C’est la fin des années 2010 et cette décennie écoulée fût marquante à bien des niveaux pour le Paris Saint-Germain. Elle correspond presque parfaitement à l’ère Qatar Sport Investment à la tête du club, succédant à Colony Capital en 2011.
Une bonne occasion pour s’amuser à former le XI type de la décennie pour ce PSG. Une formation en 3 5 2, offensive et là pour le spectacle à l’image du slogan des années 2010 : rêvons plus grand.
Gardien
Keylor Navas
À peine arrivé, il a réglé une question qui courait depuis plus de 25 ans et le départ de Bernard Lama. Il pourrait paraître un peu prématuré de le choisir après moins de six mois dans la capitale, mais force est de constater qu’il a d’ores et déjà mis tout le monde d’accord. Une pensée néanmoins pour Salvatore Sirigu qui a démarré cette décennie d’une belle manière mais qui aura néanmoins échoué à élever son niveau en Ligue des Champions.
Défense
Marquinhos
Le capitaine du futur, l’une des plus belles révélations du projet QSI. Recruté par Leonardo à la Roma en 2013, Marqui s’est vite fait remarquer. D’abord dans la rotation, il poussera au départ David Luiz pour s’imposer comme titulaire et un des meilleurs défenseurs de sa génération. Thomas Tuchel l’utilise comme numéro 6 désormais mais quoi qu’il en soit, le Brésilien reste un des premiers noms que les entraîneurs du PSG inscrivent sur la feuille de match chaque semaine.
Thiago Silva
Avec Ô Monstro, c’est une relation forte qui n’est pas sans part d’ombre. Il arrive avec le statut de meilleur défenseur du monde en 2012 et il prouve tout son talent à de nombreuses reprises. Point d’orgue de son passage surement son but à Stamford Bridge qui qualifie le PSG. Il est le capitaine de cette équipe depuis son arrivée et c’est aussi un élément non négligeable de son histoire avec ce club. Cette histoire se poursuivra-t-elle en 2021 ? Seule de bonnes prestations en Ligue des Champions pousseront le club à vouloir poursuivre ce petit bout de chemin ensemble.
Maxwell
Peut-être le meilleur latéral gauche de l’histoire de ce club. Maxwell c’est la classe, l’élégance balle au pied mais aussi la dévotion et la discrétion. Sa relation particulière avec Ibrahimovic a régalé chaque supporter plus d’une fois. Toujours précis dans ses centres il est également l’auteur de buts légendaires dont cette tête face à Mandanda dans un Classique d'octobre 2013 . Le PSG lui cherche encore 3 ans après un remplaçant.
Milieu
Matuidi - Thiago Motta - Verratti
C’est le milieu de la décennie et à l’image des Avengers ou des X-men, leur plein potentiel n’est atteint qu’ensemble. Ils ne seront évoqués ici que comme un tout, peu importe que Matuidi représenta l’abnégation et les origines parisiennes, que Verratti fut la touche de folie du Parc des Princes qui se cherchait un petit prince ou que Thiago Motta fut le leader technique, la petite garce nécessaire à toute équipe seule le tout qu’ils formèrent n’a de sens ici.
Il faut rendre hommage à ce cher Laurent Blanc qui a fait de ce milieu la base du jeu du PSG pendant 4 années et qui lui a donné une identité si forte. Le départ de deux d’entre eux n’a jamais été comblé d’ailleurs par le club qui a préféré faire basculer l’équilibre du jeu vers l’attaque. Leur complémentarité mêlée à une relation technique si forte a créé une émulation qui marquera l’histoire du PSG bien au-delà d’une décennie.
Ailiers
Neymar
Neymar sera clivant c’est évident, pourtant c’est bel et bien le meilleur joueur que le PSG ait compté dans ses rangs cette décennie et peut-être même dans son histoire. Son arrivée en 2017 est une bombe dans le monde du football. Le troisième meilleur joueur du monde, celui à la plus haute valeur marchande, choisit de quitter le Barça pour rejoindre le PSG, qui passe là un nouveau cap dans son histoire. Si ses blessures l’ont empêché de dire que ce transfert est un succès jusque-là, il n’en reste pas moins un élément marquant des années 2010. Enfin, son histoire, malgré de malheureuses péripéties, pourrait bien se terminer de plus belle des manières… Qui sait ?
Kylian Mbappé
Le génie français comme un commentateur aime à l’appeler. Longtemps le PSG a été décrié pour son manque de tricolores au sein de son effectif (outre Blaise Matuidi). Alors lorsque Kylian Mbappé s'impose comme la plus grosse pépite française (voire mondiale) de sa génération, le Paris Saint-Germain fait tout pour s'en emparé. Nasser Al-Khelaifi lui-même avait déclaré lors de son arrivée en 2011 ne pas vouloir acheter Lionel mais bien le prochain Messi. S'il est encore tôt pour dire si Mbappé aura marqué le club de la capitale sur le plan purement sportif, il a toute sa place ici car il n'y a tout simplement aucun club au monde où il ne serait pas titulaire aujourd'hui. Espérons qu'il ne glisse pas face à Dortmund en mars prochain et le débat sera clos pour de bon.
Attaquants
Edinson Cavani
Edinson Cavani est un personnage particulier. C'est le seul joueur de l'effectif capable de faire chanter le CUP à sa gloire alors qu'il n'est pas sur le terrain. La raison est simple, dans ce Paris starifié, il détonne par ses valeurs simples et sa volonté de nouer une relation avec le public plus que quiconque. Or, quand on donne aux supporters ils vous le rendent au centuple. C'est sa septième saison sous les couleurs Rouges et Bleus et l'Uruguayen en a marqué l'histoire puisqu'il en est devenu le meilleur buteur depuis janvier 2018 et culmine aujourd'hui à 193 buts. La fin de l'histoire semble se ternir quelque peu avec ses blessures et la concurrence de Mauro Icardi mais espérons que le club saura lui rendre un hommage à la hauteur de son rang, qu'il parte cet hiver ou à la fin de son contrat cet été.
Zlatan Ibrahimovic
Zlatan, Ibracadabra, Ibracadaboom, le Z est le joueur est la personnalité qui a fait passer un cap au PSG à tous les niveaux : sportif, marketing. Il incarne le changement de statut du club et c'est lui qui par son exigence et son charisme a façonné cette équipe peut-être plus encore même que ce à quoi il s'attendait. C'est le vrai leader, celui qui ne voulait pas du brassard à son arrivée mais qui l'endossera par nécessité pour faire passer le club d'un rang de "petit nouveau riche" à "grosse cylindre européenne". Ses paroles déplacées sur l'histoire du club ne sont pas oubliées mais ces actes non plus. C'est lui qui permet au PSG de renouer avec les victoires en nationale et en Ligue des Champions et très vite. Son départ fera du mal à une équipe qui se cherche encore un leader à son image. Il nous avait pourtant prévenus lors de son discours d'adieu : "j’espère que Paris gagnera des titres sans Ibra, même si ce sera difficile". Légende.
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