Pour éviter une remontée autrichienne, mais aussi préparer au mieux une probable finale, l'Olympique de Marseille devra contourner certains pièges ce jeudi à Salzbourg.
Renier son style
Forcément, à 2-0, il serait tentant de laisser l'adversaire venir, vérouiller les espaces dans son camp, forcer le RB Salzbourg à s'épuiser face à un bloc bas pour le punir en contre. Sauf que ce n'est franchement pas dans l'ADN de cet OM-là. La gestion, ce n'est pas pour Rudi Garcia et ses hommes, et le coach olympien a d'ailleurs rappelé que son équipe était en Autriche pour «gagner», pas pour défendre durant 90 minutes. Question de mentalité et de profils : même si Rolando pourrait faire son retour en défense, on imagine difficilement Marseille accepter de subir. Se renier serait la meilleure solution pour trembler, et les retournements de situations cette saison en Coupe d'Europe ont prouvé qu'il valait mieux ne rien considérer pour acquis.
Paniquer loin du Vélodrome
Devenu le symbole de l'épopée phocéenne depuis le quart de finale retour face au RB Leipzig (5-2), le public marseillais ne pourra jouer le même rôle, même si 1 500 supporters sont attendus à Salzbourg. Et cette saison en Ligue Europa, l'OM galère clairement loin de son enceinte fétiche : une victoire, un nul et quatre défaites ! Déjà battus sur la pelouse de la Red Bull Arena en septembre (0-1), Luiz Gustavo et ses partenaires devront savoir garder leur calme si d'aventure leur adversaire prend les devants. Après avoir tout fait pour éviter de se croire déjà en finale, les Marseillais devront aussi montrer leur détermination si leur qualification est en péril.
Péter les plombs
Certaines finales peuvent se perdre bien avant le coup d'envoi. L'OM est bien placé pour le savoir, lui qui s'était présenté sans six joueurs importants face à Parme en 1999 (0-3). La raison ? Des cartons idiots puis une incroyable bagarre générale à la fin de la demi-finale retour à Bologne, qui avaient abouti aux suspensions de Peter Luccin, William Gallas, Fabrizio Ravanelli, Christophe Dugarry et Hamada Jambay (Eric Roy était lui blessé). Cette fois, il faudra savoir garder son calme. Les artistes marseillais doivent s'attendre à prendre des coups face à une équipe qui ne pourra pas se permettre d'être patiente. À Dimitri Payet, Florian Thauvin ou Morgan Sanson de se montrer plus intelligents que leurs aînés.
Les supporters de l'OM sont prêts avant le retour contre Salzbourg
Présents en nombre à Salzbourg, les supporters de Marseille étaient d'humeur festive avant la demi-finale retour de Ligue Europa entre les deux équipes.
Il est 15 heures et la tension monte tranquillement dans les rues de Salzbourg. S'ils étaient interdits de déplacement au tour précédent à Leipzig, 1500 supporters de l'OM sont présents pour la demi-finale retour de Ligue Europa et ils entendent bien profiter de la quiétude de cette très mignonne ville autrichienne.
Située devant le Balthazar, un bar rue Kaigasse, une trentaine de fans olympiens met de l'animation. Ça rit, ça chambre, ça évoque le PSG et ça insulte à chaque passage de voitures. L'avantage d'être en Autriche, c'est que les locaux ne comprennent pas tout - doux euphémisme - alors, quand les « connasses » fusent, la conductrice sourit naïvement.
Ça reste bon enfant et, même si ce n'est pas toujours très classe, ça l'est toujours plus que ce fan de Motörhead qui lâche un énorme rot en passant à notre hauteur, sous le regard plein d'admiration de sa chère et tendre.
Dans une ville envahie par les touristes japonais, les Marseillais se déplacent le plus souvent en petits groupes avant la fan walk qui devait débuter à 17h30. Certains entrent dans la boutique de leur adversaire du soir, d'autres chantent devant la maison où est né mozart, originaire de cette ville.
Cela n'empêche pas de gros regroupements, comme à la Sternbräu Biergarten, où plus de nombreux supporters poussent sur leurs cordes vocales, sous l'œil très attentif d'une imposante armada policière.
C'est plus calme à la pizzeria Il centro, où l'on trouve un père de famille et avec ses deux garçons. Vêtu d'un maillot d'entraînement Panasonic («donné par Chris waddle quand l'équipe s'entraînait à Luminy»), le papa compare les époques.
«Allez l'OM! On y croit. Mon maillot? Ah oui, c'était la meilleure équipe qu'on a eue!» Ce jeudi soir, la nouvelle génération a l'occasion de rejoindre sa devancière en atteignant une finale de coupe d'Europe. Début de la réponse à 21h05. Sous la pluie ? C'est fort possible. Après un soleil radieux, celle-ci a fait son apparition à 17h30.
«Allez l'OM! On y croit. Mon maillot? Ah oui, c'était la meilleure équipe qu'on a eue!» Ce jeudi soir, la nouvelle génération a l'occasion de rejoindre sa devancière en atteignant une finale de coupe d'Europe. Début de la réponse à 21h05. Sous la pluie ? C'est fort possible. Après un soleil radieux, celle-ci a fait son apparition à 17h30.
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