La semaine dernière, FF vous demandait qui était le meilleur coach étranger de l'histoire de la Ligue 1. L'Argentin Marcelo Bielsa arrive troisième, avec 7% des voix.
Un jeu alléchant
L'espace d'une saison, Marseille était revenu au centre des attentions. Les supporters garnissaient à nouveau le stade Vélodrome. Les joueurs se donnaient sans relâche. Les buts tombaient à la pelle, autant en leur faveur que pour leurs adversaires. A l'origine, un homme, un seul : Marcelo Bielsa. Arrivé en mai 2014 à la tête du club olympien, l'entraîneur argentin a mis en place un jeu alléchant, porté sur l'offensive. Dès l'ouverture du Championnat, Marseille a concédé un nul prolifique face à Bastia (3-3). La suite était à l'avenant. En fin de saison, le club présentait la deuxième meilleure attaque de L1 (76 buts). Sous ses ordres, Gignac s'est métamorphosé (21 buts), Morel s'est révélé dans un rôle inhabituel de défenseur central, Mendy et Imbula frappaient à la porte des Bleus. Mais sur le long terme, Marseille n'a pas tenu le rythme. Champion d'hiver, le club a fini la saison à la quatrième place.
Une figure contrastée
En France, Marcelo Bielsa n'a pas fait l'unanimité. L'Argentin a été la cible de vives critiques. Ses principes, comme le marquage individuel ou pressing acharné, étaient jugés suicidaires. Après une large défaite de Marseille à Lorient (3-5), Pascal Dupraz, l'entraîneur de l'ETG, fustigeait un «monsieur Bielsa (qui) avait décidé de se moquer du football». Nicollin, lui, dira que «ce n'est pas parce qu'il s'assoit sur une glacière que c'est un sorcier.» Il y avait du vrai. A Marseille, Bielsa n'était pas un sorcier. Il était une idole. Grâce à lui, les supporters ont repris plaisir à suivre les matches de l'OM. Des chants étaient entonnés en son nom. La glacière, sur laquelle il s'asseyait pendant les matches, était devenue un objet culte. Des fans devenaient adeptes, en quelques mois seulement, du «Bielsismo», du nom de sa philosophie de jeu.
Parti avec fracas
Imaginez, alors, leur peine quand Marcelo Bielsa a annoncé sa démission surprise le 8 août 2015, au soir de la première journée de L1, après une défaite face à Caen (0-1). En cause, un désaccord avec la direction au sujet de la prolongation de son contrat. Ses détracteurs le traiteront de lâche, ses amoureux d'homme intègre. Il reste que son départ a laissé un grand vide à Marseille. Très vite, le club a replongé dans ses travers, pour finir 13e de Ligue 1. Les Olympiens étaient redevenus ennuyeux, quelconques et friables. Au stade, les fans avaient déserté les tribunes. Et regrettaient le temps où leur club sombrait à Lorient, mais leur offrait, au moins, du spectacle.
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