L'Olympique Lyonnais n'a pas pu créer l'exploit ce soir. Avec ce match nul 0-0 face à Séville, les hommes de Bruno Genesio sont reversés en Europa League.
C’était le grand soir pour l’Olympique Lyonnais. Dans un Parc OL bouillant, les Rhodaniens recevaient Séville pour ce dernier match de la phase de poules de la Ligue des Champions. L’objectif était fixé dès le début : gagner par deux buts ou plus pour obtenir un ticket pour les huitièmes de finale de la compétition. Genesio alignait un 4-3-3 avec Ghezzal, Valbuena et Lacazette sur le front de l’attaque, pendant que son compère Jorge Sampaoli, en tribunes ce soir suite à son expulsion face à la Juve, optait pour un 3-4-3 sans véritable pointe.
Les Lyonnais frappaient fort d’entrée, et Valbuena obligeait Rico à sortir une parade exceptionnelle pour éviter l’ouverture du score lyonnaise dès la 3e minute ! Dès lors, la rencontre entrait dans un faux rythme, avec les deux équipes qui peinaient à franchir la ligne médiane. Jusqu’à ce qu’Escudero lance Vitolo côté gauche. Le Canarien repiquait dans l’axe et tentait un enroulé qui s’écrasait sur le poteau gauche de Lopes (18e). Quelques minutes plus tard, Tolisso écrasait une tête sur la barre suite à un centre de Rafael (23e) ! La partie était clairement ouverte et les deux équipes semblaient être à un niveau similaire, mais peu à peu, l’OL prenait le dessus. Valbuena trouvait à son tour la barre transversale à la 38e minute.
Lyon n’a pas su concrétiser
La deuxième période reprenait aussi sur un bon rythme, avec des Lyonnais surmotivés, qui ont enchaîné les situations chaudes, à l’image de cette tête ratée de Diakhaby qui avait pris le dessus sur la défense sévillane, pendant que Rico semblait déjà battu (69e). Mais peu à peu, les locaux donnaient l’impression de s’essouffler alors que les Espagnols donnaient une sensation de maîtrise totale, et ce alors qu’ils ne touchaient que très peu de ballons. Il faut dire que leur rival était de moins en moins précis dans les derniers mètres, et les entrées de Fékir et de Cornet n’ont finalement rien apporté.
Les troupes de Jorge Sampaoli étaient de toute manière clairement venues pour chercher le nul ce soir, et ne faisaient même plus semblant d’attaquer en deuxième période. Grenier est tout de même venu inquiéter légèrement Rico avec une tête un peu trop croisée (88e), pendant que Rafael en a fait de même sur une frappe qui a frôlé le poteau du portier ibérique (92e). Lyon termine donc à la troisième place du groupe et jouera les seizièmes de finale de l’Europa League.
L’homme du match : Valbuena (7,5) : bien entré dans son match, il reprend parfaitement un centre en retrait de Rafael pour venir inquiéter le portier sévillan (3e). Il a su se montrer disponible et tenter lorsqu’il le fallait, avec plus ou moins de réussite. Malheureux sur cette frappe qui vient heurter la barre de Rico (38e). Il n’a pas non plus rechigné à faire les efforts défensifs lorsqu’il le fallait. Auteur d’un retour salvateur sur Mariano (61e) qui permet aux siens de rester dans le match. Un match plus que plein qui fait de lui assurément l’homme du match.
Olympique Lyonnais
Lopes (5,5) : très sollicité en début de match par ses partenaires dans le jeu court, il a fait preuve d’une belle assurance dans ses relances. En revanche il semble battu sur le poteau de Vitolo (19e). Il aurait dû concéder un penalty en fauchant Vitolo en pleine course (23e). In fine, il a vécu un match très tranquille durant lequel il n’a quasiment pas été sollicité, hormis sur quelques sorties aériennes.
Rafael (6,5) : comme à son habitude très offensif, le latéral brésilien s’illustre dès les premières minutes avec un joli décalage pour Valbuena (3e). Peu après, il se troue sur la passe de Nasri avant que Vitolo ne trouve le poteau (19e). Son engagement a néanmoins été total, même si ce soir on l’a toutefois moins vu offensivement qu’à l’accoutumée. En deuxième mi-temps il a réalisé quelques montées et centres intéressants. Dommage que Lacazette ait été aux abonnés absents.
Mapou (4) : pas toujours très rassurant balle au pied, ses relances ont parfois manqué de précision. Gros point noir en première mi-temps, il n’a remporté aucun de ses trois duels. Son début de deuxième mi-temps est proche du néant tant il a raté de choses. Logiquement averti pour une faute grossière (53e). Si au final il n’a pas commis d’erreurs majeures, sa prestation a été loin d’être convaincante. Comme souvent depuis le début de saison.
Diakhaby (6,5) : sa faible expérience du niveau européen lui a parfois joué des tours, à l’image de ce mauvais contrôle qui aurait pu coûter cher son le retour de Morel (26e). Mais il est monté en puissance au fil du match et a au final offert une belle prestation, tout en autorité et confiance. Il n’a pas non plus hésité à venir apporter son gabarit sur les coups de pied arrêtés. Un bon match, bon pour le moral et l’expérience.
Morel (6) : un précieux retour pour venir en aide à Diakhaby (26e) et un match globalement bien maîtrisé. Il a su se montrer utile offensivement lorsqu’il le fallait et a bien tenu son couloir défensivement. Très présent dans les duels, il a offert une première période de bonne facture. Un second acte du même acabit, toujours avec la même application dans son replacement défensif.
Gonalons (6,5) : le capitaine lyonnais a bien rempli son rôle de sentinelle enjouant simple et en grappillant le maximum de ballons. Sa magnifique percée aurait dû connaître meilleur sort si Lacazette ne lui avait pas chiper le cuir (33e). Il est averti un peu sévèrement pour un jeu dangereux (38e). Une deuxième mi-temps volontaire et pleine d’entrain. Très juste techniquement, il n’a cessé de ratisser de nombreux ballons et a essayé comme il le pouvait d’apporter le surnombre.
Tolisso (5,5) : il a bien fait la transition entre attaque et défense. Ses montées ont souvent été tranchantes, à l’image de cette tête qui vient frapper la barre transversale (24e). Son décalage dix minutes plus tard pour Valbuena est parfait (38e). Ce qui témoigne d’un engagement à toute épreuve. Il a néanmoins manqué de précision sur plusieurs frappes alors qu’il se trouvait en bonne position (57e). Il cède finalement sa place à Clément Grenier à un quart d’heure du terme de la partie (77e).
Darder (5) : pas toujours précis dans ses transmissions, il a toutefois fait preuve d’un gros abattage au milieu de terrain. Auteur d’une belle frappe lointaine en demi-volée (29e). Peut-être le milieu de terrain lyonnais le moins en vue en première période. Il a parfois manqué de conviction dans ses choix, à l’image de cette frappe sans trop d’espoir (63e). Remplacé par Cornet à vingt minutes du terme (72e).
Ghezzal (5,5) : son pied gauche est toujours aussi soyeux, à l’image de sa délicieuse remise pour Darder dans l’entrejeu (21e). Aligné sur le côté droit, il s’est pas mal recentré pour venir toucher le cuir. Un début de deuxième plus compliqué, le jeu lyonnais penchant sensiblement à droite. Moins en vue, il est remplacé par Fékir (65e), entré pour apporter davantage de fraîcheur et qui a semblé retrouver des jambes par intermittence.
Valbuena (7,5) : voir ci-dessus.
Lacazette (3) : très discret en début de match, l’attaquant lyonnais n’a presque pas pesé en première période. Sa chevauchée fantastique est superbe, dommage qu’il n’applique pas son centre (39e). C’est sa première vraie action (presque) décisive. Il n’en aura pas beaucoup d’autres à se mettre sous la dent, hormis cette frappe déviée qui n’inquiète pas Rico (70e).
Séville FC
Sergio Rico (5) : très propre. L’Andalou a bien lancé sa rencontre, avec sa superbe parade sur une frappe de Valbuena (3e). S’il n’a pas eu d’autres occasions pour s’employer de la sorte, il a été globalement serein sur toutes les frappes sans danger majeur de Lyon et sur les sorties aériennes. Il a aussi eu la réussite de son côté, puisque les Lyonnais ont trouvé les montants à deux reprises dans la partie.
Mariano (4) : le latéral droit brésilien a été bien moins brillant que d’habitude. Il a souvent été mis en difficulté par ses vis-à-vis sur les séquences défensives, et particulièrement Mathieu Valbuena, qui lui a fait des misères. Devant, il n’a pratiquement rien apporté alors qu’il fait souvent office de deuxième ailier. A relativiser tout de même, puisqu’il devait probablement avoir des consignes lui ordonnant de ne pas prendre trop de risques.
Rami (4) : souvent mis en difficulté, il n’a pas dégagé la sérénité habituelle. Plusieurs fois mis dans le vent par des attaquants rhodaniens lorsqu’il a dû sortir de sa zone de confort - la surface - il a fait preuve de certaines limites. Il a aussi redonné plusieurs ballons aux Lyonnais après des erreurs à la relance. On notera tout de même qu’il a, avec ses compères de la défense, empêché Lacazette de toucher le moindre ballon. Pas catastrophique non plus, mais un match globalement insuffisant pour le Français.
Pareja (4,5) : il a livré une copie assez moyenne ce soir. Le patron de la défense sévillane a parfois fait preuve de fébrilité face aux joueurs offensifs de Lyon, avant de réaliser quelques belles actions, puis bis repetita. Mais c’est surtout niveau relance qu’il faudra vite oublier pour lui, qui s’est contenté d’envoyer des longs ballons devant pendant toute la rencontre, un point sur lequel Sampaoli est habituellement très pointilleux.
Mercado (6) : prestation correcte du défenseur argentin, au-dessus de ses deux collègues de la charnière défensive ce soir. Il s’est arraché sur tous les ballons et a gagné la majorité de ses duels face aux attaquants rivaux. Il a fait parler son physique et a été agressif, toujours en restant dans la limite du raisonnable. On notera plusieurs interventions décisives, pour contrer des frappes ou des tacles in-extremis qui ont empêché les Lyonnais de se procurer des situations véritablement chaudes.
Escudero (4) : quelques montées intéressantes sur le couloir gauche, et c’est tout. Le latéral gauche espagnol, qui a récemment été sélectionné pour la première fois, a comme Mariano été assez timide, mais encore une fois, il avait probablement reçu des consignes. Face à Rafael, il a parfois été mis en danger, le Brésilien ayant été à l’origine de plusieurs occasions chaudes.
N’Zonzi (7) : en véritable tour de contrôle devant sa défense, il a marqué le rythme sévillan. Un peu esseulé à la relance, il a parfois eu du mal à trouver des coéquipiers avec qui combiner, mais a toujours été très propre, n’hésitant pas à dézoner et a se projeter vers l’avant balle au pied. Défensivement, il a fait le travail que n’ont pas fait certains de ses défenseurs, dégageant plusieurs ballons dangereux dans sa surface, tant au sol que dans le jeu aérien. Il a aussi coupé plusieurs offensives lyonnaises dans l’entrejeu.
Iborra (3,5) : aligné aux côtés de N’Zonzi en chien de garde dans l’entrejeu, celui qui portait ce soir le brassard de capitaine a livré une prestation plutôt médiocre. Il n’a pratiquement pas pesé dans l’élaboration du jeu et a souvent manqué de justesse quand il a essayé de trouver des coéquipiers. Il n’a pas apporté dans le jeu aérien - un de ses points forts - et le choix de l’avoir préféré à Kranevitter peut donc être contestable de la part du staff technique andalou.
Sarabia (3,5) : la plupart du temps positionné sur le couloir droit, l’ancien de Getafe n’a pas pu faire beaucoup de différences. Actif mais maladroit en première période, il a peu à peu disparu au fur et à mesure que la deuxième période. Décevant par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir chez lui. Il a laissé sa place à Wissam Ben Yedder à la 64e minute mais n’a pratiquement pas eu le moindre ballon exploitable dans les derniers mètres si ce n’est sur une contre-attaque au final mal négociée.
Nasri (4,5) : de retour de blessure ce soir, le petit prince de Marseille était un peu en dedans par rapport à d’habitude. En plus de son niveau physique qui ne devait pas être optimal, il était muselé de très près par plusieurs Lyonnais dès qu’il avait la balle entre les pieds. Il a tout de même laissé quelques traces de son talent sur la pelouse du Parc OL, et les défenseurs lyonnais ont eu énormément de mal à le déposséder du ballon. Kranevitter est entré à sa place (87e) mais n’a pas eu le temps de montrer quoi que ce soit.
Vitolo (6) : repositionné en pointe ce soir, le Canarien a été un véritable poison pour l’arrière-garde lyonnaise. Il est souvent parti dans le dos de cette dernière, profitant de sa vitesse. Il s’offre une superbe occasion où il touche le poteau par exemple (18e), et est fauché par Lopes (23e) sans que l’arbitre ne siffle de penalty. Il est passé à droite quand Ben Yedder est entré en jeu, mais à partir de là, il a dû se contenter de réaliser des tâches défensives.
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