domingo, 22 de março de 2020

Völler raconte le plus légendaire des OM-PSG




Trois jours après leur consécration en Ligue des champions, le 29 mai 1993, les Marseillais reçoivent les Parisiens au Vélodrome pour un match décisif dans la course au titre national. Rudi Völler se souvient dans les pages de L’Equipe.
Faute de Classique ce dimanche soir entre l’OM et le PSG – une affiche au sommet qui aurait dû clore la 30e levée de Ligue 1 – penchons-nous sur le plus mémorable des chocs entre Marseillais et Parisiens au Stade Vélodrome: celui du 29 mai 1993, trois jours seulement après le sacre en C1 du club de Bernard Tapie aux dépens du grand AC Milan (1-0). Un match passé à la postérité pour son intensité, son scénario et son enjeu: ni plus ni moins que le titre de champion de France.


Sondés par L’Equipe pour livrer leurs souvenirs de cette rencontre mythique, Bernard Casoni et Jean-Philippe Durand admettent que la préparation des Olympiens, alors, n’avait pas été optimale. « On était à 10 000 mètres d’altitude, on n’avait pas dormi, on avait surtout fait la fête », souffle le premier. « On était mous, on manquait de tonus. Le but de Paris (dès la 8e minute, par Vincent Guérin) nous a réveillés, comme une douloureuse piqûre », renchérit le second. Mais cette partie à part, c’est encore Rudi Völler qui en parle le mieux…

« En 2020, il y aurait eu au moins quatre expulsions »

« Dès l’échauffement, dans le regard de mes coéquipiers, j’ai vu une rage de vaincre et une détermination qui me donnaient l’impression que nous allions terrasser le PSG. Avant le coup d’envoi, lorsque nous avons couru du couloir au rond central, c’était sensationnel. J’en avais des frissons. Le public nous portait », dixit l’ancien attaquant allemand, auteur du but égalisateur à la 16e minute. « Je récupère le ballon à peu près au point de penalty pour tromper Lama d’un tir croisé, se souvient-il. A partir de là, le jeu s’est durci, les Parisiens ont senti que nous leur étions physiquement supérieurs et le but de Boli au terme d’une séquence magique les a rendus encore plus agressifs. »
Héros de Munich trois jours auparavant, Basile Boli se fend il est vrai d’une réalisation lunaire ce soir-là: une tête plongeante des 18 mètres, point final d’une action phocéenne de haute volée (36e). « A la mi-temps, dans les couloirs, il y a encore eu des accrochages et les tacles ont été assassins des deux côtés en seconde période. En 2020, il y aurait eu au moins quatre expulsions », ajoute le champion du monde 1990 avec la Mannschaft. Dans le dernier quart d’heure, Alen Boksic parachèvera l’œuvre marseillaise (3-1, 76e). Et l’OM de valider là un cinquième titre national de rang. Une autre époque. Pour ce qui est des Classiques notamment.
Les compositions des équipes le 29 mai 1993:
OM: Barthez – Eydelie, Boli (Casoni 81e), Desailly, Di Meco – Sauzée, Deschamps, Durand, Pelé – Völler (Ferreri, 81e), Boksic.
Entraîneur: Raymond Goethals.
PSG: Lama – Roche, Ricardo, Kombouaré, Colleter – Le Guen, Guérin, Bravo (Sassus, 49e), Fournier – Weah, Ginola.
Entraîneur: Artur Jorge.

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