sexta-feira, 28 de abril de 2017

Football: «Tout est en place pour me faire chialer», Pierre Ménès raconte son amour pour le Racing avant Strasbourg - Le Havre



SPORT De retour en Alsace un an après son dernier passage pour assister à la réception du Havre par le Racing, le chroniqueur Pierre Ménès s'est livré sur son amour du Racing, de Strasbourg et la région mercredi...

  • Un an après sa dernière venue à la Meinau pour supporter le Racing club de Strasbourg de son ami Marc Keller, Pierre Ménès est de retour en Alsace.
  • « L’ambiance a vraiment commencé à être un peu folle à partir de l’année 1988 », le journaliste sportif qui a longtemps suivi le Racing replonge dans ses souvenirs.
Après son opération, Strasbourg est, avec Paris, la ville de France d’où Pierre Ménès a reçu le plus de soutiens. « C’est que les gens savent que je suis énormément attaché au club de foot et son président », justifie le journaliste sportif, sauvé en fin d’année 2016 par une double greffe du foie et d’un rein.
Avant d’assister à un attendu Racing - Le Havre à la Meinau ce vendredi soir (20h), le chroniqueur a passé deux heures à dédicacer son dernier livre Deuxième mi-temps, à la librairie Kléber. Où il a pu mesurer sa popularité alsacienne. Un an après son dernier passage, il livre à 20 Minutes son amour d’un club, d’une ville, d’une région.

Qu’attendez-vous de ce stade de la Meinau que vous allez retrouver ?

Une énorme émotion ! Je vais donner le coup d’envoi, on va me remettre la médaille de la ville avant le match, donc tout est en place pour me faire chialer une fois de plus (comme en juin 2016, contre Dunkerque). C’est déjà un immense plaisir pour moi d’être ici au bout de quatre mois (après son opération), en bonne santé. Je sais que l’accueil du public va être fantastique. J’ai hâte d’y être. Hâte aussi que Strasbourg prenne les trois points et qu’on soit aux portes de la Ligue 1.
Merci de m'avoir fait chialer.
Ces quelques minutes resteront inoubliables. Merci au kop à la Meinau @RCSA_Officiel

Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez mis les pieds ici ?

C’était l’année où le club est remonté en Ligue 1 avec (Daniel) Hechter (en 1988) etLéonard Specht comme joueur, c’est-à-dire que tu n’étais pas né ! Mais je suis un vieux con, ne l’oublions pas…

Cette passion dingue autour du club, elle était déjà là à cette époque ?

L’ambiance a vraiment commencé à être un peu folle l’année où il y avait Nestor Subiat (attaquant argentin naturalisé suisse) et Youri Djorkaeff ( en 1988-89). Le club avait fait les barrages. Et puis il y a eu la montée avec Gilbert Gress, et Marc (Keller) dans l’équipe ( en 1992). Le 4-1 du barrage contre Rennes, le stade était rempli jusqu’à la gueule (près de 40.000 spectateurs), c’était génial ! J’adore ce stade, même s’il a besoin d’un vrai coup de jeune. J’aime les stades rectangulaires, ça me fait chier les stades elliptiques. Je trouve ça moche, on est toujours un peu loin du public. Et ici, on est tout près.
Pierre Ménès a attiré plus de 300 Strasbourgeois à la librairie Kléber, mercredi après-midi.
Pierre Ménès a attiré plus de 300 Strasbourgeois à la librairie Kléber, mercredi après-midi. - B. Poussard / 20 Minutes.

Au-delà du Racing, c’est de toute une région dont vous paraissez être amoureux…

Pour un vrai Parisien né dans le 8e, c’est une des rares villes de province où je me verrais vivre. Parce que je la trouve magnifique, comme toute la région. A cause de la gastronomie aussi. Puis parce que j’y ai de très bons amis. Ce sont toujours des gens chaleureux et agréables. Moi qui suis breton (d’origine), je peux te dire que c’est plus difficile de s’intégrer en Bretagne qu’à Strasbourg.

Marc Keller fait partie de vos meilleurs amis. D’où le connaissez-vous ?

Je suivais Mulhouse pour L’Equipe lorsqu’il y a débuté. Puis, comme je m’occupais de la Ligue 2 et qu’il a quitté Mulhouse pour Strasbourg, je l’ai suivi ici. J’ai fait la montée avec lui. C’est devenu mon ami. Et on ne s’est jamais quittés.

Avec le désormais président du Racing, vous faisiez la fête ?

On parle de Marc Keller, là ! Donc quand on fait la fête, c’est minuit et quart ou minuit vingt, après il faut se coucher parce qu’il y a entraînement le lendemain ! Quand je venais ici, je vivais à son rythme. On était beaucoup chez lui. Quand il a signé, il a d’abord habité à La Wantzenau puis à l’Orangerie. Et aujourd’hui il vit à Eschau, dans une belle maison où je suis depuis lundi, et où je me sens super bien.
Pierre Ménès lors de son retour dans le «Canal Football Club», le 2 avril 2017.
Pierre Ménès lors de son retour dans le «Canal Football Club», le 2 avril 2017. - Capture d'écran Canal+

Vous passez toujours beaucoup de temps ensemble ?

Tout ce que j’espère, c’est de pouvoir revenir si le match de la montée, c’est contre Bourg-Péronnas. Pour participer à ça. […] J’ai passé trop de temps loin du foot. J’ai passé trop de temps couché comme une merde dans mon canapé ou dans mon lit. J’ai besoin de rebouger, de revivre.

Pour le Racing, qu’est-ce qui pourrait faire la différence dans les derniers matchs ?

Il ne faut pas faire comme Lens, avoir la peur de gagner, la peur du stade plein. Il faut plutôt jouer son jeu, être le plus détendu possible. Le Havre a une très bonne défense, il va falloir trouver la faille vendredi, mais j’ai confiance en eux. Je pense que ce match est le plus important. Si Strasbourg prend les trois points, ils auraient un pied en Ligue 1.

Le RCSA vous surprend, cette saison ?

De moins en moins ! Je crois qu’il y a eu un déclic offensif dans cette équipe. Elle a commencé à marquer plus de buts que les autres et c’est assez rare d’être aux portes de la Ligue 1 par la grâce de son attaque, parce qu’il y a de bons joueurs, notammentBoutaïb et Guillaume. En général, c’est plutôt la défense qui fait la différence en Ligue 2. Là en plus, on voit du beau spectacle.

Enfin, où en est votre projet de film avec le Strasbourgeois Matt Pokora ?


Il ne t’a pas échappé que Matt est assez occupé… Il sera vendredi soir à Strasbourg mais ce couillon, il chante le soir du match. En plus, c’est la captation pour le DVD. Donc on attend qu’il soit un peu libre. Mais comme le film se passe à Lens, ça lui fera les pieds !

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