choix des hommes pour Génésio. Le retour de Lacazette devrait être un plus indéniable, pour peu que l'international français soit en pleine possession de ses moyens. Auteur d'une bonne entrée à l'ArenA, Rachid Ghezzal a peut-être lui aussi marqué des points en sachant se placer intelligemment entre les lignes néerlandaises. Sur le banc, le coach lyonnais a en plus d'autres pour hausser le niveau technique de son équipe : on pense à Mammana et Rafael derrière ou encore Sergi Darder au milieu.

Bref, les solutions ne manquent pas et la marge de progression de l'équipe est grande par rapport à la copie rendue il y a une semaine. L'OL a plusieurs raisons de croire à la remontée. Reste à savoir s'il y en aura toujours autant à la découverte de son onze de départ.

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