A l'occasion du match aller des quarts de finale de l'Europa League, l'Olympique de Marseille se déplace en Allemagne pour défier le RB Leipzig ce jeudi (21h05 sur beIN Sports 1 et W9). Pour cette partie, l'entraîneur marseillais Rudi Garcia va devoir faire avec les absences importantes de Mandanda, Rami, Rolando et Thauvin, tous à l'infirmerie.
Cependant, le technicien tricolore pourra tout de même compter sur les retours de Sakai et d'Amavi en défense. Comme prévu, Garcia est contraint de bricoler et aligne une charnière centrale inédite composée de Kamara et Luiz Gustavo. Sarr retrouve quant à lui son poste d'ailier, tandis que Mitroglou est préféré à Germain en pointe. En face, les Français Upamecano, Konaté et Augustin sont tous titulaires. Voici la composition des deux équipes :
Compo de Leipzig : Gulácsi - Laimer, Upamecano, Konaté, Klostermann - Demme, Bruma, Keita, Forsberg - Werner, Augustin.
Compo de l'OM : Pelé - Sakaï, Kamara, Luiz Gustavo, Amavi - Sanson, Zambo Anguissa - Sarr, Payet, Ocampos - Mitroglou.
OM : Germain/Mitroglou, qu'est-ce qui les différencie ?
Pour le déplacement à Leipzig en quarts de finale aller de C3, Rudi Garcia devrait aligner Valère Germain à la pointe de l'attaque phocéenne. L'entraîneur pourra aussi compter sur son autre numéro 9, Kostas Mitroglou, revenu en forme ces derniers temps. FF.fr dresse un comparatif des deux attaquants olympiens.
Un grand buteur est une perle rare et tous les clubs de la planète football en sont plus que conscients. C'est un tueur devant le but, qui vous fait gagner des matches, peut s'imposer comme un des leaders naturels d'une équipe et qui sait faire face à ses responsabilités. Depuis le départ de Bafetimbi Gomis pour Galatasaray lors du dernier mercato d'été, l'Olympique de Marseille a tenté de combler devant, en récupérant Valère Germain à Monaco pour la modique somme de 8M€ (17 buts en 60 matches avec l'ASM l'année dernière), et Kostas Mitroglou, recruté du côté du Benfica où il a planté plus de 50 buts en 88 matches. Des investissements qui s'avèrent plus ou moins fructueux pour le club marseillais, puisqu'aucun des deux joueurs n'a convaincu dans ce rôle clé sur la durée, les Phocéens s'en remettant souvent aux exploits des autres joueurs offensifs de leur collectif : Florian Thauvin, Dimitri Payet ou Lucas Ocampos. Mais depuis deux mois, les dynamiques s'inversent et les deux avant-centres semblent enfin trouver leurs rythmes de croisière.
Mitroglou plus décisif en L1, Germain en C3
Le Grec, pris en grippe par une partie des supporters olympiens après un début de saison plus que poussif (3 buts en 15 matches) et moqué pour ses ratés devant les cages, vient d'être élu joueur marseillais du mois de mars. Une récompense qui vient mettre en avant ses performances de ces dernières semaines, où il est apparu décisif sur le front de l'attaque. Auteur du but victorieux dans les dernières minutes à Toulouse (2-1) et de l'égalisation de son équipe à domicile dans le choc contre Lyon, malgré la défaite au bout du temps additionnel (2-3), l'ancien de l'Olympiakos semble enfin avoir lancé sa saison et conquis un public réputé exigeant. Ces deux buts portent à cinq son nombre de réalisations en Championnat en quatorze matches disputés, soit un ratio de 0,35 but/match. Il devance dans cette catégorie son concurrent direct, Valère Germain.
Avec sept buts en treize matches (barrages compris), Germain reste la première arme offensive de sa formation en C3.
Le joueur de 27 ans a inscrit sept buts en vingt-neuf matches (0,24 but/match). Alors qu'il était en panne sèche depuis deux mois en Ligue 1, il s'est rassuré en ouvrant le score à Dijon samedi et en offrant une passe décisive à Lucas Ocampos (3-1). Mais l'attaquant, formé à l'ASM, préfère se distinguer dans les joutes européennes. En Europa League, il était l'auteur d'un doublé salvateur contre Braga lors des seizièmes de finale qui a permis, entre autres, de qualifier l'OM. Avec sept buts en treize matches (barrages compris), il reste la première arme offensive de sa formation en C3. Un statut que ne possède pas encore Kostas Mitroglou, cantonné au banc dans cette compétition avec seulement trois matches disputés pour aucune réalisation. Mais l'international grec peut se targuer d'avoir livré une prestation convaincante à Bilbao il y a une semaine (3-1), où il a constamment pesé sur la défense basque et participé de manière efficace au jeu olympien.
Deux profils atypiques différents
A défaut d'avoir fait un choix définitif sur celui qui doit occuper la pointe de l'attaque marseillaise, Rudi Garcia dispose d'une palette offensive intéressante et hétéroclite. En fonction de l'adversaire à affronter, Garcia peut adapter sa stratégie et ses schémas tactiques. La vitesse de Germain et ses courses croisées semblent convenir face à des adversaires louant le pressing haut et la possession du ballon. Surtout, ses appels dans le dos des défenses constituent une arme fondamentale dans la construction des contre-attaques olympiennes. La plupart des buts de Germain sont d'ailleurs survenus lors de ces phases de jeu.
Mitroglou se distingue aussi par son jeu de tête qui prend à défaut les défenseurs, à l'image de son coup de casque qui avait offert l'égalisation à l'OM contre l'ennemi lyonnais.
Ce style caractéristique contraste avec celui plus «attentiste» de Kostas Mitroglou, qui sert davantage de point de fixation à son équipe. Il ne possède ni une vitesse fulgurante, ni une technique sensationnelle, mais il aime se positionner là où on l'attend : à la finition. Son but face à Toulouse en est l'illustration parfaite : il a senti venir le débordement et le centre de Payet qu'il a coupé au deuxième poteau. Mitroglou se distingue aussi par son jeu de tête qui prend à défaut les défenseurs, à l'image de son coup de casque qui avait offert l'égalisation à l'OM contre l'ennemi lyonnais, avant le troisième but des visiteurs. Une présence pesante pour l'adversaire qui fait donc face à un jeu très physique. A Leipzig ce jeudi, Mitroglou sera un peu dans son élément. Formé en Allemagne, il connaît ce football direct et pourrait s'avérer être un atout majeur dans la perception du jeu allemand, à l'instar de son coéquipier Luiz Gustavo, passé par trois clubs germaniques (Hoffenheim, Bayern et Wolfsburg). Avec l'absence de Thauvin, additionnée à celles d'autres cadres (Mandanda, Rami...), Rudi Garcia aura besoin de toutes ses forces vives pour mener à bien sa mission. Avec Germain ou Mitroglou devant.
Nenhum comentário:
Postar um comentário