Rapidement réduite à dix et menée au score suite à un penalty concédé par Carlos Sanchez, la Colombie n'a pas su résister au Japon (2-1).
La leçon : la Colombie se tire une balle dans le pied
Dans le groupe le plus ouvert, avec la Pologne et le Sénégal, la Colombie se devait d'entamer sa compétition de la meilleure des manières en prenant trois points contre l'équipe réputée la plus faible. Dès la troisième minute, le rêve a pourtant tourné au cauchemar... Après une grossière erreur de Davinson Sanchez (voir plus bas) et une frappe repoussée par David Ospina, le numéro 10 nippon Shinji Kagawa frappait en direction du but. Carlos Sanchez, intercalé entre le ballon et les cages, offrit alors un remake de Luis Suarez 2010 face au Ghana. Main dans la surface, penalty, carton rouge et but japonais, autrement dit le pire départ possible.
Et ensuite, si les Colombiens ont parfois bien utilisé le ballon puis égalisé grâce à un coup franc sous le mur de Quintero, la deuxième période fut une laborieuse séance d'attaque-défense. Seules les imprécisions japonaises et quelques sorties de David Ospina permettaient aux Cafeteros de garder la tête hors de l'eau, alors que les longs ballons en direction de Radamel Falcao furent une gageure incontrôlable pour l'attaquant monégasque. Le sélectionneur José Pékerman avait eu la bonne idée de faire rentrer Barrios pour rééquilibrer son milieu de terrain après le rouge - ce qui a très bien fonctionné -, mais les Japonais ont finalement réussi à l'emporter grâce à un corner bien frappé par Kaisuke Honda et une tête de l'attaquant de Cologne Yuya Osako à la 73e minute. La fin de match était du même acabit, la faute aux corps meurtris de fatigue des Colombiens et à l'organisation japonaise et, à la surprise générale, c'est finalement la Colombie qui campe à la dernière place du classement de ce groupe H. Face à la Pologne dimanche, les Cafeteros n'auront déjà plus le droit à l'erreur.
Le gagnant : Le Japon s'est armé de patience, et ça a payé
Ils n'avaient jamais battu une équipe sud-américaine en Coupe du monde. C'est désormais chose faite. Grâce à Shinji Kagawa et Yuya Osako, les Japonais s'imposent 2-1 face à des Colombiens réduits à 10 dès le début de la rencontre. Mais si ce fût dur, la faute à des imprécisions récurrentes et des changements de rythme extrêmement rares, le Japon s'est montré patient tout au long du match. Et c'est finalement à la 73e minute, grâce à une tête d'Osako, que l'ancienne équipe de Vahid Halilhodzic s'est imposée. Deux buts sur coups de pied arrêtés, rien d'exceptionnel dans le jeu, mais la surprise est là, et le Japon ne l'a au final pas volé.
Le perdant : Davinson Sanchez, monsieur maladresse
On s'était dit qu'il serait aussi précieux pour la Colombie que ses attaquants. Ce fût tout l'inverse. Dès la troisième minute, dans un duel avec Osako, le défenseur central de Tottenham s'emmêlait les pinceaux et laissait filer son homologue nippon vers le but. Le sauvetage d'Ospina n'y pouvait rien, et l'erreur de Davinson Sanchez, noté 2 par FF, fut le bourreau de l'autre Sanchez, Carlos, coupable d'une main une dizaine de secondes plus tard... Une erreur qui l'a définitivement sorti du match, dès l'entame, alors qu'il ne s'est jamais montré serein, loin de ses performances en Premier League avec les Spurs. À l'image d'une sortie désastreuse à la 53e minute, où il laissait l'attaquant japonais filer au but, Davinson Sanchez a raté ses débuts, alors qu'il aurait dû devenir le leader de l'arrière-garde sud-américaine. Et si son compère Murillo n'a guère fait mieux, on attendait l'ancien de l'Ajax à un autre niveau...
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