Buteur, défenseur, catalyseur, Neymar a assumé son costume de leader. En larmes à la fin de la rencontre, le Brésilien a brisé la malédiction et permet de nouveaux rêves.
Il fallait le voir pleurer, après la rencontre, sur la pelouse du Parc des Princes ou face aux supporters, pour saisir l'importance de ce moment de triomphe. À la fois pour lui, malheureux depuis son arrivée au Paris Saint-Germain, mais aussi pour le club, qui rejoint les quarts de finale de la C1 pour la première fois depuis 2016. Et peu importe ce qu'il adviendra de la suite. Neymar aura pour lui le bénéfice de ce PSG-Dortmund. Pour rajouter à la dramaturgie de la rencontre, le numéro 10 était touché à l'épaule dès le début du match. Frayeur dans un Parc vide, mais rien de bien grave, surtout quand, à la 28e minute, le Brésilien ouvrait le score. Sur un corner parfait d'Angel Di Maria, puissant et rentrant, Neymar trompait le marquage d'Achraf Hakimi pour marquer... de la tête. 1-0, avant une nouvelle implication décisive. Après une récupération de Leandro Paredes et Juan Bernat, il fixait, décalait Di Maria, à l'origine du but du latéral gauche espagnol (45+1e), bien servi par Pablo Sarabia.
L'incarnation de la première ligne de pressing
2-0 avant la pause, la récompense d'un travail exemplaire. Pour preuves, ces séquences de pressing, dès le coup d'envoi, le onze parisien obligeant Roman Bürki à envoyer en touche (3e). Neymar, sur son côté gauche, galopait à pleine vitesse pour tacler, se replacer, perturber la relance. Idoine pour contrarier Dortmund grâce à une première ligne dense, vive et efficace, composée d'Angel Di Maria, Pablo Sarabia, Edinson Cavani et donc Neymar. Tout l'inverse du match aller, où Dortmund s'était amusé grâce à une supériorité numérique constante. Avec cette implication, ce plan, Neymar a récupéré 4 ballons. Un chiffre qui n'illustre qu'à moitié son rendement défensif, très inégal mais précieux, à l'image de ces prises d'informations récurrentes et ces petits déplacements utiles. «Agressivité !!!», lui gueulait Leandro Paredes dans les oreilles autour de la 80e minute pour l'encourager davantage. C'est dire l'état d'esprit...
Fatigue en fin de match
Comme à son habitude, le Brésilien s'est aussi livré à un match actif dès lors le ballon en possession des Parisiens. Avec 70 ballons touchés, 2 passes clés, 2 tirs, 3 fautes subies, il a été un moteur souvent trouvé par un premier soutien intéressant, Leandro Paredes. L'Argentin, dont l'appétence pour les passes verticales n'est plus à prouver, lui a ainsi envoyé 7 passes, devenant le premier convoyeur de ballons pour le «Ney» après Juan Bernat (12). Dans la foulée de ces transmissions, le Brésilien s'est chargé d'orienter, cherchant le déséquilibre à outrance ce qui explique ses 22 ballons perdus. Un déchet classique et qui se justifie autant par une fatigue grandissante que par une gestion irrégulière des transitions offensives. Le PSG n'a pas vraiment brillé en seconde période, plutôt géré par un don de soi permanent et le calme de son arrière garde. Des détails superficiels comparés au bonheur parisien, logique et mérité. La prestation collective a été de grande qualité, celle de Neymar on ne peut plus satisfaisante. C'en est presque un déclic, une ôde aux rêves et une envie d'y croire. À coup sûr, cela n'avait rien d'illusoire.
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