Tombeur des Herbiers, le PSG entre dans l'histoire de la Coupe de France
En dominant Les Herbiers ce mardi au Stade de France (2-0), grâce à des réalisations de Lo Celso et Cavani, le PSG décroche la 12e Coupe de France de son histoire. Et devient le premier club à remporter cette compétition quatre années d'affilée.
C'est une grande première. En s'imposant ce mardi en finale de la Coupe de France aux dépens des Herbiers (2-0), grâce à des réalisations de Giovani Lo Ceslo et Edinson Cavani, le PSG est devenu le premier club à remporter la compétition quatre années d'affilée. Invaincus depuis plus de quatre ans en coupes nationales, les Parisiens l'avaient emporté la saison dernière en finale de la Coupe de France face à Angers (1-0). En 2015 et 2016, ils étaient venus à bout d'Auxerre (1-0) et de l'OM (4-2). Tombeur du Stade Rennais en 2014 (2-0), Guingamp reste le dernier club à avoir soulevé la Coupe de France avant que ne débute la série parisienne.
La 12e Coupe de France du PSG
Avant de dominer Les Herbiers, le PSG était à égalité avec le Red Star (1921, 1922 et 1923) et Lille (1946, 1947 et 1948) avec trois victoires de suite en finale de la Coupe de France. Au palmarès, le PSG conforte un peu plus son statut de club le plus titré de l'histoire de la compétition avec désormais 12 Coupes de France au compteur. Suivent l'OM (10 Coupes de France), Saint-Etienne (6) et Lille (6). Cette saison, Paris aura donc réussi un sans-faute sur la scène nationale en raflant le Trophée des champions, la Coupe de la Ligue, la Ligue 1 et, donc, la Coupe de France.
Le Paris Saint-Germain a remporté la Coupe de France après être venu à bout des Herbiers sur le score de 2-0.
C’était le dernier gros rendez-vous de la saison - et même de l’ère Unai Emery - pour ce Paris Saint-Germain. Une finale de Coupe de France particulière, puisqu’en face d’eux, Cavani, Mbappé et compagnie avaient Les Herbiers, équipe qui joue la deuxième partie de tableau en national. Pour cette rencontre au Stade de France, l’entraîneur espagnol alignait plus ou moins une équipe type compte tenu des absences de Verratti et de Neymar, présent en tribunes. Le trio Di Maria - Mbappé - Cavani était ainsi aligné sur le front de l’attaque, alors que Lo Celso accompagnait Rabiot et Motta dans l’entrejeu. Trapp était tout de même aligné dans les cages. Du côté vendéen, c’était du classique pour Stéphane Masala, en 4-3-3 également.
C’est Flochon qui signait le premier avertissement de la partie, avec cette frappe contrée par Motta dès la première minute de jeu, mais derrière, les Vendéens ne profitaient pas de leur corner. Le Paris Saint-Germain répondait rapidement, avec un missile de Lo Celso sur le montant droit de Pichot (5e). Mbappé était lui aussi contrarié par le même poteau que l’Argentin après un caviar de Motta (8e). Un petit miracle, mais les Herbretais atteignaient le quart d’heure de jeu sans avoir encaissé. La domination parisienne était totale et les situations chaudes s’enchaînaient dans la surface. Lo Celso touchait même le poteau sur un enroulé, une fois encore. L’Argentin allait cependant enfin être récompensé sur cette nouvelle tentative lointaine, bien brossée, hors d’atteinte de Pichot (0-1, 26e).
Prestation plus qu’honorable des Herbiers !
Pas rassasiés, les Parisiens continuaient d’attaquer. Dani Alves voyait son coup franc frôler la lucarne (34e). Les Vendées ressortaient le ballon proprement, mais manquaient d’idées une fois arrivés au milieu et ne se procuraient ainsi aucune occasion. Trapp vivait une soirée plus que tranquille. Ce 1-0 parisien à la pause était déjà un très bon résultat pour le petit poucet. Au retour des vestiaires, la domination parisienne se poursuivait, et Cavani était à deux doigts de faire le break (49e). Mbappé croyait lui aussi avoir marqué, mais après recours à la vidéo, l’arbitrage annulait le but du natif de Bondy, puisque Marquinhos avait touché le cuir de la main (50e). Pichot sortait ensuite un arrêt décisif devant Cavani (54e).
Les Herbiers étaient particulièrement fragiles sur les flancs, où les Parisiens perçaient les lignes assez facilement. Les occasions s’enchaînaient, mais il y avait toujours un pied pour contrer les frappes, ou ôter le ballon des pieds des attaquants franciliens. La prestation vendéenne était plus qu’honorable jusqu’ici. Mais contre le PSG, la moindre erreur se paye très cher. Cavani, fauché par Pichot, provoquait un penalty qu’il transformait lui-même (0-2, 74e). Le score en est resté là malgré quelques offensives intéressantes pour le PSG, et une première occasion de la partie dans le temps additionnel pour Les Herbiers (94e). Il n’y aura donc pas eu de surprise à Saint-Denis ce soir !
L’homme du match : Lo Celso (7,5) : en cette fin de saison, la pépite argentine bénéficie d’un temps de jeu conséquent. Et cela se ressent sur son niveau de jeu. Positionné dans un rôle de relayeur qu’il affectionne plus que celui de sentinelle, il a pu exprimer toutes ses qualités avec le ballon. Souvent bien placé et porté vers l’avant, il s’est souvent trouvé en bonne position de tir, mais à chaque fois, il a manqué de réussite à l’image de ses deux tirs enroulés qui ont trouvé le poteau (5e, 21e). A force d’abnégation, ce dernier a su trouver la faille d’une superbe frappe enroulée hors de portée du gardien (26e). Il a un peu moins participé aux phases offensives parisiennes lors du second acte, mais son travail défensif pour récupérer le ballon a été appréciable.
Les Herbiers
Pichot (6) : sauvé jusqu’à trois reprises par son poteau en première, il n’a rien à se reprocher sur l’ouverture du score parisienne. Il a globalement répondu présent lorsqu’on a fait appel à lui, et on se rappelle même de ce bel arrêt sur Cavani (54e). Sa principale erreur aura été cette faute sur l’Uruguayen qui a mené au deuxième but parisien. Il a aussi affiché une belle qualité de relance balle au pied, cherchant à jouer court plutôt qu’à balancer devant la plupart du temps.
Marie (5) : le latéral droit herbretais a souvent eu du mal face à Angel Di Maria, mais de façon globale, on peut dire qu’il a tenu son rang, face à l’Argentin et aux autres joueurs franciliens. Il a par exemple enlevé au tout dernier moment le ballon des pieds de Mbappé, pratiquement sur la ligne (70e). Sans surprise, son apport offensif a été minime, mais ce n’est pas là qu’on l’attendait ce soir.
Fofana (5,5) : si on prend en compte le contexte et le potentiel offensif parisien, il a fait un match plus que correct. Il a par exemple signé un très bon retour sur Di Maria qui partait jouer le un contre un avec le gardien (16e), et il sort bien sur cette frappe de Mbappé (67e). Il se loupe sur ce but annulé à l’ancien monégasque (50e), mais ce fut sans incidence. On ne peut pas dire qu’il a muselé Cavani, mais il a été tout sauf ridicule face au Matador, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Dequaire (6,5) : le défenseur central a dû en bluffer plus d’un ce soir face à l’arsenal parisien. On notera ainsi un bon nombre de bonnes interventions, sur Mbappé notamment (6e), ou lorsqu’il a coupé une combinaison entre Cavani et le Français en début de deuxième période. Il n’a pas eu peur d’aller au duel ou de prendre des risques dans sa surface.
Pagerie (5) : comme son collègue du flanc droit, il a parfois souffert, face à Kylian Mbappé en l’occurrence, à qui il a souvent laissé trop de libertés. Mais il n’a pas commis d’erreur majeure et n’a finalement jamais été vraiment à la rue face au natif de Bondy. C’était en revanche un peu plus compliqué dans la sortie du ballon, mais il n’a rien à se reprocher ce soir.
Vanbaleghem (5) : prestation assez correcte devant la défense pour le joueur prêté par le LOSC. On a ainsi pu voir toute sa qualité et son aisance technique, même dans les petits espaces. Il a cependant parfois voulu trop en faire en se compliquant la vie, ce qui lui a valu des pertes de balle évitables. Dabasse l’a remplacé à la 62e minute mais n’a pas réellement eu d’opportunités pour se montrer.
Flochon (6) : le capitaine du club de National a abattu un travail défensif considérable dans l’entrejeu, récupérant plusieurs ballons dans les pieds de ses vis-à-vis parisiens. Son retour à la 79e minute en situation de 3 contre 3 est admirable. Mais il ne s’est pas uniquement cantonné à un rôle défensif, loin de là, puisqu’il s’est aussi montré à l’aise balle au pied et dans ses différents choix, avec quelques belles ouvertures pour ses partenaires.
Eickmayer (5) : comme ses coéquipiers du milieu de terrain, il a beaucoup donné dans l’aspect défensif. Et par la suite, le numéro 7 vendéen s’est montré assez propre dans les transmissions, surtout en première période. Un trio du milieu très technique du côté des Herbiers il faut dire. Il a ensuite un peu disparu lors des 45 minutes suivantes. Sorti en fin de match pour laisser sa place à Couturier (88e) qui a eu la seule vraie situation chaude du match pour son équipe.
Bongongui (4) : l’ailier droit des Vendéens a été très volontaire, mais assez discret face à Yuri et compagnie. Il a peut-être été trop exilé sur le côté, et surtout, a probablement perdu beaucoup de forces dans les labeurs défensifs. Il n’a donc jamais vraiment été en mesure de déborder ou de jouer le un contre un sur son couloir. Une rencontre probablement frustrante pour lui, mais il peut, comme ses coéquipiers, repartir avec la tête haute.
Rocheteau (4) : sur le flanc gauche de l’attaque, et comme tous les joueurs offensifs des Herbiers, il n’a eu que trop peu de situations intéressantes qui auraient pu lui permettre de s’illustrer. Il a aussi peut-être été un peu individualiste, sur ce rush dans la défense parisienne notamment (55e).
Germann (4) : l’attaquant de pointe du VHF a, sans surprise, vécu une soirée très compliquée, dans la mesure où il n’a pas eu le moindre ballon exploitable, lui qui était coincé entre le duo brésilien Silva-Marquinhos. Il a principalement dû se contenter de faire le pressing sur la défense parisienne. Gboho a pris sa place à la 62e minute et a connu le même sort.
Paris Saint-Germain
Trapp (5) : le Paris Saint-Germain aurait pu jouer sans gardien en première mi-temps tant le portier allemand n’a rien eu à faire, si ce n’est un dégagement en 6 mètres en tout début de match (1e). A part ça, il a pu assister de ses cages à la domination du PSG. Si les Herbiers sont un peu plus sortis de leur boîte dans le second acte, le dernier rempart parisien a dû attendre la 89ème minute pour réaliser sa première parade.
Alves (5,5) : face à une défense très resserrée, l’apport des latéraux du Paris SG était important pour étirer le bloc adverse. Mais bizarrement, le Brésilien n’avait pas l’air d’avoir l’envie ou les jambes pour le faire. Très peu de montées en première période pour apporter le surnombre. A noter toutefois un superbe coup franc qui passait de peu à côté (34e) et un bon travail défensif. Remplacé à la 86e par Meunier. Le Brésilien est sorti touché.
Marquinhos (6) : comme son compère dans l’axe, il n’a eu que très peu de travail à faire ce soir. Il faut dire que durant quasi toute la totalité du match, les Herbiers défendaient à dix. Sur les rares interventions qu’il a eu à négocier, le défenseur parisien a fait preuve de sérieux et de solidité.
Thiago Silva (6) : le capitaine parisien avait promis en conférence d’avant match d’être sérieux, malgré l’écart de niveau entre les deux équipes. Une promesse que le défenseur parisien a respectée. Rigoureux, appliqué, il a su répondre présent lorsqu’il le fallait et relancer proprement son camp. A noter le sauvetage du capitaine dans les arrêts de jeu.
Berchiche (5,5) : préféré à Kurzawa, le latéral gauche espagnol a fait ce qu’il savait faire. Défensivement, sur les peu de fois où il a eu à intervenir, il l’a bien fait. Offensivement, il était plutôt disponible en début de match, avec de nombreuses montées et quelques centres, mais il a un peu baissé le pied après son carton jaune reçu en début de match (15e).
Thiago Motta (7) : pour sa dernière finale, le milieu italien était aligné d’entrée de jeu par Unai Emery. Positionné devant sa défense, le chef d’orchestre du PSG a eu toutes les libertés du monde pour indiquer le tempo à suivre et diriger le jeu des siens. Passes courtes, passes longues, ce dernier a régalé ses partenaires tout au long de sa présence sur le pré, à l’image de ce caviar pour Mbappé en début de match (9e, 16e). Remplacé à la 67ème minute par Draxler qui a participé à la domination parisienne.
Rabiot (6,5) : l’international parisien avait certainement envie de se montrer sous son meilleur visage avec Didier Deschamps présent dans les travées du Stade de France. Le titi parisien peut être satisfait de sa performance. Entre le pressing incessant sur l’adversaire, les nombreux ballons récupérés, son activité dans l’entrejeu a été plus que remarquable. Il s’est même permis quelques percées balles au pied qui ont abouti sur une frappe (23e) ou un centre dangereux (45+1).
Lo Celso (7,5) : voir ci-dessus.
Di Maria (6) : homme fort du PSG depuis le début de l’année civile, El Fideo semble toutefois quelque peu émoussé sur cette fin de saison. Il était moins sollicité par ses partenaires. Preuve en est, les attaques parisiennes passaient principalement de l’autre côté du terrain. Sa présence sur le pré est toutefois déstabilisante pour l’adversaire, tant l’Argentin est capable de faire la différence sur un pas. Mais ce soir, il a été un peu brouillon dans ses choix, dans la réalisation du dernier geste à l’image de sa tête non cadrée à bout portant (19e). Au retour des vestiaires, il a semblé retrouver un niveau plus conforme à ce qu’il réalisait en début d’année. A noter une superbe ouverture pour Cavani (73e).
Mbappé (7) : on promettait le feu à son adversaire direct du soir, et ça a été le cas durant toute la partie. Très en jambes, l’attaquant français a fait vivre un cauchemar à Pagerie. Vitesse, capacité d’accélération, dribbles virevoltants, il a fait l’étalage de toute sa palette technique. Disponible et mobile sur le front de l’attaque du Paris SG, il a manqué toutefois manqué d’efficacité dans le dernier geste, à l’image de son poteau en début de match (8e). Au fil des minutes, il abandonnait son couloir droit pour rentrer dans l’axe et se mêler à la forêt de jambes des défenseurs vendéens. Un mauvais choix puisqu’on l’a beaucoup moins trouvé. Cela a été rectifié à la pause, et cela s’est vue, tant il a été incisif sur chaque attaque parisienne. Il s’est vu refuser un but par la VAR (51e). Remplacé à la 86e par Pastore.
Cavani (6,5) : El Matador est l’homme des finales de Coupe Nationale côté Paris Saint-Germain. A ce stade de la compétition, le buteur uruguayen est chirurgical, comme en témoignent ses statistiques ahurissantes en Coupe de la Ligue (deuxième meilleur buteur de la compétition avec 14 buts dont 4 doublés). Si la Coupe de France lui réussi un peu moins, il avait clairement l’intention d’y remédier. Comme à son habitude, une grande activité à la pointe de l’attaque, de l’envie, de la générosité, mais face à une défense vendéenne ultra regroupée, ses partenaires avaient beaucoup de mal à le trouver en bonne position. Au fil des minutes, la fatigue adverse se faisait ressentir et les espaces se libéraient. Au terme d’un superbe une-deux, il manquait de peu de marquer, mais le gardien réalisait la parade (48e). Mais ce n’était que partie remise puisqu’il provoquait et transformait le penalty (74e).
Nenhum comentário:
Postar um comentário