Dominants et décisifs dans la campagne du Real Madrid en Ligue des champions cette saison, Raphaël Varane et Sergio Ramos ont un statut à défendre en finale face à la très prolifique attaque de Liverpool. Celui, officieux mais honorifique, de meilleure charnière centrale de la planète.
Certains clichés ont parfois la peau dure. Il existe encore, aujourd'hui, quelques esprits chagrins regrettant le manque d'agressivité de Raphaël Varane, ou le trop plein d'agressivité de Sergio Ramos. En attendant, ces deux-là forment sans doute à l'heure actuelle la meilleure charnière centrale du monde. Si le Real Madrid doit beaucoup à l'efficacité de Cristiano Ronaldo, sa quatrième finale de Ligue des champions en cinq saisons porte également la marque du duo Varane-Ramos. Dans sa campagne européenne 2017-2018, l'escouade de Ziéndine Zidane a perdu deux matches, sur le terrain de Tottenham en poules (1-3), puis face à la Juventus en quarts de finale retour (1-3). La première fois, le Français manquait à l'appel, la seconde, c'est l'Espagnol qui était absent. Pas vraiment une coïncidence.
Car on ne compte plus le nombre de ballons chauds sauvés par les deux compères de la défense madrilène, les duels aériens dominés, les relances propres et tranchantes, la confiance transmise à leurs partenaires... Le tout en évoluant derrière un trio Modric-Casemiro-Kroos (un peu) moins dominant qu'il ne l'a été, et aux côtés de latéraux ultra-offensifs. «Ils réunissent toutes les qualités recherchées chez des défenseurs centraux, détaille Raynald Denoueix. L'intelligence dans le jeu, la vitesse, le jeu de tête, la technique de passes, l'engagement... Ils sont plus que complémentaires, parce que généralement, les qualités de l'un compensent les défauts de l'autre. Eux, ils ont déjà tout chacun de leur côté ! Donc l'adversaire sait qu'il ne trouvera pas de point faible, quel que soit le côté où il décide d'aller...»
Car on ne compte plus le nombre de ballons chauds sauvés par les deux compères de la défense madrilène, les duels aériens dominés, les relances propres et tranchantes, la confiance transmise à leurs partenaires... Le tout en évoluant derrière un trio Modric-Casemiro-Kroos (un peu) moins dominant qu'il ne l'a été, et aux côtés de latéraux ultra-offensifs. «Ils réunissent toutes les qualités recherchées chez des défenseurs centraux, détaille Raynald Denoueix. L'intelligence dans le jeu, la vitesse, le jeu de tête, la technique de passes, l'engagement... Ils sont plus que complémentaires, parce que généralement, les qualités de l'un compensent les défauts de l'autre. Eux, ils ont déjà tout chacun de leur côté ! Donc l'adversaire sait qu'il ne trouvera pas de point faible, quel que soit le côté où il décide d'aller...»
Denoueix : «Ils permettent à leur équipe de savoir tout faire»
À vrai dire, ce sont peut-être eux les vrais symboles de ce Real "caméléon", capable d'imposer son jeu, d'exercer un pressing haut, comme d'évoluer plus bas, de laisser venir son adversaire pour mieux l'assommer sur attaques rapides. «Ils permettent à leur équipe de savoir tout faire, confirme Denoueix. Ils donnent le ton car ils ont tout ce qu'il faut. Y compris de la personnalité. Un garçon comme Varane, même quand il jouait peu à son arrivée, faisait sentir sa maîtrise et sa force mentale dès qu'il était sur le terrain. Ça, c'est une grosse qualité.»
Pour que leurs (petits) défauts soient exposés, il faut donc que le couple soit momentanément séparé, «parce qu'ensemble, ils évoluent chacun à un tel niveau qu'ils se donnent mutuellement de la confiance, de la tranquillité». Et la concurrence, alors ? Depuis le démantèlement de la BBC turinoise (Bonucci, Barzagli, Chiellini), la seule menace qui tient la route se trouve à Munich, mais coach Denoueix n'échangerait pas Varane-Ramos contre Boateng-Hummels : «Je pense que les deux Madrilènes sont supérieurs dans la mise en route, et c'est un détail extrêmement important. Quand on est défenseur central, il faut souvent faire demi-tour, se réorienter, avoir des appuis forts. Pour intervenir, gêner l'attaquant, couper une passe, il faut être très solide».
Pour que leurs (petits) défauts soient exposés, il faut donc que le couple soit momentanément séparé, «parce qu'ensemble, ils évoluent chacun à un tel niveau qu'ils se donnent mutuellement de la confiance, de la tranquillité». Et la concurrence, alors ? Depuis le démantèlement de la BBC turinoise (Bonucci, Barzagli, Chiellini), la seule menace qui tient la route se trouve à Munich, mais coach Denoueix n'échangerait pas Varane-Ramos contre Boateng-Hummels : «Je pense que les deux Madrilènes sont supérieurs dans la mise en route, et c'est un détail extrêmement important. Quand on est défenseur central, il faut souvent faire demi-tour, se réorienter, avoir des appuis forts. Pour intervenir, gêner l'attaquant, couper une passe, il faut être très solide».
Boateng et Hummels moins explosifs, Pepe moins intelligent ?
Quid de la comparaison avec le tandem Pepe-Ramos, brillant il y a deux saisons dans la conquête du Graal européen ? «Sans hésiter, non ! Varane est plus intelligent, juge mieux les actions. Avant d'intervenir, de faire une passe, de tenter une interception, il faut penser ! Et en plus, Varane est capable de changer d'idée, de repenser son positionnement en cours d'action, parce qu'il a des "cannes". Il n'y a que les très, très bons joueurs qui peuvent le faire. Pepe, lui, pour rattraper le coup, il ne pouvait que faire faute...»
Les chiffres confirment le sentiment de l'ancien technicien du FC Nantes et de la Real Sociedad. En 44 matches communs en Ligue des champions, le duo Varane-Ramos affiche 65% de victoires et un but encaissé en moyenne par rencontre. L'association Pepe-Ramos (55 matches en C1), c'était 60% de succès et 1,13 but encaissé par match. Quant à Jérôme Boateng et Mats Hummels, ils ont remporté sept de leurs dix matches européens en commun au Bayern, encaissant onze buts. À confirmer, donc. Quant à la question de départ, elle semble bel et bien tranchée par Raynald Denoueix. «Rêver mieux, on peut, mais trouver, je ne pense pas !»
Les chiffres confirment le sentiment de l'ancien technicien du FC Nantes et de la Real Sociedad. En 44 matches communs en Ligue des champions, le duo Varane-Ramos affiche 65% de victoires et un but encaissé en moyenne par rencontre. L'association Pepe-Ramos (55 matches en C1), c'était 60% de succès et 1,13 but encaissé par match. Quant à Jérôme Boateng et Mats Hummels, ils ont remporté sept de leurs dix matches européens en commun au Bayern, encaissant onze buts. À confirmer, donc. Quant à la question de départ, elle semble bel et bien tranchée par Raynald Denoueix. «Rêver mieux, on peut, mais trouver, je ne pense pas !»
Cédric Chapuis
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