La clause de stabilité. C’est en utilisant cette règle que le FC Barcelone pensait faire plier le PSG dans le dossier Neymar cet été. Pour rappel, la clause de stabilité est censée permettre à un joueur de rompre unilatéralement un contrat auprès de la FIFA, sous certaines conditions : avoir été dans le club au moins trois ans (pour les joueurs âgés de moins de 28 ans) et surtout devoir racheter les dernières années de contrat, ce qui détermine, grosso modo, le prix du transfert. Neymar remplit la première condition tandis que le Barça imaginait devoir payer un tarif d’environ 180 M€ au PSG, soit moins que les 222 M€ payés par le club francilien en 2017.
Cette stratégie se heurtait à un premier écueil, à savoir que la clause de stabilité a rarement été utilisée dans le football depuis sa création en 2005, comme nous vous l’avions expliqué. Le deuxième problème est plus récent et se nomme évidemment COVID-19. En effet, le Barça est confronté, comme tous les clubs, à des problèmes financiers, au point de demander à ses joueurs d’accepter une baisse de salaire de 70 %. L’impact de la crise n’est pas encore totalement appréhendé et le club blaugrana ne veut pas se lancer dans un dossier comme celui de Neymar sans avoir certaines certitudes économiques.

Le Barça ne veut pas payer 180 M€

Comme le rapporte Sport, le Barça aurait donc demandé à Neymar de ne pas faire appel à la FIFA avec la clause de stabilité cet été pour favoriser son départ. Cela ne signifie pas que le club catalan renonce à Neymar, ou du moins c’est encore trop tôt pour le dire. Mais il ne veut pas se retrouver à être « condamné » à payer une forte somme d’argent au PSG (estimée à 180 M€) alors que la crise sanitaire pourrait avoir des répercussions sur les tarifs pratiqués sur le mercato. Car c’est l’une des interrogations du moment au sein des clubs.
Beaucoup pensent qu’aucun club n’aura les moyens de boucler un transfert à plus de 100 M€ l’été prochain. Mieux, certains pensent que des clubs se débarrasseront plus facilement de certains joueurs aux gros salaires à des prix ridiculement bas. Voilà donc pourquoi le Barça préfère attendre de voir l’évolution de la crise et ne pas s’engouffrer dans une longue bataille qui pourrait lui coûter très cher et mettre en péril son équilibre.