Après les déclarations d'Antony Thiodet sur l'application du chômage partiel aux Girondins, l'inspection du travail s'est rendue au siège du club bordelais. Le dossier du club est étudié depuis plusieurs jours.
L'inspection du travail s'est rendue au siège des Girondins pour vérifier si les conditions d'application des mesures de chômage partiel pendant le confinement ont bien été respectées par la direction, a appris ce vendredi l’AFP de source interne au club. Cet organe de contrôle étudie le dossier bordelais au Château du Haillan depuis plusieurs jours. L'inspection du travail a été alertée pendant le confinement par la diffusion par les Ultramarines, le principal groupe de supporters bordelais farouchement opposés à la direction de leur club, des "Girondins Leaks": des bandes sonores mettant en cause certaines pratiques compromettantes de leurs dirigeants.
Dans l'une d'elles, diffusée le 14 mai sur les réseaux sociaux, le directeur de la stratégie commerciale, stade et réseau, Antony Thiodet, déclarait que "sur les 32 personnes que je gère aux Girondins de Bordeaux, il y en a la moitié qui ont été mis au chômage partiel total, il y en a certains autres qui ont été invités à purger leurs congés immédiatement". "Mais je peux vous dire que tous ceux-là ils ont continué à travailler. Même ceux qui étaient en congés, ils ont continué à travailler, même ceux qui étaient en chômage partiel, ils ont continué à travailler", poursuivait le dirigeant dans cet extrait.
Antony Thiodet s'était défendu sur BFMTV
Ces pratiques, si elles sont avérées, peuvent être assimilées à du détournement d'argent public et sanctionnées, de l'avis de spécialistes du code du travail, alors que le gouvernement a promis des contrôles accrus sur le respect des mesures de chômage partiel. Face à la polémique, Thiodet s’était défendu dans le cadre de l’émission "7 jours BFM", sur BFMTV.
"Nous n'avons évidemment pas abusé du dispositif de chômage partiel. Dans les faits, dès le début de la crise et dans le strict respect des dispositions administratives, nos salariés ont commencé par solder leurs congés. Puis, en fonction des besoins du club, ils ont été placés en chômage partiel, total ou partiel. Aucun des 32 collaborateurs que je gère n'a travaillé pendant cette période de chômage partiel ou n'a reçu d'instruction de son supérieur hiérarchique", avait-il affirmé.
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