7-6 sur l'ensemble des deux rencontres ! Après le 5-2 de l'aller pour Liverpool, la Roma y aura (légèrement) cru mais a été éliminée par les Reds malgré une victoire 4-2 au retour. Liverpool affrontera le Real Madrid en finale de la Ligue des champions.
Dans un début de match fou, Liverpool a pris les devants
Au Stadio Olimpico, l'AS Roma rêvait d'une nouvelle «Romantada». La tâche s'annonçait compliquée, une semaine après la victoire de Liverpool à Anfield (5-2). Pourtant, la formation italienne avait bien démarré la partie, décidée à réaliser un nouvel exploit. Dzeko voyait d'abord sa tête fuir le cadre (1e), puis son centre ne trouvait personne dans la surface (6e). Le bloc de Liverpool était très bas et l'équipe de Klopp semblait parfois acculée, incapable de mettre le pied sur le ballon. Les Reds profitaient alors d'une grossière erreur romaine. Le gros pressing de Milner déstabilisait Nainggolan qui perdait le ballon, Firmino en profitait pour s'avancer dans l'axe et décalait Mané dans la surface. Le Sénégalais ajustait Alisson du gauche pour ouvrir le score sur le premier tir cadré du club anglais (0-1, 9e). Un premier coup de massue sur la tête de la Roma. Mais cette dernière était toujours en vie. Le centre de Florenzi au second poteau était repris de la tête par El Shaarawy, Lovren tentait de dégager mais le ballon rebondissait sur Milner qui trompait son propre gardien (1-1, 15e). L'espoir était finalement de courte durée. Dix minutes plus tard, Liverpool reprenait l'avantage sur un nouveau but gag. Lors d'un corner gauche, dans un moment d'incompréhension, la tête de Dzeko - légèrement déséquilibré - trouvait celle de Wijnaldum qui trompait Alisson à bout portant (1-2, 25e). Un début de match de folie qui obligeait la Roma à marquer quatre buts de plus, non pas pour se qualifier, mais pour arracher une prolongation !
La Roma n'a jamais rien lâché
Personne ne pourra reprocher à l'équipe de Di Francesco d'avoir manqué de détermination. Malgré les deux buts de Liverpool, la Roma n'a jamais baissé les bras. Mais les attaquants manquaient de réalisme et tombaient sur un très bon Karius. À la pause, les Italiens rentraient aux vestiaires sans avoir cadré un seul tir et pouvaient remercier Milner. Ils s'étaient pourtant montrés dangereux sur la frappe d'El Shaarawy qui heurtait le poteau (35e), tandis que Pellegrini manquait totalement un coup franc excentré avant la pause (45e). Puis, El Shaarawy, décidément intenable, mettait le feu dans la défense anglaise avant de voir son tir repoussé par Karius, Dzeko avait bien suivi pour égaliser sur un bel enchaînement (2-2, 52e). Les offensives romaines se multipliaient sur la cage gardée par Karius, intraitable sur la reprise d'Under (60e), la nouvelle tentative d'El Shaarawy (66e) et la frappe de Dzeko (80e). Les locaux auraient même pu bénéficier d'un penalty après qu'un tir de l'attaquant italien soit dévié par la main d'Alexander-Arnold (63e). C'était finalement sur un missile de Nainggolan des vingt mètres, avec l'aide du poteau gauche, que la Roma marquait un troisième but (3-2, 86e). L'international belge s'offrait même un doublé grâce à un penalty dans le temps additionnel (4-2, 90e+3). Malheureusement trop tard pour les Romains puisque l'arbitre sifflait la fin du match sur l'engagement de Liverpool.
Liverpool de retour au sommet, le rêve brisé de la Roma
C'est le retour d'un club mythique au sommet. Pour la première fois depuis 2007, Liverpool va disputer une finale de Ligue des champions. À l'époque, les Reds de Benitez s'étaient inclinés contre le Milan AC (2-1). Le club anglais aura l'occasion de gagner la compétition pour la sixième fois de son histoire, à Kiev, le 26 mai prochain. Mais pour cela, il faudra passer l'obstacle du Real Madrid, double tenant du titre. Un défi de taille pour une équipe jeune et beaucoup moins expérimentée que l'ogre espagnol. De plus, c'est une nouvelle chance pour Klopp de soulever ce trophée tant convoité, cinq ans après avoir échoué en finale contre le Bayern Munich avec Dortmund (1-2). Le technicien allemand travaillera certainement sur l'aspect défensif. Son équipe a montré quelques faiblesses à ce niveau sur cette double confrontation, après avoir bien résisté à Manchester City en quarts de finale. Même si ce soir, elle a pu compter sur un excellent Van Dijk, la partie était plus compliquée pour Lovren et Alexander-Arnold. De son côté, la Roma voit le rêve de gagner la Ligue des champions pour la première fois s'envoler. En 1984, l'année de leur unique finale, Liverpool avait déjà été le bourreau des Italiens en s'imposant aux tirs aux buts au Stadio Olimpico (1-1, 4 t.a.b. à 2). Le club de la Louve peut avoir des regrets de ne pas avoir réussi l'exploit en inscrivant quatre buts ce mercredi soir. Sur les deux matches, elle a été incapable de résister à la force offensive de Liverpool.
Clément Gavard
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