segunda-feira, 28 de novembro de 2016

OL - PSG : les notes du match



Bousculé en seconde période après avoir outrageusement dominé la première, le PSG l'a finalement emporté 2-1 à Lyon grâce à un doublé de Cavani. Les deux entraîneurs ont tout tenté par leur coaching pour renverser la situation de la rencontre ce qui a donné un formidable spectacle.


Le Parc OL attendait cette rencontre avec impatience. Il faut dire que le public se souvenait de la victoire lyonnaise sur le PSG la saison dernière, la première défaite parisienne en Ligue 1. La donne a tout de même changé cette année. L’OL affiche une curieuse inconstance sur le terrain avec des compositions d’équipe souvent remaniées. Bruno Genesio envoyait d’ailleurs un onze différent que face à Zagreb en Ligue des Champions. Il plaçait Fekir et Valbuena sur le banc et alignait un 4-3-3 avec Rybus sur le côté gauche de l’attaque pour épauler Ghezzal et Lacazette. Unai Emery avait lui aussi réservé des surprises dans son équipe de départ. Privé de Di Maria, Pastore et Kurzawa, l’entraîneur parisien couchait un 4-2-3-1 sur le papier avec un Ben Arfa derrière Cavani. Matuidi et Lucas occupaient les côtés alors que Motta et Verratti formaient la paire devant la défense.
Dans ce schéma, les joueurs de la capitale prenaient un large contrôle des débats. Ils s’installaient dans la moitié de terrain adverse et faisaient circuler le ballon autour de la surface, tentant par moment une percée. Après 20 minutes de jeu, le PSG dominait la possession à hauteur de 65 % du temps mais à l’image d’un Cavani introuvable, qui avait seulement touché un ballon, aucune occasion ne venait récompenser cette domination. Seule une tête de Motta sur corner inquiétait légèrement la défense des Gones (14e). Paris décidait alors de passer à la vitesse supérieure et le danger se faisait sentir sur la cage de Lopes. Lucas aurait pu bénéficier d’un penalty sur cette poussette de Morel (23e). Le Brésilien était ensuite à la réception d’un centre d’Aurier mais il ne parvenait pas à conclure sa talonnade (24e). C’est finalement Rafael qui faisait craquer son équipe en tapant le mollet de Motta. Sans trembler, Cavani prenait Lopes à contre-pied (0-1, 30e).

Un coaching payant des deux côtés

Secoué, l’OL était dépassé dans tous les domaines. Ses incursions dans la moitié de terrain parisienne se comptaient sur le doigt d’une main. Les Franciliens tentaient de s’offrir rapidement le break. Décevant jusque-là et même discret malgré sa mobilité, Ben Arfa accélérait une première fois, donnait à Cavani qui décalait Lucas. Bien lancé dans la surface, l’ancien de Sao Paulo tergiversait et plaçait son centre ou son tir à côté (36e). À la pause, le PSG dominait largement en témoigne les sept frappes à une, mais au tableau d’affichage rien n’était encore joué entre les deux équipes. Genesio l’avait bien compris et il tentait un joli coup à la pause. Il remplaçait Rybus et Ferri pour faire entrer Valbuena et Fekir. Replacé dans un 4-4-2, l’OL faisait extrêmement mal et le match changeait totalement de physionomie. Après une incursion de Rafael et un tir enroulé sur le poteau, Valbuena en opportuniste reprenait sans contrôle et égalisait d’une lourde frappe du gauche (1-1, 48e). Complètement remonté, Lyon n’était plus du tout le même et assiégeait la surface parisienne.
Valbuena était gêné par Aurier et Lacazette par l’arbitre (50e). L’attaquant lyonnais devançait ensuite Marquinhos et Areola mais sa déviation ne trouvait pas le cadre (54e). Gonalons s’essayait à son tour à l’entrée de la surface (58e) tout comme Tolisso qui était contré par Thiago Silva (61e). Paris tentait de réagir avec ce bel enchaînement de Cavani dans la surface contré in extremis par Rafael (58e). Voyant que son équipe prenait l’eau de toute part, Emery remplaçait un Ben Arfa à court de rythme par Meunier (66e). Le Belge rééquilibrait complètement l’organisation parisienne qui repassait en 4-3-3. Placé au milieu côté droit, le Belge a soulagé Aurier et sa qualité de contre-attaquant faisait mal aux Gones. La rencontre devenait tendue et incertaine, les deux équipes voulant absolument l’emporter. Finalement, sur un contre mené par Aurier côté droit, Meunier délivrait un centre parfait au second poteau pour la tête de Cavani (1-2, 81e). Lyon n’abdiquait pas pour autant et poussait pour revenir. Paris a beau avoir de grosses opportunités en contre par Lucas (84e) et Krychowiak (88e), le score ne bougeait plus. Au terme d’une superbe rencontre aux multiples rebondissements, le PSG revient à une longueur du leader niçois.
L’homme du match : Cavani (7,5) : quasi invisible pendant vingt grosses minutes, l’attaquant s’est rarement montré ce soir mais à chaque fois que le ballon terminait dans ses pieds, il y avait danger sur cage lyonnaise. Buteur sur penalty (30e), il s’offre un bel enchaînement amorti-frappe que Rafael est venu contrer (59e). Présent dans le repli défensif et sur le pressing, il effectue un effort incroyable en partant depuis sa surface pour conclure de la tête ce centre de Meunier (81e). Remplacé par Augustin (90e+4).
Olympique Lyonnais :
- Lopes (6) : il fait preuve de concentration dès les premières minutes et un centre dangereux de Serge Aurier qu’il repousse bien des poings (3e). Soulagé de voir Lucas complètement louper sa talonnade (24e). Il est pris à contre-pied sur le penalty de Cavani (30e). Le Portugais a néanmoins montré beaucoup d’assurance dans les airs, comme sur ce centre de Maxwell (77e). Un match solide et frustrant.
- Rafael (6,5) : bien en jambes, le Brésilien s’est montré solide défensivement à l’image de cette intervention virile sur Matuidi (22e). Mais c’est lui qui concède le penalty en frappant involontairement le mollet de Motta (28e). Il attaque fort le second acte, sa frappe sur le poteau permettant à Valbuena d’égaliser (48e). Il s’est montré très offensif par la suite, n’hésitant jamais à investir son couloir droit. Il est toutefois en retard sur le deuxième but de Cavani (81e). Dommage quand on regarde l’ensemble de sa deuxième mi-temps.
- Mapou (5,5) : il s’est montré solide dans les airs, et plutôt appliqué dans ses relances, en dépit d’un placement qui a parfois laissé à désirer. Il s’est essayé à une frappe du gauche qui a flirté avec les nuages (38e), mais a fourni une prestation solide, ponctuée de beaucoup d’autorité et d’une belle entente avec Diakhaby. Il a donc très bien suppléé Mammana, blessé.
- Diakhaby (5,5) : le jeunot de la défense lyonnaise a encore fait preuve de beaucoup de maturité pour son jeune âge, repoussant de nombreux ballons dangereux, et plus encore dans les airs. Il a finalement rarement été pris à défaut par Cavani et n’a pris aucun risque par la suite, même s’il aurait parfois pu jouer plus juste.
- Morel (5) : l’ancien Marseillais, aligné sur le côté gauche, s’est souvent fait prendre de vitesse par les montées successives d’Aurier qui a ainsi pu distiller de nombreux centres. A 32 ans, l’âge commence à se faire ressentir lorsqu’on est évolue au poste de latéral. Du moins en première mi-temps. Car à l’image de son équipe, il s’est beaucoup plus projeté en deuxième mi-temps et a montré tout autant d’assurance défensivement, même s’il a subi la complicité entre Aurier et Meunier sur le deuxième but de Cavani (81e).
- Gonalons (6) : le capitaine lyonnais, aligné à la pointe basse du milieu terrain de l’OL, s’est appliqué à bien faire le job. Une grosse frayeur après que Ben Arfa lui a marché sur la cheville (19e). Plus de peur que de mal néanmoins. Une deuxième période à l’image de celle de ses partenaires : beaucoup d’engagement et des prises de risques justes et réfléchies, en atteste cette belle frappe du gauche (59e).
- Ferri (4,5) : il aurait dû bénéficier d’un coup-franc bien placé après avoir été déséquilibré illicitement par Motta après cinq minutes de jeu. Une action qui témoigne du bon esprit d’entreprise du Lyonnais, même si au final il n’a pas tant pesé que ça. Il est averti pour un mauvais tacle sur Verratti (47e), puis remplacé à la mi-temps par Fékir (4)(46e), entré pour apporter davantage de percussion. Il aurait d’ailleurs pu faire mieux sur une frappe en angle fermé (61e). Une entrée au final très peu convaincante quand on connaît sa qualité technique.
- Tolisso (5) : comme ses compères du milieu de terrain et de l’attaque, il a bien été muselé par ses adversaires directs, ne pesant que trop peu dans le jeu en première période, malgré une qualité technique indéniable. Lui aussi a montré un tout autre visage lors du second acte, alliant récupération et force de percussion, en atteste son très beau décalage pour Ghezzal (64e). Une belle frappe du gauche bien repoussée par le portier parisien (87e).
- Ghezzal (5,5) : un début de match délicat pour le technicien lyonnais, qui a eu du mal à se situer sur son côté droit. On a senti qu’il était encore en manque de rythme. Beaucoup mieux en deuxième mi-temps, ses dribbles ont été plus tranchants. Dommage qu’il manque son contrôle sur une offrande de Tolisso (64e). Il cède sa place à Tousart (80e), une minute seulement avant le deuxième but parisien...
- Rybus (3) : aligné sur l’aile gauche pour bloquer les montées combinées d’Aurier et de Lucas, le Polonais a été très peu en vue en première mi-temps. Il a aussi manqué d’impact ne gagnant que 2 de ses 5 duels. Il est logiquement remplacé à la mi-temps par Mathieu Valbuena (6,5) (46e), qui s’illustre d’entrée en égalisant après une première frappe de Rafael repoussée par le montant d’Areola (48e). Il a proposé un jeu juste, ne perdant que très rarement le ballon et jouant juste avec ses coéquipiers.
- Lacazette (4) : lui aussi a connu une entame de partie compliquée durant laquelle il a très peu touché le cuir et a beaucoup couru dans le vide. Une situation qui l’a poussé à venir chercher ses ballons parfois très bas. Plus vif en deuxième mi-temps et davantage disponible, il a posé plus de problèmes à la défense parisienne. Même si au final il ne s’est pas franchement procuré de grosses occasions, ni n’est parvenu à inquiéter Areola.
PSG :
- Aréola (4,5) : le gardien parisien n’aura pas offert une réelle sérénité à son équipe ce soir. Après de bonnes sorties aériennes en première période, il ne peut pas grand chose sur la frappe de Rafael et sur le but de Valbuena (48e). Il n’est revanche pas vraiment inspiré sur cette sortie dans les pieds de Morel (50e) ni devant Lacazette (54e). Il l’est davantage quand il vient devancer Ghezzal (63e) et sur cette frappe de Tolisso (87e).
- Aurier (7) : dans son style tout en puissance, l’Ivoirien a été un élément essentiel du PSG ce soir. Absent à Arsenal pour les raisons que l’on a suffisamment évoqué, il a été un danger permanent pour la défense lyonnaise en première période. Souvent libre de tout marquage et placé très haut, il a eu tout le loisir de distribuer les centres qu’il souhaitait et qui ont souvent été intéressants (3e, 24e). En défense, il a étouffé Rybus et Lacazette en première période. La deuxième mi-temps fut par contre totalement différente notamment sur le plan défensif où il beaucoup plus souffert (50e, 60e). Mais c’est bien lui qui lance le contre décisif en fin de rencontre (81e).
- Marquinhos (6) : le défenseur a montré pas mal d’assurance ce soir. Solide à son poste, propre à la relance, et toujours bien placé grâce à son intelligence de jeu, il a enrayé les rares situations qui se déroulaient dans son secteur (55e). Il n’a jamais vraiment été mis à contribution sauf sur certaines phases arrêtées où il a à quelques reprises été dépassé par son adversaire direct. Tout de même en seconde période, les courses de Lacazette l’ont mis en difficultés.
- Thiago Silva (6,5) : il n’a eu aucun mal à prendre le dessus sur un Lacazette trop esseulé en première période. Il a constamment devancé l’attaquant qui n’a finalement pas vraiment été un danger pour lui. Sur coups de pied arrêtés aussi, il n’a jamais lâché son marquage même s’il a parfois été secoué dans les duels. Même offensivement, il a tenté avec cette tête cadrée (34e). Même quand son équipe a tangué en seconde période, il est resté bien concentré (59e, 78e). Averti (85e).
- Maxwell (4) : match à deux visages pour le vétéran brésilien. Rarement inquiété en première période, il a connu une seconde mi-temps bien plus compliquée avec les accélérations de Ghezzal et les montées de Rafael. Même s’il a joué à l’expérience, il a été pris à revers à quelques reprises et cela aboutit à l’égalisation de Valbuena (48e). On l’a même surpris à dégager des ballons en panique. Lorsqu’il est monté, il a pu distribuer quelques bons centres (12e)
- Thiago Motta (6) : après son bon match face à Arsenal, la prestation de l’Italien demandait confirmation. Auteur d’une bonne tête sur corner qui ne passe pas loin du cadre (14e), il a joué son rôle de distributeur devant la défense. Pris de vitesse à quelques reprises, il a su combler ce déficit pour un placement idoine. Pas toujours très propre dans ses transmissions risquées, il a réglé la mire au fur et à mesure du match. C’est aussi lui qui obtient le penalty transformé de Cavani (30e). Averti (75e).
- Verratti (7) : il a débuté son match timidement. Dans ce milieu à deux, il a d’abord cherché sa place sur le terrain, trouvant difficilement les intervalles. Il s’est mis en route en enclenchant le temps fort parisien par des passes fabuleuses qui ont perforé les côtés lyonnais (24e, 65e). Toujours très propre balle au pied, il a aussi sur sortir le ballon proprement et a réussi à débloquer des situations sur un pas. Il a parfois été gêné en seconde période par le pressing lyonnais. Averti pour anti-jeu (89e).
- Lucas (5,5) : c’est souvent la même chose avec lui. Étincelant sur ses accélérations balle au pied, il est capable de déstabiliser tout un bloc mais derrière il manque un geste simple. Le meilleur exemple étant ce numéro de soliste où il dribble trois joueurs et rate sa passe pour Aurier (54e). Dans l’ensemble, il a souvent tenté de rentrer vers l’intérieur, libérant son couloir et l’espace pour Aurier. Il aurait pu bénéficier d’un penalty après une poussette de Morel (23e) et rate ce geste en talonnade seul face au but (24e). Il a fini sur le côté gauche après la sortie de Ben Arfa et a loupé une nouvelle belle opportunité (84e). Remplacé par Krychowiak (85e) qui a manqué lui aussi une grosse occasion (88e).
-  Ben Arfa (4,5) : il était la surprise de la composition d’Emery. Ce soir, l’ancien Niçois pouvait donner un nouvel élan à sa saison mais il y a comme un goût d’inachevé. Il perd deux ballons de suite dans les premières minutes de jeu et n’assure pas bien ses passes (17e). Averti (19e), il place une première accélération assez bluffante (36e) et il commençait à s’affirmer. En seconde période, il ne fait pas le bon choix sur cette grosse situation de contre (57e). Rincé, il a été remplacé par Meunier (66e). Ce dernier a donné un meilleur équilibre à son équipe qui prenait l’eau sur les côtés. Il a occupé le flanc droit et s’est distingué à quelques reprises, notamment sur ce centre parfait pour Cavani (81e).
- Matuidi (4) : aligné sur le côté gauche comme face à Arsenal, il commet une grosse faute d’entrée de jeu sur laquelle il n’est pas sanctionné d’un carton. Chanceux sur le coup, il le sera moins durant la rencontre qu’il a traversé tel un fantôme. Pas vraiment dans le ton, il a plus couru après le ballon alors que son équipe dominait la possession. Visiblement dans un mauvais soir, il a multiplié les fautes et a fini par être averti (43e). Il aurait même pu écoper d’une nouvelle biscotte (61e, 70e). Replacé au milieu après l’entrée de Meunier de la seconde période, on l’a senti plus à son aise.
- Cavani (7,5) : voir ci-dessus.

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