PSG - Rennes : les notes du match
Prestation convaincante du PSG qui s'offre le Stade Rennais sur le score de 4-0 et qui en profite pour revenir à trois points de Nice. Les hommes d'Unai Emery ont enfin montré un visage séduisant.
Après sa courte et inespérée victoire à Bâle en Ligue des Champions, le PSG se devait de corriger ses défauts lors de la réception de Rennes en clôture de la 12e journée de Ligue 1. Et notamment son réalisme devant le but. Car l’équipe parisienne peine à convertir ses occasions malgré une belle domination. Pour tenter d’améliorer le rendement offensif de son équipe, Unai Emery modifiait quelques joueurs dans son onze de départ. Aurier et Maxwell faisaient leur retour dans les couloirs alors que Rabiot prenait place au milieu à la place de Thiago Motta. Un choix fort de l’entraineur espagnol car le nouvel appelé par Didier Deschamps en équipe de France est en grande forme. Trapp profitait de la blessure d’Aréola pour reprendre place dans les buts. Devant, c’était toujours le même trio qui officiait.
Et comme depuis le début de la saison, les Franciliens prenaient sans surprise le contrôle du ballon et acculaient leurs adversaires dans leur surface. Les premières minutes donnaient le tempo avec des appels tranchants dans les couloirs et une qualité technique au rendez-vous. Rennes ne se laissait pas faire non plus et arrivait à se projeter efficacement devant grâce à quelques sorties de balle bien senties. La première opportunité était d’ailleurs à mettre à l’actif des Rennais avec cette frappe de Ntep captée par Trapp (3e). Paris s’installait progressivement mais sans se montrer dangereux. Lancé par Di Maria, Aurier choisissait la mauvaise option sur son centre alors que Cavani était libre dans la surface (18e). Thiago Silva voyait lui sa tête renvoyée sur sa ligne par Gelson Fernandes (21e).
Paris touche aussi trois fois du bois
Cavani symbolisait à lui seul les difficultés du PSG. Après une demi-heure de jeu, l’attaquant n’avait touché qu’un seul petit ballon ! Mais comme tous les grands buteurs, il ne lui en faut pas beaucoup pour sortir de l’ombre. Dans sa spéciale premier poteau sur corner, il envoyait le cuir sous la barre mais Fernandes propulsait le ballon dans son propre but à l’aide de la main (1-0, 31e). Dix minutes plus tard, l’Uruguayen profitait d’un ballon perdu par Pedro Mendes pour assurer le break juste avant la pause (2-0, 42e). Le PSG pouvait tout de même regretter la blessure de son buteur, remplacé par Jesé juste avant la mi-temps. Durant la seconde période, le PSG passait en mode rouleau compresseur et n’abandonnait plus le ballon à des Bretons de plus en plus inoffensifs.
Le champion de France lui s’avançait dans la surface adverse et multipliait les assauts. Aurier s’essayait de très loin et calait une lourde frappe sur la barre (66e). Celle de Rabiot elle était cadrée et faisait mouche avec l’aide d’un Costil pas irréprochable sur le coup (3-0, 67e). Malheureux sur son tir, Aurier ne faisait pas mieux de la tête où il touchait de nouveau du bois sur ce centre de Di Maria (71e). Entré dix minutes plus tôt, Ben Arfa délivrait une passe décisive pour Verratti (4-0, 79e), tandis que la tête de Motta terminait sur le poteau. Seul Jesé ne parvenait toujours pas à se montrer tranchant mais le PSG s’impose largement 4-0 et s’offre enfin une prestation convaincante. Au classement, les Parisiens en profitent pour revenir à seulement trois points de Nice.
L’homme du match : Rabiot (7,5) : préféré à Thiago Motta, la performance du milieu de terrain était très attendue ce soir. D’autant qu’il participait à son 100e match de Ligue 1 ce soir mais il a mis du temps à convaincre. En dessous de son niveau habituel en première période, il ne parvenait pas à mettre du rythme à la rencontre et a pris des risques inconsidérés dans son camp. Beaucoup mieux en seconde période où il a pris une autre dimension en imprimant un temps plus rapide et en trouvant des décalages intéressants. Sa qualité technique a fait des différences devant. Il marque aussi le 3e but de son équipe (67e).
PSG :
Trapp (5,5) : titulaire pour la première fois depuis le 9 septembre grâce à la blessure d’Aréola, le gardien allemand a vécu une soirée tranquille. Inquiété sur cette frappe de Ntep (3e) qu’il saisit en deux temps, il n’aura plus eu de tir cadré à repousser de la soirée. Il s’est contenté de quelques sorties dans les airs. Un match propre sur lequel il est compliqué de le juger vu le peu de travail.
Aurier (5,5) : revenu de blessure, le latéral n’est pas encore à 100% et ça se voit. Il a semblé emprunté à quelques reprises et n’a pas toujours assuré derrière. Il a notamment connu des difficultés face à la vitesse et aux crochets de Ntep. Offensivement, il est venu prêter main forte sans être décisif. Par exemple, il ne centre pas au bon endroit sur cette montée tranchante (18e) alors que Cavani était seul. La réussite n’était pas non plus avec lui puisqu’il a tapé deux fois la barre sur cette énorme frappe (66e) et sur une tête (71e).
Marquinhos (6) : rassurant comme son capitaine. Face à la faiblesse offensive de Rennes, il n’a pas eu beaucoup de boulot et a cherché à aller chercher haut les attaquants adverses. Certes, il est passé à côté de quelques interventions mais globalement il s’est montré très propre. Son jeu de tête a fait du bien en dégageant quelques ballons chauds. Averti (61e).
Thiago Silva (6,5) : il a commencé à donner de la voix dès la demi-heure de jeu voyant que son équipe n’avançait pas. Bien lui en a pris car c’est à partir de ce moment-là que le PSG s’est détaché. Comme Marquinhos, il a coupé quelques transmissions et a dégagé sa défense lorsque ça chauffait dans la surface. Le défenseur a aussi bien cru marquer en première période mais Gelson a repoussé sur sa ligne (18e). Auteur d’une grosse fin de match avec quelques montées rageuses.
Maxwell (6) : remplaçant en Ligue des Champions, le Brésilien retrouvait une place de titulaire. Sans être brillant, il a fait le travail, assurant la plupart de ses passes mais il ne s’est pas assez montré offensivement. Il rate notamment son premier centre alors qu’il y avait une bonne situation (2e). La faiblesse de Pedro Henrique l’a bien aidé aussi à tenir son couloir.
Verratti (7) : après sa belle prestation face à Bâle, l’Italien devait confirmer durant cette période où pas grand-chose ne lui est épargné. Il réalisé un bon début de rencontre où il est à l’origine de pas mal d’actions. Il arrive notamment à se projeter vers l’avant, chose qu’il ne fait pas fréquemment. Il a d’ailleurs été récompensé par un but (79e). Disponible, il n’a pas hésité à dézoner pour apporter une solution supplémentaire. Au fur et à mesure de la rencontre, il a délivré quelques passes qui ont cassé les lignes (71e).
Rabiot (7,5) : voir ci-dessus.
Matuidi (4,5) : match moyen de la part de l’international français. Il est notamment l’auteur d’un début de rencontre frustrant car maladroit. Il a raté pas mal de gestes dans la zone dangereuse ce qui a nui à l’efficacité de son équipe. Il n’a pas non plus réussi à apporter le surnombre devant. Décevant et remplacé par Thiago Motta (61e) qui est rentré au moment où Paris entrait dans sa plus forte période de domination. Il place une tête sur le poteau (90e+2).
Di Maria (6,5) : au cœur des critiques depuis le début de la saison, l’Argentin a retrouvé des jambes ce soir à défaut de son efficacité. La plupart des occasions parisiennes sont venues de ses pieds. Même s’il a encore du déchet, il est parvenu à faire avancer le jeu. À l’origine de l’ouverture du score puisqu’il tire le corner (31e), il offre aussi un centre parfait pour la tête d’Aurier (71e) et parvient à alerter Ben Arfa sur le but de Verratti (79e).
Cavani (6,5) : transparent en début de rencontre, l’Uruguayen était introuvable pour ses coéquipiers et semblait parti pour une soirée compliquée. C’est mal le connaître car il est sorti de sa boîte en étant à l’origine du csc de Gelson (31e) avant de marquer un joli but qui donnait le break à son équipe juste avant la pause (42e). Malheureusement pour lui, il s’est blessé juste après et a dû céder sa place à Jesé (5) (45e). L’Espagnol a réalisé une bonne correcte. Il n’a pas eu du mal à se mettre dans le rythme et s’est mis au service du collectif mais il a manqué d’efficacité devant, et n’a pas toujours fait les bons choix.
Lucas (5,5) : mettre des petits ponts n’est pas vraiment un problème pour lui mais devenir consistant le temps d’une rencontre devient tout de suite un peu plus compliqué. Il a apporté sa qualité de percussion et s’est démené en défense mais il lui a manqué les gestes décisifs dans la zone de vérité. (35e) Remplacé par Ben Arfa (69e) qui a eu droit à davantage de temps de jeu et qui a été récompensé par une passe décisive pour Verratti (79e).
Rennes :
Costil (4) : un début de match tranquille à peine perturbé par une frappe lointaine de Di Maria (13e). L’ancien gardien numéro trois de l’équipe de France s’impose bien sur le premier vrai débordement d’Aurier (18e). Avant le déluge... Il ne peut rien sur le csc de Fernandes, alors qu’il effectue au préalable une superbe parade (31e). S’il est à un doigt de sortir le lob de Cavani (42e), il est bel et bien fautif sur le troisième but signé Rabiot. Complètement abandonné par sa défense sur le quatrième but parisien (79e).
Danzé (4) : humilié d’entrée de match par un petit pont de Lucas, il a vécu un match compliqué sur son côté droit. Une animation offensive inexistante, et un apport défensif souvent trop limité. À oublier.
Gnagnon (5,5) : seulement âgé de 19 ans, il a plutôt bien tenu la baraque face à Cavani et consorts. Il a même parfois fait preuve de beaucoup de sang-froid, y compris à la relance. Il ne s’est pas démonté jusqu’au point d’être le meilleur défenseur rennais ce soir. Ou le moins mauvais, c’est selon.
Mendes (3,5) : alors qu’il se montrait plutôt costaud face à Cavani en début de match, il commet une grossière erreur en remettant le ballon involontairement sur le somptueux lob de Cavani (42e). Il est ensuite averti pour une faute indiscutable sur Matuidi (48e). Une soirée loin d’être reposante.
Baal (5) : sur son côté gauche, l’ancien du Mans a eu fort à faire avec Di Maria et Serge Aurier. Une tâche à laquelle il a plutôt bien répondu, en témoignent ses cinq duels remportés sur six en première période. S’il ne commet pas d’erreurs majeures, il a toutefois trop peu apporté pour se mettre en évidence.
Henrique (3) : préféré à Grosicki pour investir l’aile droite, le Brésilien n’a pas franchement était en réussite, s’appliquant davantage à défendre qu’à déborder. Et lorsqu’il a pu attaquer, il s’est souvent heurté à la bonne défense de Maxwell. Trop discret et averti pour un vilain coup de coude (51e), il est finalement remplacé par Grosicki peu avant l’heure de jeu (56e).
Fernandes (4,5) : celui qui parle plusieurs langues a sauvé son équipe de l’ouverture du score parisienne en repoussant sur sa ligne la tête rageuse de Silva (21e). Il connaît moins de réussite lorsqu’il trompe son propre gardien et permet au PSG d’ouvrir le score (31e). Il a très peu pesé par la suite, se faisant étouffer par le milieu parisien.
Bensebaini (3,5) : replacé au milieu de terrain, le défenseur de formation a tenté de mettre beaucoup d’impact au milieu de terrain, et d’orienter le jeu du mieux qu’il pouvait. Sans beaucoup de réussite néanmoins. Pas franchement convaincant, il cède sa place à Janvier (63e), entré pour tenter d’apporter davantage de percussion. On dit bien tenter.
Gourcuff (4) : positionné en véritable électron libre derrière Giovanni Sio, le Breton floqué du numéro 28 a eu du mal à être trouvé en début de match, le Stade Rennais évoluant trop bas. S’il a beaucoup couru, il l’a souvent fait dans le vide. Et c’est dommage quand on connaît la qualité technique de l’ancien international.
Ntep (5,5) : très disponible d’entrée de match, c’est lui qui allume la première brèche avec une frappe bien captée par Trapp (3e). Il a été le Rennais le plus en vue offensivement, essayant de percuter dès qu’il le pouvait. Avant de peu à peu s’éteindre au fil du match, à l’instar de ses partenaires. Il cède sa place à Diakhaby (78e). Sans grand succès.
Sio (3,5) : trop isolé en début de match, il a touché très peu de ballons malgré une quantité appréciable d’appels. Il a eu du mal à se défaire du marquage de Thiago Silva et de Marquinhos. Un match très compliqué et ingrat pour l’attaquant formé au FC Nantes.
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