#K League 2020 : guide de la saison

La trente-huitième édition de la K League ouvre enfin ses portes. Le temps pour nous de vous faire un tour d'horizon des différentes équipes engagées après quelques points de règlement.

Commençons donc par le déroulement particulier de la K League 1 édition 2020, raccourcie à cause du Covid-19. La saison est divisée en deux phases. La première voit les douze équipes s'affronter chacune deux fois. À l’issue de ces vingt-deux journées, les six premiers et les six derniers sont séparés. S'ensuit alors la seconde phase du championnat : les deux groupes formés disputent deux nouveaux mini-championnats dans lesquels les six équipes s'affrontent toutes une fois, soit cinq rencontres supplémentaires, pour un total de vingt-sept matchs. Les compteurs ne sont pas remis à zéro, mais cela permet aux clubs alors concurrents directs de disputer quelques « finales ». La distribution des places en ACL concerne les trois premières équipes et le vainqueur de la Korean FA Cup. Si le vainqueur de cette dernière est déjà présent sur le podium, la quatrième place devient qualificative. Cette année, nous retrouvons donc en ACL : Jeonbuk (champion 2019), Ulsan (second), Seoul (troisième) et Suwon (vainqueur de la FA Cup 2019). En bas du classement, seules deux équipes peuvent être sujettes à la relégation : le douzième et dernier du championnat, automatiquement rétrogradé, et le onzième qui lui doit passer par un barrage aller/retour face au vainqueur des play-offs de K League 2.

Mais 2020 ne fera pas les choses simplement et une subtilité se glisse suite à la situation du club militaire de Sangju Sangmu, qui sera dissout au terme de cette saison. Sangju envisage de créer son propre club qui évoluera en K League 2 en 2021 tout comme le nouveau club militaire. Avec un déroulé normal, si Sangju Sangmu termine dernier de K League, le système de promotion / relégation ne change pas (le dernier est directement relégué, le premier de K League 2 est promu et le onzième de K League 1 jouera un barrage face au vainqueur des play-offs de K League 2). En revanche, si Sangju Sangmu ne termine pas dernier, le système change : le dernier de K League ainsi que Sangju Sangmu seront relégués alors que le premier de K League 2 et le vainqueur des play-offs de K League 2 seront promus sans barrage. Comme vous avez pu le suivre sur Lucarne Opposée l'an dernier, c'est Jeju qui a été directement relégué alors que Gyeongnam s'est incliné en barrages face à Busan I'Park qui retrouve ainsi l'élite. Gwangju, champion de K League 2 2019, est l'autre promu cette année.

On continue avec d'autres points de règlement assez intéressants. Tout d'abord les restrictions sur les joueurs dans les effectifs basés sur le même principe que la limite de joueurs extracommunautaires en Europe, en allant encore plus loin. Depuis cette saison, les équipes peuvent faire signer cinq joueurs étrangers dont : un asiatique (un joueur originaire d'un pays faisant partie de l'AFC) et un joueur originaire des pays de l'ASEAN (Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam). Les joueurs d'un pays en particulier ne sont pas concernés par cette règle : les Nord-Coréens qui, malgré tout ce que l'on connait des relations entre les deux pays, n'en restent pas moins considérés comme des frères coréens par le Sud. Ensuite, chaque équipe doit inclure deux joueurs U22 sur chacune de ses feuilles de match, et au moins l'un d'entre eux doit débuter la rencontre. Cette règle, comme la précédente, valorise les joueurs coréens et les plus jeunes en particulier, dans le but de continuer à faire progresser le championnat et les Guerriers Taeguk. Si un club ne la respecte pas, il ne pourra pas effectuer ses trois remplacements au cours d'un match : s'il n'y a qu'un joueur U22, il n'aura le droit qu'à deux remplacements, s'il n'y en a aucun, il ne pourra effectuer qu'un seul remplacement. Pour cette saison 2020, Sangju Sangmu est concerné par cette règle, ce qui n'était pas le cas pour les années précédentes. Ceci dans le but d'encourager les jeunes joueurs à effectuer leur service militaire au début de leur carrière plutôt que dans la force de l'âge.

Enfin, la K League maintient son règlement relatif au classement mis en place en 2016. En cas d'égalité, ce n'est pas la différence de buts qui est prise en compte pour départager deux équipes, mais le nombre de buts marqués. Ce changement, souhaité par les dirigeants de la K League, a pour objectif d'accentuer le spectacle après avoir constaté que les équipes reculaient suite à l'ouverture du score en leur faveur. C'est ce qui permit notamment à Jeonbuk de devenir champion l'an dernier, pour avoir inscrit un but de plus qu'Ulsan. Derrière cette mesure, se cache aussi l'envie d'attirer les Coréens dans les stades puisque la K League possède un très faible taux de remplissage malgré de très bonnes infrastructures. En 2019, seulement 8 014 personnes en moyenne sont venues assister aux matchs par journée. Un chiffre faible, mais qui marque une importante hausse par rapport à 2019 (+47%).

On commence la présentation des équipes (qui se fera en suivant le classement de la saison 2019) par le tenant du titre, Jeonbuk qui est passé tout proche de perdre sa couronne. Une mésaventure que la direction ne souhaite pas revivre en 2020. C'est pourquoi le mercato 2019, jugé catastrophique, a été rayé de l'équipe dans un terrible aveu d'échec. Kim Seung-dae est parti en prêt à Gangwon, Han Seung-gyu est lui envoyé en prêt à Seoul, Choi Young-jun poursuit le sien du côté de Pohang, Ibini est retourné en A-League et Samuel a repris le chemin des Émirats arabes unis. Par ailleurs, Moon Seon-min et Kwoun Kyung-won, les deux seules recrues satisfaisantes l'an dernier, quittent l'équipe pour effectuer leur service militaire avec Sangju Sangmu en compagnie de Lee Keun-ho. Finalement, de 2019 il ne reste plus que Kim Min-hyeok en défense et Lee Beom-young dans les buts. Surtout que les Green Warriors ont vu partir des joueurs clés lors de cette intersaison. Parmi les autres départs, non des moindres, avec Ricardo Lopes. Arrivé au club en 2016, l'ailier brésilien s'est très vite imposé comme l'arme offensive principale de l'équipe. Courtisé depuis plusieurs saisons par les championnats étrangers, il a pris son envol pour Shanghai SIPG contre un chèque de 6 millions d'euro à l'attention de Jeonbuk. À noter côté départ ceux de Tiago (fin de contrat, Sagan Tosu), Myung Jun-jae (Suwon Bluewings), Ko Moo-yeol (Gangwon), Lim Sun-young (Seongnam) et Park Won-jae (Jeju). Pour le reste, l'ossature de l'équipe est conservée : Song Bum-keun dans les buts, Lee Yong et Kim Jin-su sur les ailes, Son Jun-ho au milieu, Han Kyo-won et Lee Seung-ki en attaque.

Une liste de départs très longue, mais que Jeonbuk a parfaitement compensée avec des joueurs de très grande qualité. Tout d'abord, les Green Warriors ont décroché la signature du milieu de terrain et MVP 2017, Kim Bo-kyung. Ce dernier souhaitait poursuivre l'aventure en Corée du Sud et il aurait été légitime de le voir continuer du côté d'Ulsan. Mais Jeonbuk a réussi à coiffer son concurrent pour le titre. Retour à la maison pour Kim Bo-kyung après un passage réussi avec la tunique verte entre 2016 et 2017. Toujours au milieu, Jeonbuk est allé chercher la pépite de Gyeongnam, le Japonais Takahiro Kunimoto et la révélation de Pohang, Lee Su-bin. Jang Yun-ho, de retour d'Incheon, pourrait également obtenir sa chance dans la rotation. En attaque, le départ de Ricardo Lopes a été compensé par l'arrivée d'un autre Brésilien, Murilo Henrique (Botafogo) qui a déjà montré de bonnes qualités de percussions en Asian Champions League. Pour le poste de numéro 9, Lee Dong-gook poursuit l'aventure, mais aura besoin d'aide du haut de ses 41 ans. Jeonbuk a alors fait venir le Sud-Africain Lars Veldwijk (Sparta Rotterdam) qui pourrait bien combler le vide laissé par Kim Shin-wook. Mais surtout, la signature du meilleur buteur sud-coréen de K League 2, Cho Gue-sung (Anyang / 14 buts) est une très bonne pioche. À suivre de très près pour celui qui a remporté l'AFC Championship U23 avec les Guerriers Taeguk. Comme chaque année, Jeonbuk se renforce à tous les niveaux et la défense n'est donc pas en reste. Si Hong Jeong-ho est conservé, ce sont les signatures de Koo Ja-ryong (Suwon) et de Oh Ban-seok (Muang Thong United, anciennement Jeju) qui marquent les esprits.

Année après année, Jeonbuk se renforce sur le papier et présente le meilleur effectif de la ligue. Mais avec l'échec 2019, il faut rester méfiant sur les capacités de certains joueurs à franchir un cap. De plus, tous les regards seront forcément tournés vers José Morais, l'entraîneur portugais de cette équipe. Sera-t-il en mesure de créer quelque chose avec un groupe de cette qualité ? Combien de temps sera-t-il nécessaire pour créer une alchimie notamment au milieu de terrain où tout est reformé ? Les premiers éléments de doutes sont apparus en Asian Champions League où Jeonbuk a été tout simplement catastrophique et très loin de son réel niveau. Surtout, José Morais a fait des choix assez étranges dans la défaite face à Yokohama (1-2) et le match nul face à Sydney (2-2), comme mettre Kunimoto très bas sur le terrain. José Morais cherche la bonne formule et a donc besoin de temps pour la trouver.  Un temps que la crise sanitaire a très bien pu lui accorder. Réponse dès les premières journées.

La principale interrogation pour Ulsan en 2020 sera de savoir si le club est en mesure de relever la tête après la terrible fin de saison 2019 qui a vu les Tigres perdre le titre lors de la dernière journée de manière incompréhensible. Surtout qu'il faudra faire sans plusieurs joueurs majeurs artisans de la campagne précédente. Le milieu de terrain se trouve ainsi dépeuplé puisque le trio Kim Bo-kyung – Mix Diskerud – Park Yong-woo n'est plus là. Courtisé pour rester avec les Tigres à l'issue de son prêt, le premier a signé chez le concurrent direct, le second a vu son prêt ne pas être reconduit et le troisième est parti effectuer son service militaire. Shin Jin-ho, nommé capitaine pour la saison à venir, se retrouve bien seul désormais. Aux nouveaux arrivants de l'épauler comme il se doit. Nos regards se tourneront vers Won Du-jae, meilleur joueur de l'AFC Championship U23, qui arrive en provenance de l'Avispa Fukuoka. Autre très bonne signature, celle de Yoon Bit-garam (Jeju) qui viendra très certainement compléter cet éventuel trio au milieu de terrain. En support, Park Joo-ho pourra toujours dépanner si besoin est alors que Ko Myong-jin (Koprivnica, anciennement Seoul) effectue son retour au pays. Comme chez Jeonbuk, le milieu de terrain d'Ulsan est en chantier. Devant, la très bonne opération d'Ulsan est d'avoir pu conserver Junior qui était pourtant sur les tablettes de nombreux clubs étrangers. Au même titre que la révélation, Lee Dong-gyeong qui a coupé court à un départ vers la MLS et les Vancouver Whitecaps. Mis à part les départs de Joo Min-kyu (Jeju), qui n'aura pas répondu aux attentes, et de Hwang Il-su (Gyeongnam), Ulsan conserve toute sa force de frappe puisque Lee Keun-ho et Kim In-sung sont toujours présents. Il faudra également surveiller Lee Sang-heon qui devrait profiter de la règle des U22 pour obtenir encore plus de temps de jeu. Toujours devant, Ulsan est allé faire un gros coup en rapatriant Lee Chung-yong d'Allemagne. À l'image de Park Joo-ho avec les lignes arrières, Lee Chung-yong apportera toute son expérience à Ulsan que ce soit en dehors du terrain que sur le carré vert. Autre recrue très intéressante, Bjørn Johnsen (AZ Alkmaar) qui pourrait se révéler une bonne alternative à Junior. Enfin, dans le secteur défensif, Ulsan a pu conserver Bulthuis et Yun Young-sun au centre, mais pas Lee Myeong-jae sur l'aile, lui aussi parti remplir ses obligations. Au rayon des arrivées du très lourd en charnière centrale avec deux retours : Kim Kee-hee (Seattle Sounders) qui revient au pays avec la MLS en poche et Jung Seung-hyun (Kashima Antlers) qui lui revient avec un titre en Asian Champions League en 2018. Néanmoins, ce dernier devra partir effectuer son service militaire et ne devrait donc pas s'inscrire dans la durée avec Ulsan. Bien qu'arrivé en milieu de saison 2019, Jason Davidson peut être considéré comme une recrue puisqu'il n'est apparu que très tard avec les Tigres l'an dernier, faute à une condition physique à remettre à neuf pour un joueur qui venait de A-League. Revenu en cours d'année 2019 puisqu'en manque de temps de jeu avec le Vissel Kobe, Kim Seung-gyu ne sera resté que six mois avec Ulsan avant de retrouver un point de chute au Japon, du côté de Kashiwa Reysol. Si son passage fut une grande réussite, sa bourde lors du dernier match de la saison restera comme son principal fait d'armes au cours de cette parenthèse sud-coréenne. Pour le remplacer, Ulsan a vu les choses en grand puisque c'est le triple meilleur gardien de K League qui s'est engagé avec les vice-champions, à savoir Cho Hyeon-woo (Daegu).

Malgré des départs qui feraient mal à plus d'une équipe en K League, Ulsan a très bien su répondre sur le marché. L'équipe ne perd pas en qualité et semble même se renforcer en défense et en attaque. L'interrogation reste ce milieu de terrain : sera-t-il à la hauteur ? De plus, Kim Do-hoon parviendra-t-il lui aussi à surmonter son terrible échec de 2019 tant en Asian Champions League qu'en K League ? Les rumeurs ont eu bon train sur un éventuel départ du coach des Tigres, mais il ira finalement au terme de son contrat. À voir quelle sera sa tactique pour l’année à venir, mais il a de nombreuses cartes en main pour reproduire la saison 2019 et être l'équipe qui fera tomber le grand Jeonbuk.

Après une année 2019 réussie avec une troisième place et une qualification pour l'Asian Champions League, le FC Seoul retrouvait toute son attractivité sur le marché des transferts. Autant le dire tout de suite, celui-ci est une parfaite réussite. Choi Yong-soo a parfaitement identifié les postes à renforcer et le recrutement de très bonne facture, d'autant plus que seuls Lee Myung-joo (Al Whada) et Lee Wong-hee (Dajeon) ont plié bagages. Pour le reste, Seoul ne s'est délesté que de joueurs n'ayant pas eu de temps de jeu.

Côté arrivé, que des bonnes pioches. D'abord en défense avec le latéral Kim Jin-ya (Incheon) qui viendra parfaitement s'inscrire dans le 3-5-2 de Choi Yong-soo et permettre une rotation avec les autres habituels du poste que sont Go Yo-han, Ko Kwang-min et Yoon Jong-gyu qui, espérons, confirme sa très bonne saison 2019. Pour la défense centrale, aucun ajout malgré le départ de Lee Wong-hee. Choi yong-soo voulant vraisemblablement donner plus d'envergure à Kim Joo-sung qui a montré de très bonnes choses l'an dernier pour sa première saison au haut niveau. Pour le reste, ce sera du classique avec Osmar, Kim Won-sik, Hwang Il-su et Kim Nam-chun. Au milieu de terrain, le départ de Lee Myung-joo a été parfaitement compensé par l'arrivée de Han Chan-hee (Jeonnam) qui arrive enfin dans un club de plus haut rang. Celui qui est appelé le « nouveau Ki Sung-yueng » aura pour mission de valider son surnom là où Ki Sung-yueng a débuté. Il viendra donc renforcer un milieu composé de Alibaev et Ju Se-jong. Autre ajout intéressant, celui de Han Seung-gyu (Jeonbuk) qui a fortement besoin de se relancer après une saison 2019 complètement ratée pour celui désigné meilleur jeune joueur du championnat en 2018. Enfin, en attaque c'est une signature tant attendue et qui ravit la majorité des supporters du club : Adriano. Le Brésilien effectue ainsi son retour à Seoul sous les ordres de Choi Yong-soo, qui l'avait déjà fait venir de Daejeon. Adriano permettra ainsi à Park Chu-young et Park Dong-jin de souffler et apportera sa finition devant le but qui avait fait défaut l'an dernier. Si Aleksandar Pešić est enfin débarrassé de ses blessures, Seoul pourrait aligner un duo de feu en attaque. Du moins jusqu'en juin puisque le bail du Serbe s'achèvera cet été. Cho Young-wook, lui aussi blessé, pourrait apporter sa pierre à l'édifice et offrir une autre carte à Choi Yong-soo qui aura fort besoin des efforts de son jeune joueur.

L'intersaison de Seoul est une parfaite réussite. L'effectif reste stable et se renforce dans les secteurs où le besoin était impératif. Choi Yong-soo a donc tout en main pour essayer de s'immiscer dans la lutte entre Jeonbuk et Ulsan pour le titre. Les deux premiers matchs victorieux en Asian Champions League ont montré de belles choses et l'espoir est permis pour le club de la capitale. Il faudra néanmoins réussir à ne pas sombrer dans la deuxième partie de saison comme ce fut le cas l'an dernier.

La stabilité, c'est aussi ce qu'a cherché à faire Pohang pendant la trêve. Mais deux hommes clés de l'équipe ont malheureusement quitté le club, à savoir l'homme à tout faire Wanderson et Lee Su-bin (Jeonbuk). Pour le reste, Pohang est parvenu à conserver la grande majorité de son effectif 2019 et notamment le duo Aleksandar Paločević – Stanislav Iljutcenko et Choi Young-jun. Arrivés en cours de saison l'an dernier, les trois hommes devraient permettre aux Steelers de Kim Gi-dong de poursuivre leur très belle fin d'année 2019. Dans le secteur offensif, Pohang a tablé sur Palacios qui a réalisé une très belle saison avec Anyang l'an dernier (11 buts et 4 passes). Très remuant sur son aile, le Colombien devra faire oublier Wanderson. Song Min-kyu, qui a lui aussi crevé l'écran en 2019, devra confirmer en 2020 et devrait accompagner Palacios et Iljutcenko sur le front de l'attaque. Sans impact sur le terrain lors de son retour l'an dernier après deux ans à Sangju Sangmu, Sim Dong-woon sera une autre alternative dans le secteur offensif à condition de retrouver le niveau qui fut le sien par le passé. Au milieu, en plus de Lee Su-bin, c'est Lee Jin-hyun (Daegu) qui a quitté l'équipe après une saison en demi-teinte. Il faudra alors surveiller l'Australien Brandon O'Neill qui a remporté deux fois la A-League avec Sydney. En défense le latéral d'Anyang, Kim Sang-won vient remplacer le départ pour Sangju Sangmu de Lee Sang-gi. Enfin dans les buts, Ryu Won-woo est parti faire son service militaire loin du haut niveau et Hwang In-jae (Ansan Greeners) vient concurrencer Kang Hyeon-mu.

Kim Gi-dong et ses hommes avaient réussi une très bonne seconde partie de saison 2019 manquant de peu la qualification en Asian Champions League. L'équipe jouait bien et il n'y avait pas de raison de la chambouler. Les départs ont été compensés comme il faut sur le papier, désormais à voir sur le terrain. Pour 2020, Pohang peut viser plus haut même si signer une seconde année à la quatrième place serait déjà une très bonne chose.

En phase ascendante depuis son retour en K League, Daegu a connu une intersaison mouvementée qui pourrait bien mettre un frein à cette progression. Deux personnalités fortes du club et artisans de cette réussite ont en effet quitté l'équipe. Le premier, non des moindres, est l'entraîneur brésilien du club, André. Celui-ci a quitté son poste fin janvier, un mois seulement avant le début prévu du championnat, après des désaccords contractuels avec la direction. Daegu n'a pas eu beaucoup de temps pour se retourner et a donc choisi de nommer Lee Byung-keun, assistant de André l'an dernier, comme successeur. Celui-ci, qui a très peu d'expérience à la tête d'une équipe (brièvement Suwon en 2018) sera-t-il en mesure de poursuivre la vision du jeu prôné par André ? Là est la question. Autre départ d'envergure, Cho Hyeon-woo (Ulsan). Le gardien de but était l'identité même de Daegu et celui qui permettait de sauver à de nombreuses reprises les errances des défenseurs. Le club n'a pas trouvé chaussure à son pied pour le remplacer et fera avec les solutions internes, Choi Young-eun et Lee Jun-hee.

Autres départs non négligeables dans le secteur défensif, ceux de Park Byung-hyun (Sangju Sangmu), pièce importante de la défense à trois l'an passé, de Han Hee-hoon (Gwangju) et Kang Yun-koo (Incheon), deux joueurs de complément. Pour les remplacer, Daegu a misé sur Hwang Tae-hyun (Ansan Greeners), réputé pour être le capitaine des U20 qui ont décroché la seconde place à la Coupe du Monde U20 2019 et Kim Jae-woo (Bucheon) membre de l'équipe ayant remporté l'AFC Championship U23. Si la défense à trois est reconduite, celle-ci pourrait être très jeune : Jeong Tae-wook (22 ans), Kim Woo-seok (23 ans) et Hwang Tae-hyun (21 ans). À suivre également ce que pourrait apporter Jo Jin-woo (20 ans / Matsumoto Yamagata). Ce manque d'expérience générale dans la base arrière pourrait être le principal défaut de Daegu pour viser plus haut en championnat. Au milieu, la principale victoire de Daegu sur le marché des transferts est d'avoir pu conserver son maître à jouer, Cesinha. Le Brésilien, qui a récemment fait part de ses envies de devenir Sud-Coréen, était courtisé, mais a finalement décidé de rester en K League. Autour de lui, peu de changement si ce n'est l'arrivée de Lee Jin-hyun (Pohang) et le départ de Kim Jun-yub (Incheon). Avec le retour de blessure de Tsubasa Nishi, Daegu a amélioré son milieu de terrain dans lequel nous retrouverons Jung Seung-won, Hwang Soon-min et autre Park Han-bin. Sur le front de l'attaque, les déceptions Rildo et Park Gi-dong (Gyeongnam) sont parties et Daegu a frappé un très joli coup avec la légende Dejan Damjanović (Suwon). Le Monténégrin n'est plus tout jeune (38 ans), mais reste sur une saison décevante dans une équipe de Suwon qui l'était tout autant. En plus de son expérience, il voudra montrer qu'il peut toujours apporter. Edgar trouve ainsi un bon partenaire et Kim Dae-won, un bon professeur.

Daegu a connu une intersaison mouvementée sur le banc et en défense. Ce qui est non négligeable pour équipe qui cherche à progresser continuellement. En plus de savoir si Lee Byung-keun sera en mesure de diriger cette équipe, la défense sera scrutée de très près de par sa jeunesse. Devant, peu d'inquiétude puisque tout le monde est resté. Il faudra donc trouver un bon équilibre sur le terrain.

Très plaisant à voir jouer en 2019, Gangwon devrait continuer de l'être en 2020 avec un mercato pertinent pour renforcer l'équipe. L'unique perte majeure de l'équipe est le défenseur chypriote, Valentinos (Jeju) qui tenait la ligne arrière à bout de bras l'an dernier. Kim Byung-soo et la direction ont néanmoins identifié que ce secteur était leur grosse faiblesse et agit en conséquence.

Au poste de gardien de but, Lee Gwang-yeon devrait poursuivre sa progression et engranger de l'expérience. Pour l'encadrer, Gangwon a fait venir Lee Beom-soo (Gyeongnam) suite au départ de Kim Ho-jun (Busan). À voir qui des deux décrochera le poste de numéro un entre les poteaux en espérant que la concurrence soit saine. Devant le portier, le chantier était considérable, notamment après le départ de Valentinos et de Yun Suk-young, non conservé après avoir été décevant. Gangwon a mis la main sur Lim Chae-min, pierre centrale de la défense de Seongnam en 2019, Shin Se-gye, latéral de Suwon, Kim Young-bin qui a réalisé une bonne saison avec Sangju Sangmu avant de rentrer à Gwangju et Chae Gwang-hoon (Anyang). Avec ces nombreuses arrivées, Gangwon a de quoi améliorer son secteur défensif et le rendre moins poreux qu'en 2019. Au milieu, pas de changement, Gangwon se basera sur les éléments clefs de l'an dernier à savoir Han Kook-young, Lee Hyun-sik et Kim Hyeong-ug. Surtout, Lee Young-jae sera présent dès le début du championnat lui qui restait sur une superbe fin de saison suite à son arrivée de Gyeognam. Devant, avec le départ de Nemanja Bilbija, Uroš Đerić (non conservé à son retour de Gyeongnam) et d'un Jung Jo-gook (Jeju) en déclin, le poste de numéro 9 était vide. Gangwon a alors eu la très bonne idée de faire venir Kim Seung-dae, qui cherche à se relancer après avoir échoué avec Jeonbuk. Si Gangwon retrouve le Kim Seung-dae de Pohang, la ligne offensive sera encore plus redoutable qu'en 2019. D'autant plus que Kim Ji-hyun, meilleur jeune joueur du championnat en 2019, est toujours présent et en pleine santé pour confirmer son explosion. Cho Jae-won devrait former le trio offensif qui donnera bien des migraines aux défenseurs adverses. L'arrivée de Ko moo-yeol (Jeonbuk) est une bonne addition support pour Gangwon.

Gangwon a également réalisé un marché des transferts pertinents en visant particulièrement sa défense. À voir désormais si les nouvelles têtes seront capables de stabiliser le tendon d'Achille de l'équipe de Kim byung-soo. Une équipe que nous avons hâte de voir à l'œuvre et qui pourrait bien améliorer son classement en 2020 et enfin viser la lutte pour une place qualificative en Asian Champions League.

Dernière saison en K League 1 pour Sangju Sangmu avant de devoir déménager, trouver son point de chute et repartir de K League 2. C'est dommage, mais c'est le règlement de la K League. Cette saison 2020 s'annonce tout de même prometteuse pour le club des militaires malgré le fait que leur destin est déjà écrit. Comme à l'accoutumée, Sangju Sangmu connait une vague de départ et d'arrivée liée aux obligations des joueurs de football envers leur pays. Rayon départ, du beau monde : le gardien Yoon Bo-sang, les défenseurs Kwon Wan-kyu et Kim Young-bin, le milieu Lee Gyu-seong et les attaquants Park Yong-ji et Kim Gun-hee. Mais en ce qui concerne les arrivées, Sangju Sangmu connait un très bon cru : Lee Chang-geun (Jeju) dans les buts, Kwon Kyung-won (Jeonbuk) Go Myeong-seok (Suwon) et Lee Myung-jae (Ulsan) en défense, Park Yong-woo (Ulsan) et Moon Chang-jin (Incheon) au milieu et Moon Seon-min (Jeonbuk) en attaque. Cette saison, Sangju Sangmu sera soumis à la règle des joueurs U22 ce qui a poussé de jeunes talents à rejoindre le club, et non des moindres : Jeon Se-jin (Suwon), Lee keun-ho (Jeonbuk) dont on attend toujours l'éclosion et Oh Se-hun (Ulsan) qui devrait s'installer au poste de numéro 9. L'équipe bénéficie donc d'une belle génération de joueurs en addition de ceux qui poursuivent leur service militaire : Ryu Seung-woo, Lee Chan-dong (à condition d'être plus présent), Song Seung-min, ou encore Kim Min-hyeok.

Connaissant déjà son sort, Sangju Sangmu devrait néanmoins être redoutable et Kim Tae-hwan devra maintenir tout ce beau monde très combatif. Mais comme chaque année avec la particularité de cette équipe, la mi-saison devrait encore chambouler l'effectif et obligera Kim Tae-hwan à s'adapter de nouveau. Ce qu'il fait parfaitement depuis 2016.

Nous espérions du changement du côté des Bluewings pour cette année 2020 que ce soit sur le banc ou sur le terrain. Mais la direction du club en a décidé autrement en ce qui concerne Lee Lim-saeng qui reste en place pour diriger l'équipe une saison de plus. Concernant le marché des transferts, Suwon est resté sage se contentant seulement de remplacer les joueurs majeurs partis vers d'autres horizons.

Dans les buts, pas de changement avec No Dong-geon qui restera le titulaire indiscutable. Mais il est intéressant de noter que Suwon a fait signer le jeune An Chang-gi, doublure de Song Bum-keun lors de l'AFC Championship U23 2020. Suwon possède ainsi dans ses rangs deux jeunes prometteurs à ce poste avec Park Ji-min. Dans la ligne défensive, Suwon a connu une lourde perte avec son taulier, Koo Ja-ryong parti viser plus haut avec Jeonbuk. Pour le remplacer, le Canadien Doneil Henry est venu poser ses valises en Corée du Sud en provenance des Vancouver Whitecaps. Sa première sortie en Asian Champions League dans la défense des Bluewings aura été impeccable et il s'annonce déjà comme une belle signature. Le reste de la défense à trois sera classique avec le vétéran Yang Sang-min et Min Sang-gi puisque Go Myeon-seok et Shin Se-gye sont également partis. Autre ajout intéressant celui de Myung Jun-jae (Jeonbuk) qui sera le pendant de Hong Chul sur le flanc droit. Au milieu, la perte de Jeon Se-jin n'a pas été remplacé. Ce qui pourrait laisser plus de place à d'autres jeunes joueurs de l'académie de Suwon comme Oh Hyun-gyu, Park Sang-hyuk ou Song Jin-kyu que nous avons peu vu l'an dernier. L'Australien Terry Antonis, bon ajout en cours de saison 2019, sera présent dès le début et devrait avoir un rôle majeur à jouer dans l'entre jeu des Bluewings. Tout comme Kim Min-woo qui sera à plein temps au service de Suwon après avoir achevé son service militaire. Nous retrouverons également l'inévitable Yeom Gi-hoon qui, à 37 ans, est toujours fidèle à son poste de capitaine. En attaque, la véritable victoire des Bluewings est d'avoir conservé Adam Taggart, meilleur buteur de la saison 2019. Pour l'épauler et le suppléer, plus de Dejan Damjanović, mais un Bosnien, Sulejman Krpić, qui devra montrer de quoi il est capable.

Suwon n'a donc pas tellement bougé alors que l'équipe en avait vraiment besoin pour retrouver les sommets après le cycle Seo Jung-won. Lee Lim-saeng, qui n'a convaincu personne en 2019, devra faire beaucoup mieux en 2020 avec la même équipe sous peine de voir Suwon continuer de jouer les seconds rôles.

L'énigme de la saison à venir s'appelle Seongnam. Arrivés au terme du cycle Nam Ki-il parti relever le défi de Jeju, les Magpies vont devoir se reconstruire sous la direction d'un nouvel entraîneur, Kim Nam-il. Célèbre milieu de terrain ayant participé à la Coupe du Monde 2002, il connait avec Seongnam sa première expérience en tant qu'entraîneur principal après avoir été assistant à Jiangsu Sunning en 2016, avec la Corée du Sud pour la Coupe du Monde 2018 et avec Jeonnam en 2019. Pour ne pas faciliter la tâche de Kim Nam-il, l'équipe a subi de nombreux changements.

Premier changement majeur, le poste de gardien de but. Kim Dong-joon, l'un des meilleurs portiers du pays et pièce maîtresse de la défense de fer imposée par Nam Ki-il en 2019, est parti s'inscrire dans le nouveau projet de Daejeon. Pour le remplacer, un joueur de grande expérience avec Kim Young-kwang. Du haut de ses 36 ans, il met fin à son passage du côté de Seoul E-land pour s'offrir un dernier défi au plus haut niveau. L'expérience a été recherché au poste de gardien de but, mais également en défense pour pallier aux départs de Moon Ji-hwan (Incheon), Lim Chae-min (Gangwon) et Park Won-jae (Jeju). Le Croato-allemand, Igor Jovanović (31 ans) et Lim Sun-young (32 ans) ont ainsi été appelés en renfort tout comme le défenseur de Daejeon, Park Soo-il. Ils viendront donc reformer la défense aux côtés de Yeon Je-un et Lee Chang-yong. Au milieu, c'est Kwon Soon-hyung (Jeju / 33 ans) qui apportera tout son savoir à un secteur qui n'a pas vraiment bougé pour le coup. Mis à part Kim Jeong-hyun (Busan), personne n'a quitté le navire. Les vétérans Seo Bo-min, Ju Hyun-woo et Ahn Young-kyu sont toujours présents tout comme Choe Byeong-chan, Park Jun-tae et Kim Dong-hyun (champion d'Asie avec les U23 plus tôt cette année) qui chercheront à continuer leur progression. Il faudra suivre avec attention les performances du joueur ouzbek Jamshid Iskanderov qui quitte pour la première fois son pays pour une expérience à l'étranger. Enfin, la ligne d'attaque a été complètement remodelée après la triste prestation de l'an dernier. Exit Eder (Jeju), Mathias Coureur (fin de contrat) et Kong Min-kyu (Jeju). Seongnam est allé chercher là aussi un joueur d'expérience qui avait fait le bonheur des Pohang Steelers entre 2016 et 2017, à savoir Yang Dong-hyen. Après un passage en demi-teinte au Japon où il ne s'est pas imposé avec le Cerezo Osaka avant de retrouver un peu des couleurs avec l'Avispa Fukuoka en J.League 2, Yang Dong-hyen devra retrouver son état de forme de ses années Steelers pour rebooster l'attaque des Magpies. Seongnam a aussi parié sur le joueur croate Tomislav Kiš, très prolifique avec son club de Zalgiris en Lituanie (27 buts en 31 matchs).

Après seulement une saison en K League 1, Seongnam a décidé de changer le visage de son équipe. Les risques sont importants puisque le club n'est pas encore stabilisé au plus haut niveau après des années de galère. La direction a misé sur un entraîneur inexpérimenté, mais sur des joueurs d'expérience afin de réussir à se maintenir pour la deuxième année consécutive. L'alchimie prendra-t-elle ?

Le maintien. Voilà une nouvelle fois la mission que se donne Incheon en 2020. Si en 2019 le club avait été bien aidé par les performances catastrophiques de Gyeongnam et Jeju, la saison qui arrive s'annonce très délicate. Surtout qu'Incheon a dû modifier ses plans à la tête de l'équipe suite au départ de Yoo Sang-chul pour maladie. Les Durumi sont désormais entre les mains de Lim Wan-sup ancien entraîneur d'Ansan Greeners.

Comme chaque année, Incheon modifie de nombreuses choses dans son effectif. D'une part pour compenser les départs (plusieurs joueurs étaient en prêt) et d'autre part pour tenter de se renforcer. Concernant les départs justement, le plus emblématique est celui de Kim Jin-ya. Formé au club, il était l'un des meilleurs éléments d'Incheon, mais a décidé de voir plus grand du côté du FC Seoul. Si le timing n'est pas forcément bon pour Incheon, il est parfait pour le joueur. Pour le remplacer, Incheon a mis le grappin sur Moon Ji-hwan (Seongnam), ce qui est plutôt une bonne pioche. Lim Wan-sup a également fait venir dans ses valises Kim Yeon-soo, très important dans la défense d'Ansan l'an dernier. Au milieu, il a fallu reconstruire après les départs de Jang Yun-ho, Moon Chang-jin et Myung Jun-jae notamment. La bonne nouvelle réside dans la conservation de l'Australien Rashi Mahazi et l'acquisition du jeune Kim Jun-beom (Gyeongnam). Également à souligner l'arrivée de Kim Jun-yeop (Daegu) et de Kim Sung-ju (Jeju). En attaque, Stefan Mugosa est resté malgré de nombreuses sollicitations et sera incontestablement le joueur star l'équipe. Song Si-woo est revenu de son service militaire et reprendra son rôle en sortie de banc, à moins qu'il soit promu dans le onze de départ. Incheon n’a malheureusement pas réalisé de bon coup dans ce secteur et il faudra voir si cela n'est pas préjudiciable et si Kehinde se sera pleinement adapté à la K League après des performances discrètes en 2019.

Aucun doute possible, Incheon luttera pour se maintenir et le marché des transferts ne porte pas à l'optimisme. Mais comme les saisons précédentes, les Durumi se battront jusqu'au bout pour réaliser un nouvel exploit.

Brillamment promu après avoir remporté la K League 2 2019, Gwangju retrouve l'élite après deux années à l'échelon inférieur. Pour les dix ans du club, l'objectif sera de se maintenir et d'éviter de faire l'ascenseur. Pour se faire, Gwangju pourra compter sur son effectif victorieux en 2019. Une très bonne chose. Autre point positif, Gwangju va quitter son immense enceinte construite pour la Coupe du Monde 2002 pour un stade plus petit. Toute similitude avec Daegu serait fortuite, bien évidemment.

Lorsqu'un club est promu, il arrive souvent que son visage change radicalement pour entamer sa saison dans la division supérieure. Mais Gwangju a appris des anciens promus et conservé son équipe. Nous retrouverons donc les valeurs sures de l'an dernier. En défense, Rustamjon Ashurmatov, Hong Joon-ho et Lee Han-do au centre, Lee Si-young et Lee Eu-ddeum sur les ailes seront les joueurs désignés à conserver le verrou de Gwangju. Ils reçoivent le renfort de Lee Min-gi, qui a terminé son service militaire avec Sangju Sangmu, de Park Jun-hui (Asan Greeners) et de l'expérimenté Kim Chang-soo (Ulsan). Au milieu, Yeo Reum est fidèle au poste, lui qui a connu la K League 1 avec Gwangju, tout comme Lim Min-hyeok, Yeo Bong-hun et Willyan. Devant, Felipe, meilleur buteur de K League 2, est resté malgré les sollicitations de l'étranger et sera un redoutable concurrent au titre de meilleur buteur 2020. Sur les ailes, nous avons hâte de voir Um Won-sang en K League 1, lui qui est promis à un bel avenir. Ces deux joueurs auront à leur côté Doo Hyun-seok et Kim Ju-gong. Pour renforcer tout ça, Gwangju à fait venir l'expérimenté Kim Hyo-gi (Gyeongnam) et le Costaricain Ureña.

Reste à savoir désormais si Park Jin-seop parviendra à faire passer le cap à une équipe qui a dominé largement la K League 2 2019. Habitué à présenter une tactique défensive, cela pourrait bien être la clé pour rester dans l'élite en 2021 comme le fit Seongnam l'an dernier.

Après deux échecs en 2017 er 2018, Busan I'Park a enfin remporté son match de barrages pour retrouver la K League 1. La deuxième plus grande ville du pays va enfin pouvoir recevoir les plus grandes équipes du pays. Pour les affronter, Busan a dû effectuer quelques réglages notamment en défense pour espérer survivre en K League 1. Mais avec un effectif composé de joueurs expérimentés et de jeunes talents pour certains déjà internationaux sud-coréens, Busan a toutes les capacités pour se maintenir.

Dans les buts, Busan a décidé de recruter Kim Ho-joon qui devrait venir se mettre en concurrence avec Choi Pil-soo arrivé en milieu d'année 2019. En défense, grosse perte avec le départ du défenseur central australien Aleksandar Šušnjar après seulement une saison au club. Il sera remplacé par un autre joueur AFC, Dostnbek Tursunov en provenance de Renofa Yamaguchi (J.League 2). Arrivés également de deux joueurs de grandes expériences avec Kang Min-soo et Kim Dong-woo pour le secteur central. Sur les ailes, Busan mise encore sur de l'expérience avec nom bien connu, à savoir Yun Suk-young. En ayant également conservé Kim Moon-hwan, international sud-coréen et qui jouera enfin en première division, Busan se présentera avec une belle ligne défensive. Au milieu, le MVP 2019 de K League 2, Lee Dong-jun sera le leader de l'équipe à seulement 23 ans et visera à attirer les regards du sélectionneur des Guerriers Taeguk. Il sera bien entouré par l'inévitable Brésilien Romulo et de ses compatriotes Kim Jin-gyu et Park Jong-woo. Très attirant sur le plan offensif l'an dernier, Busan devra faire sans Novothny qui ne sera lui aussi resté qu'une seule saison. Diego Mauricio fait également partie des joueurs ayant quitté l'équipe. Pour remplacer ces deux joueurs, Gustavo Vintecinco (Ansan Greeners) est arrivé pour occuper le poste de numéro 9 et Jonatan Ferreira Reis renforcera le poste d'ailier. Lee Jeong-hyeop est toujours présent, mais ne s'est jamais vraiment affirmé comme un buteur prolifique et encore moins lors de ses expériences en K League 1. Le manque de buteur pourrait bien être un handicap pour Busan.

Avec une équipe jeune et joueuse au milieu et un secteur défensif expérimenté, Busan a de quoi faire peur ses concurrents au maintien. Néanmoins, l'absence d'un véritable numéro 9 pourrait être préjudiciable. Mais pas d'inquiétude, Cho Duk-jae devrait trouver la solution et permettre à son équipe de se maintenir. Il serait très décevant de voir ces jeunes sud-coréens ne pas réussir à s'imposer en K League 1.