Le championnat totalement relancé, la 8e et anté-pénultième journée des playoffs 1 de la Pro League propose jeudi le Clasico entre Anderlecht et le Standard d'abord, dès 14h30, au stade Constant Vanden Stock. Le leader Brugeois ira lui en appel de sa défaite face à Anderlecht dimanche en recevant le Sporting de Charleroi à 18h00. En marge de ces deux têtes d'affiche, le Racing de Genk reçoit jeudi La Gantoise à 20h30.
Le Club Bruges (42 points) ne possède désormais plus que deux points d'avance sur Anderlecht (40 points), soit le même avantage des Bruxellois sur le Standard (38 points). Le Clasico entre Anderlechtois et Liégeois permettra à l'une ou l'autre équipe de revenir encore, du moins provisoirement, sur les Brugeois d'Ivan Leko qui croyaient bien filer tranquillement vers le titre.
L'entraîneur du Club a avoué avoir mis enfin derrière lui les polémiques autour du VAR, l'arbitrage vidéo, ayant ponctué toute la rencontre au stade Jan Breydel face à Anderlecht (1-2) dimanche dernier. Charleroi, de son côté, sort d'une victoire à La Gantoise (0-1) et les hommes de Felice Mazzu ne feront aucun cadeau aux Brugeois.
Le Club Brugeois connaîtra le résultat du Clasico avant d'entamer leur rencontre. Anderlecht et le Standard sont dans une spirale positive et voudront poursuivre sur leur lancée. Les Liégeois de Sa Pinto ont étrillé Genk dimanche 5 à 0 et restent dans l'absolu la meilleure équipe des playoffs 1.
Après son Clasico à Anderlecht, le Standard recevra d'ailleurs le Club Bruges dimanche à 18h00 alors qu'Anderlecht se rendra à La Gantoise. La dernière journée, verra le Club recevoir La Gantoise, Anderlecht accueillir Genk et le Standard se déplacer à Charleroi.
Anderlecht - Standard: un clasico décisif pour le titre, une première depuis 4 ans
Pour voir un si faible écart entre les deux formations après la trêve, il faut remonter à 2013. Jeudi, c’est le titre de champion qui se jouera entre Bruxellois et Liégeois. Avec Bruges comme troisième larron.
A force de maudire la multiplication de clasicos et surtout la différence de statut ces dernières saisons entre le Standard et Anderlecht, on avait oublié que le match si pas le plus prestigieux, du moins le plus chaud de la saison footballistique belge pouvait être décisif pour le titre. Pourtant, ce jeudi, ce sera le cas puisque deux points séparent le deuxième du troisième, les Rouches pointant à quatre unités du leader, le Club de Bruges. C’est dire l’éclat que revêtira le Clasico en ce jour de l’Ascension.
Car, il faut remonter à la saison 2013-2014 pour voir les deux clubs se battre pour la suprématie belge. Cette année-là, le Standard, entraîné par Guy Luzon, avait réalisé une phase classique du tonnerre, abordant les playoffs avec 10 points d’avance sur Anderlecht (3e). Réduit de moitié, il restait tout de même, entre les deux rivaux, un viatique de cinq points, gonflé de trois unités supplémentaires après le premier clasico remporté par les hommes de Luzon.
Après la première journée, le Standard comptait donc huit points d’avance sur le Sporting (4e). A l’aube de la 6e journée et du Clasico retour, les deux clubs étaient encore séparés de quatre points et c’est la victoire d’Anderlecht (2-1) qui allait renverser la tendance. À l’époque, le leader s’appelait déjà Bruges et il s’était fait coiffer sur le fil par le RSCA.
Depuis lors, l’écart entre les deux formations dans la dernière ligne droite et les absences du Standard des playoffs en 2016 et 2017 n’ont jamais permis à cette rencontre d’acquérir le statut de match pour le titre.
Ainsi, si on écarte les premiers clasicos des deux dernières campagnes qui avaient lieu trop tôt dans la saison pour obtenir un écart significatif entre les deux équipes, la différence de points a toujours été beaucoup trop marquante. En janvier, il y avait 15 points entre Anderlecht et le Standard ; en 2017, 15 points également et 14 lors de la saison précédente. Lors de la dernière participation des Rouches en Playoffs 1, en 2015, il y avait 11 points entre les deux rivaux lors du premier clasico de la saison, 9 points lors du second, cinq lors du premier affrontement en playoffs et cinq de nouveau lors de l’ultime.
Pour voir si faible écart après la trêve entre deux des forces vives du football belge, il faut remonter à 2013. Sous Mircea Rednic, il n’y avait qu’un point entre Anderlecht et le Standard avant le clasico de la 7e journée des playoffs. Cette année-là, Zulte Waregem occupait la tête, mais c’est Anderlecht qui avait été sacré au terme du championnat, grâce notamment à leur succès 2-0 face aux Liégeois. Deux années auparavant, en 2011, lors de la folle remontée du Standard de Dominique D’Onofrio, il y avait trois points entre les deux clubs avant que le succès des Liégeois (2-0) ne leur offre une folle finale face à Genk.
Outre l’écart comptable minime, ce match vaudra également par la forme des deux équipes. Surtout du Standard, dont l’entrejeu défensif sera quelque peu décimé, mais qui pourra toujours se reposer sur ses quatre fantastiques en attaque (Mpoku, Carcela, Edmilson et Emond), auteurs de playoffs de feu.
L’arrivée du Belgo-Marocain a modifié en profondeur le visage des Principautaires, leur fournissant un game-changer, mais aussi un surplus de folie et de confiance.
Mais Anderlecht, fragilisé tout au long de la saison, ne sera pas en reste. L’organisation mise en place par Hein Vanhaezebrouck tient la route et les individualités retrouvent leur efficacité au meilleur moment.
« Carcela et Edmilson sont très forts, ils peuvent changer le match à tout moment. Avec Morioka et Teo, nous avons tout de même aussi deux joueurs qui marquent pas mal », a d’ailleurs déclaré l’entraîneur mauve et blanc.
Rien ne dit que le vainqueur de ce jeudi sera champion. Par contre, le perdant pourra mettre un terme à tout espoir de couronnement.
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