Alejandro "Papu" Gomez (32 ans) estime que le 8e de finale aller de la Ligue des champions entre l'Atalanta Bergame et Valence a pu contribuer à la propagation du coronavirus. C'est l'hypothèse de nombreux chercheurs mais le joueur rappelle l'absence d'informations sur le sujet il y a un mois.
Depuis Bergame, où il est confiné, Alejandro "Papu" Gomez (32 ans) a accordé une interview au quotidien argentin Ole, dans laquelle il exhorte la population de son pays natal à prendre conscience de la gravité du coronavirus. Le milieu de terrain offensif de l'Atalanta sait de quoi il parle: il évolue au coeur de l'une des plus importantes zones géographiques touchées par le Covid-19 dans le monde, la Lombardie.
Acteur de la saison historique de l'Atalanta, le joueur de poche a aussi évoqué avec gravité les matchs face à Valence, en 8es de finale de la Ligue des champions. Selon des chercheurs et des scientifiques, l'aller disputé en Italie (4-1) le 19 février dernier pourrait avoir fait exploser le nombre de cas en Lombardie mais aussi en Espagne. Valence est en effet devenu une ville particulièrement touchée alors que le club espagnol a annoncé que 35% de ses effectifs avaient été testés positifs.
"Avoir joué ces matchs est terrible"
"Le premier joueur positif a été Garay, mais il était blessé et n'a pas joué contre nous, rappelle-t-il. Mais après le match retour, le médecin, le manager, et plusieurs joueurs, dont un qui avait commencé contre nous, ont été touchés. Alors maintenant, nous attendons tous pour voir si l'un d'entre nous présente des symptômes. Personne pour l'instant. Mais avoir joué ces matchs est terrible..."
Relancé sur le sujet, l'ancien joueur de Catane évoque le trajet de 70 kilomètres effectués par la majorité des 45.000 spectateurs du match. Cette migration (et celle des supporters espagnols), et les accolades de fin de match sont identifiées par certains chercheurs comme la cause de l'explosion du virus.
"Au match retour, tout était déjà pourri en Italie"
"A cette époque il n'y avait toujours pas beaucoup de cas et personne n'avait une grande idée de ce que faisait ce virus, nous ne connaissions pas bien la gravité et la contagion, donc il n'y avait aucune dimension prise sur ce qu'il pouvait arriver, explique Gomez. Au match retour, tout était déjà pourri ici en Italie, mais l'Espagne était comme nous avant. Nous sommes allés à Valence et il n'y avait pas de contrôles, ils étaient détendus. C'est aujourd'hui le deuxième pays d'Europe avec le plus d'infections."
"Je pense que la situation à Bergame aujourd'hui, étant l'un des endroits les plus contagieux, peut être liée au fait que la ville possède parmi les meilleurs hôpitaux de la région de Lombardie et que beaucoup de gens viennent ici mais aussi au match aller contre Valence. Ici, il y a 120.000 habitants et ce jour-là 45.000 sont allés à San Siro. C'était un match historique pour l'Atalanta, quelque chose d'unique, et c'était fou. Pour vous donner une idée, il a fallu trois heures à ma femme pour arriver à Milan, alors que vous y êtes habituellement en 40 minutes."
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