Quel PSG face à Ludogorets ?

Le PSG reçoit Ludogorets ce mardi soir en Ligue des Champions (20h45) et les incertitudes sont bien présentes concernant plusieurs postes clés du onze que va aligner Unai Emery.

Le PSG reçoit ce mardi soir au Parc des Princes l'équipe bulgare de Ludogorets et les incertitudes sont plus nombreuses qu'il n'y paraît autour de l'équipe parisienne. La première d'entre elle concerne notamment la forme du moment, Paris sortant d'un match fantôme à Montpellier qui lui a valu de concéder sa pire défaite de l'ère qatarie à l'occasion du 300ème match de celle-ci.. Unai Emery comme Maxwell ont tenu en conférence un discours similaire à la veille du match, faisant de Montpellier un incident pour l'instant mis de côté. Reste que la forme des Parisiens, très sollicités dernièrement est incertaine.

Les latéraux, la grande inconnue défensive

Un poste illustre particulièrement ce doute sur l'état des Parisiens, celui d'arrière gauche. Le remplaçant du début de saison, Maxwell, a été obligé de souffler à Montpellier tant la fumée sortait du capot dernièrement tandis que le titulaire théorique, Kurzawa, a signé une prestation moyenne pour son retour. Et à l'heure de défier Ludogorets pour valider la première place du groupe, le nom du titulaire du soir ne paraît pas si évident que ça, au point que le Brésilien paraît même avoir de l'avance vu la santé douteuse de l'ancien Monégasque. 

Sur l'autre aile, on retrouve un peu la même problématique avec un Aurier très en deça à Montpellier et qui confirme ses difficultés offensives du moment. Pendant ce temps, Meunier se montre plutôt à son avantage et l'écart entre les deux semble bien moindre qu'en début de saison. Face à un adversaire qui va beaucoup défendre, voir Emery privilégier le Belge ne paraît d'ailleurs pas si fou vu le déchet affiché par Serge Aurier dans ses centres et montées au cours des dernières semaines. En poussant un peu plus loin, on pourrait également remettre en question Areola mais la gestion d'un gardien reste à part en football, et particulièrement avec Emery.

Avec Thiago Motta ?

Plus qu'en défense, c'est surtout au milieu que s'agglutinent tous les maux du PSG. A Montpellier, c'est un secteur qui a particulièrement coulé avec le trio Nkunku/Krychowiak/Matuidi, le jeune milieu relayeur se montrant pratiquement le moins mauvais des trois dès lors qu'il s'est agi d'attaquer. Car si Paris a eu du mal dans l'Hérault, ses habituels facilitateurs de jeu que sont Thiago Motta, Verratti, Rabiot ou encore Pastore ne sont pas forcément plus disponibles que trois jours plus tôt. 

Le seul espoir repose sur le mollet du fragile Thiago Motta. Sans lui, mais avec Verratti et Rabiot, Paris avait déjà eu toutes les peines du monde à transpercer la muraille bâloise à la mi-octobre et Ludogorets promet d'opposer le même type de résistance, celui d'un adversaire de niveau européen qui sera arc-bouté sur son but et à l'affût d'un contre. Dans un milieu de terrain où Krychowiak et Matuidi n'apportent que peu de garanties techniques, la présence de l'Italien paraît plus que jamais nécessaire de par sa qualité de transmission. S'il ne joue pas, il faudra probablement se résoudre à voir le duo Matuidi/Krychowiak être aligné devant la défense. Si l'Italien était en revanche apte à jouer, et à moins qu'Emery concocte un improbable milieu avec les trois hommes (et donc Motta en relayeur droit ?), il sera intéressant de constater qui de Matuidi ou Krychowiak se retrouverait sur le banc de touche du PSG.

Ben Arfa, clé de voûte de l'attaque ?

En attaque, les derniers matches ont confirmé quelques tendances des dernières semaines : Cavani est bien évidemment intouchable en pointe, Di Maria semble désormais voué à jouer à droite et Ben Arfa a bien progressé dans la hiérarchie du PSG, au point d'apparaître aujourd'hui comme une vraie solution aux yeux de son entraîneur, une situation qui paraît folle quand on se rappelle qu'il n'était même pas dans le groupe au match aller. Vu les nombreuses absences au milieu et le manque de joueurs capables de jouer milieu relayeur, notamment côté droit, imaginer le PSG en 4-3-3 paraît compliqué et le 4-2-3-1 semble plus adapté, l'un des deux n°10 identifiés par Emery étant disponible pour ce match en la personne de Ben Arfa.

Dans ce dispositif, il faudra encore voir comment la collaboration entre Ben Arfa et Di Maria va s'opérer et qui va occuper les couloirs. Dans le 4-3-3, Emery place depuis quelques semaines ses ailiers en faux pied, notamment pour que Di Maria retrouve toute son influence au coeur du jeu. Avec Ben Arfa en 10 pour organiser un peu les offensives et afin que le Français ne déséquilibre trop l'équipe avec son attirance pour le côté droit dernièrement occupé par Di Maria, le coach pourrait finalement revenir à ce qui semblait être son idée du début de saison avec Di Maria à gauche et Lucas à droite, plaçant ainsi le Brésilien sur son côté de prédilection et l'Argentin sur l'autre aile afin de rééquilibrer les déplacements naturels de Ben Arfa.

Mais si le gaucher de Rosario venait à être aligné côté droit, on peine toutefois à imaginer que Lucas laisse sa place à quelqu'un d'autre côté gauche. Car s'il y a finalement peu d'absents en attaque, il n'y a guère plus de concurrence vu les performances des uns et des autres au cours des derniers mois, seul Ben Arfa ayant pour le moment réussi à bousculer la hiérarchie. A lui de prouver désormais qu'il peut jouer un rôle à l'échelle européenne. Vu les absents, Paris aura bien besoin de lui pour valider sa première place de la poule, une place que le PSG n'a plus atteint depuis 3 ans...

Une équipe possible : Aréola - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Maxwell - Thiago Motta (ou Krychowiak), Matuidi - Di Maria, Ben Arfa, Lucas - Cavani