Actuel deuxième de Ligue 1 derrière le Paris Saint-Germain mais avec une avance plutôt confortable sur ses principaux concurrents pour la qualification en Ligue des champions, l'Olympique de Marseille ne fait, pour une fois, pas beaucoup parler de lui sur le marché des transferts. Erreur ou stratégie payante ? FF pèse le pour et le contre.
Quelques manques en défense
Deuxième depuis la fin de la douzième journée et un succès étriqué face à Lille (2-1), l'un de ses principaux concurrents dans la course à la Ligue des champions, l'OM possède seulement la septième défense du Championnat. Bien sûr, les 21 buts encaissés par le club phocéen ne tiennent pas au seul Jordan Amavi - par ailleurs de retour à un niveau satisfaisant ces dernières semaines - mais le latéral gauche ne fait face à aucune concurrence et cela pourrait poser problème s'il venait à se blesser. En défense centrale, si l'on considère que Boubacar Kamara est désormais un milieu de terrain défensif dans l'esprit de son entraîneur, l'effectif semble également un brin léger. Derrière Duje Caleta-Car et Alvaro Gonzalez (qui a manqué 6 matches depuis le début de la saison), Lucas Perrin paraît encore un peu tendre pour représenter une alternative crédible face aux meilleures formations de Ligue 1.
Kevin Strootman coûte (très) cher
Depuis son arrivée sur la Cannebière, le milieu de terrain néerlandais n'a jamais retrouvé le niveau qui était le sien avant que son genou, opéré trois fois, ne lui joue des tours. Et s'il a, ces dernières semaines, enchaîné les rencontres, son influence sur le jeu de son équipe demeure un sujet de discussion dans la cité phocéenne, un peu plus d'un an et demi après son arrivée. Si le Batave ne possédait pas l'un des plus gros salaires de l'effectif marseillais, ses prestations seraient peut-être jugées avec un peu moins de sévérité. Oui mais voilà, la sentinelle, transférée contre 25 millions d'euros à l'été 2018, émarge à plus de 4 millions d'euros par an et cela fait cher. Trop ? L'OM pourrait en tout cas dégager une belle surface financière en cédant son milieu de terrain défensif.
Payet et Benedetto ont inscrit 50% des buts de l'équipe
Il est arrivé à Marseille escorté d'une flatteuse réputation de buteur mais également de quelques doutes, liés à son inexpérience en Europe. Dario Benedetto n'avait connu que l'Argentine avant de poser ses valises à Marseille mais il a rapidement répondu aux attentes en inscrivant quatre buts lors de ses quatre premières titularisations en Championnat. Problème, il n'en a ensuite marqué que 3 lors des treize rencontres de Ligue 1 qu'il a disputées jusqu'à la trêve. A mi-saison, c'est moins bien que Wissam Ben Yedder (13 buts et 5 passes décisives) ou Victor Osimhen (10 buts et 4 passes). Derrière le numéro 9 olympien, seul Dimitri Payet a pour l'instant dépassé la barre des cinq réalisations (6 buts, 3 passes). Et si le numéro 10 est actuellement en forme internationale, Benedetto devra vite (re)trouver un rythme de croisière conforme aux ambitions du club. A moins que les dirigeants marseillais ne décident de se séparer de Valère Germain (2 buts, 3 passes) pour recruter un attaquant à même d'apporter un écot plus significatif à l'équipe.
La dynamique est bonne
Depuis la claque reçue au Parc des Princes (4-0), l'OM n'a plus perdu une seule rencontre de Championnat. Mieux, les hommes d'André Villas-Boas ont remporté sept des huit dernières rencontres de Ligue 1 qu'ils ont disputées. Dans le sillage d'un duo Valentin Rongier-Morgan Sanson à l'abattage impressionnant et d'un Payet retrouvé, les marseillais ont même dû trouver que la trêve arrivait un peu trop tôt, cette saison. Partant, pourquoi changer une équipe qui gagne ? En préambule de la rencontre de Coupe de France que les Marseillais s'apprêtent à disputer face à Trélissac, Yohann Pelé n'a pas dit autre chose. «La Coupe de France, ça ne rajoute pas énormément de matches, a précisé la doublure de Steve Mandanda. Avec l'effectif qu'on a, on peut jouer sur ces deux tableaux.»
Nemanja Radonjic est en train de franchir un cap
En plus de cette (très) belle dynamique collective, une individualité phocéenne a terminé l'année 2019 très fort. Arrivé dans les derniers instants du mercato d'été 2018, Nemanja Radonjic répond enfin aux attentes. Décisif lors de cinq des six dernières journées de Ligue 1 (4 buts et 1 passe), l'ailier semble en passe d'atteindre une nouvelle dimension. Le tout alors qu'il est plus souvent sorti du banc en cours de rencontre qu'il ne s'y est assis en fin de match. Pourquoi lui placer un concurrent de plus dans les jambes ?
Florian Thauvin n'est plus si loin d'un retour
D'autant qu'un autre ailier droit s'apprête à effectuer son grand retour sur les pelouses de Ligue 1. Car si l'OM est parvenu à se hisser sur le podium au terme d'une première partie de saison très bien négociée, elle l'a fait sans un joueur qui a inscrit 38 buts et délivré 19 passes décisives (!) en Championnat lors des deux dernières saisons qu'il a jouées sous le maillot phocéen. Au sujet du retour de son numéro 26, Villas-Boas n'a pas changé de discours : celui-ci devrait retrouver la compétition courant février. A point nommé pour porter Marseille durant le money time de la saison ?
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