Dominé dans l'ensemble mais réaliste offensivement, Saint-Etienne a signé à Montpellier son troisième succès de rang (0-1) et grimpe, au moins provisoirement, à la cinquième place.
Les Verts ont fait parler leur réalisme
Invaincus depuis désormais treize matches, les Verts savent où ils vont. Et surtout d'où ils viennent, eux qui pointaient au seizième rang, un petit point devant la zone rouge, il y a trois mois de cela. En pleine confiance face à des Montpelliérains qui n'avancent plus, les hommes de Jean-Louis Gasset, qui retrouvait pour le coup un stade qu'il connaît bien, semblaient bien décidés à poursuivre leur belle série, et se rapprocher un peu plus de cette Europe qui leur semblait si lointaine il y a peu. Résultat, ils ont fait mouche sur leur première offensive. Après s'être appuyé sur Monnet-Paquet dans la surface, Rémy Cabella servait Romain Hamouma seul face au but, et qui n'avait plus qu'à pousser le ballon (10e). Une douche froide pour les locaux. Dominés par la suite, les Verts se sont alors contentés de contenir leur adversaire grâce à un bloc compact et solidaire. Avec un petit peu plus de réussite, ils auraient même pu plier l'affaire par Cabella, qui perdait finalement son duel face à Lecomte (60e) avant de buter une nouvelle fois sur le portier héraultais (62e). Qu'importe, l'essentiel était acquis : une troisième victoire de rang, la cinquième en six matches, et une cinquième place au classement à la clé, en attendant le match de Nice, samedi.
Des Héraultais trop maladroits
Même s'ils ont eu, comme souvent, un mal fou à briller dans le jeu, les Montpelliérains ont tout de même réussi à se créer quelques situations, en passant notamment par les côtés. Mais, que ce soit dans les (très nombreux) centres ou les frappes lointaines, ils se sont montrés bien trop imprécis pour espérer tromper un Stéphane Ruffier impeccable quand il a eu à s'employer. Le gardien stéphanois, qui ne figure pas parmi les nommés dévoilés ce vendredi par l'UNFP pour le titre de meilleur gardien de la saison, a d'abord repoussé un penalty de Sio, suite à une faute sur Cozza juste avant le repos (45e+2), avant de sortir le grand jeu sur une grosse frappe de Dolly (61e). Et il a pu compter sur son poteau sur une frappe déviée de Skhiri (84e). Au total, les Héraultais ont tenté 39 centres, et 26 tirs, pour seulement 5 cadrés. Maigre, trop maigre pour espérer mieux.
Ce Montpellier peut nourrir des regrets
On le sait, ce Montpellier version Der Zakarian est bien plus préoccupé par le fait d'être solide défensivement que par la qualité de son jeu offensif. C'est ce qui a fait sa réussite depuis le début de saison, et qui lui a permis de longtemps s'afficher aux places européennes. Mais le MHSC n'avance plus (1 victoire en 9 matches de Ligue 1 avant celui de vendredi), et il n'avait d'autre choix que de s'imposer pour ne pas être totalement décroché dans la course à l'Europe. En alignant un onze résolument défensif au coup d'envoi (5-3-2 avec Lasne, Skhiri et Piriz au milieu), le coach héraultais a préféré camper sur ses positions au lieu de tenter le tout pour le tout. A tort, puisque ses hommes ont enchaîné un troisième revers de rang, et n'ont pas marqué pour la troisième fois lors de leurs quatre derniers matches. Malgré une envie évidente de bien faire, une possession de balle favorable et une domination certaine mais stérile, le MHSC n'a pu que constater les dégâts. Il faudrait désormais un sacré concours de circonstances pour le voir arracher un billet pour la prochaine Ligue Europa.
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