quinta-feira, 21 de junho de 2018

France - Pérou. Le stade d’Ekaterinbourg et ses tribunes extérieures


L’Équipe de France va disputer son deuxième match de cette Coupe du monde 2018 face au Pérou dans un stade bien étrange. En effet, le stade d’Ekaterinbourg a pour spécificité d’avoir des tribunes à l’extérieur du stade.
C’est dans une bien étrange enceinte que l’Équipe de France s’apprête à disputer un match capital pour la suite de cette Coupe du monde 2018 face au Pérou. En effet, les Bleus vont disputer ce match dans le stade d’Ekaterinbourg. Si jusque-là tout va bien, ce sont les tribunes qui interpellent.
Des tribunes ont été montées à l’extérieur du stade. Ces tribunes, de 6000 places chacune, n’assurent aucune protection contre le soleil ou la pluie. Loin d’être rassurantes, ces tribunes ont été montées sur échafaudages comme nous le révèle notre envoyé spécial sur place.





Et le stade d’Ekaterinbourg, vu d’une des tribunes extérieures montées sur échafaudages... Sujets au vertige s’abstenir! @sports_ouest
La France va affronter le Pérou après sa victoire contre l’Australie. Dans l’autre match, le Danemark tentera de remporter un deuxième succès lui aussi face aux Soccerros.


Pourquoi l'équipe de France galère (presque) toujours face aux Sud-Américains en Coupe du monde ?

Hormis deux victoires légendaires face au Brésil, l'équipe de France a eu beaucoup de mal, ces vingt dernières années, à se défaire des sélections sud-américaines en Coupe du monde. Bilan : un but inscrit en quatre matches contre le Paraguay (1-0 en 1998), l'Uruguay (0-0 en 2002 et 2010) et l'Équateur (0-0 en 2014).

Parce qu'elle tombe sur un gardien ou un collectif au top

Le souvenir reste vivace, vingt ans plus tard. Avant le fameux but en or de Laurent Blanc, l'équipe de France avait buté sur un José Luis Chilavert en état de grâce en huitièmes de finale de la Coupe du monde 1998. La détente, l'envergure et le charisme du gardien paraguayen avaient rejailli sur ses partenaires, héroïques jusqu'à la 114e minute. Seize ans plus tard, au Brésil, c'est un gardien nettement moins reconnu qui avait brillé face aux Bleus : Alexander Dominguez. Grâce notamment à ses neuf parades, l'Equateur avait accroché le nul (0-0) lors de la dernière journée de la phase de groupes. Au moins, cela n'avait pas empêché la France de se qualifier, contrairement à 2002 et 2010, deux éditions quittées dès le premier tour, avec à chaque fois un 0-0 frustrant face à un Uruguay solide, solidaire, sûr de ses forces et de son organisation. Bien plus que son adversaire, en tout cas.

Parce qu'elle a du mal face aux blocs bas

Voilà une tradition qui dépasse le simple cadre d'un match face à une équipe sud-américaine. La France face aux collectifs regroupés dans leur camp, prêts à souffrir, c'est rarement une partie de plaisir. A fortiori, donc, contre le Paraguay en 1998, mais aussi face à l'Uruguay quatre ans plus tard. Battus en ouverture par le Sénégal (0-1), les hommes de Roger Lemerre devaient alors l'emporter mais avaient buté sur une défense de fer, incapables de mettre du rythme et de la vitesse pour contourner le bloc adverse. Rebelote, donc, en 2010, face à une Celeste qui allait atteindre le dernier carré de la compétition. Malgré un épatant Abou Diaby, l'intensité n'avait pas été au rendez-vous pour des Bleus en grand manque d'inspiration. Si la manière dont l'escouade de Didier Deschamps a battu l'Australie (2-1) n'incite pas à l'optimisme face au Pérou cette année, il ne faut pas oublier que la Blanquirroja n'a elle pas vraiment vocation à fermer le jeu. Une bonne nouvelle, a priori.

Parce que ses meilleurs joueurs manquent à l'appel

C'est une constante assez surprenante lorsque la France se frotte aux nations sud-américaines supposées inférieures. Pour des raisons diverses, certains de ses meilleurs éléments sont absents. Face au Paraguay en 1998, Zinédine Zidane était suspendu, avant de déclarer forfait sur blessure quatre ans plus tard contre l'Uruguay, comme Youri Djorkaeff. En Corée du Sud, Frank Leboeuf avait lui dû quitter le terrain dès la 16e minute, et Thierry Henry avait été expulsé à la 25e... Au moment des retrouvailles avec la Celeste en 2010, c'est cette fois-ci un choix de Raymond Domenech qui avait surpris tout le monde, le sélectionneur plaçant Florent Malouda sur le banc. Didier Deschamps avait lui eu le luxe de pouvoir faire tourner son effectif face à l'Equateur en 2014, laissant Raphaël Varane, Patrice Évra, Mathieu Debuchy, Yohan Cabaye et Mathieu Valbuena sur le banc pour cet ultime match de la phase de groupes. Sauf pépin de dernière minute, les Bleus seront au complet ce jeudi. À eux de ne pas faire de cette série de matches laborieux une véritable tradition.



Jorge Esteves Alfaro, journaliste pour Diario Correo, analyse la sélection péruvienne : «L'esprit de groupe est ce qui définit le Pérou»

À quelques heures du match de l'équipe de France face au Pérou, Jorge Esteves Alfaro, journaliste pour le quotidien péruvien Diario Correo, a accordé quelques minutes à FF.fr pour décrire l'adversaire des Bleus. Il confirme notamment que Paolo Guerrero et ses hommes abordent l'opposition comme une finale.
«La sélection du Pérou s'est qualifiée pour la Coupe du Monde en Russie, après 36 ans d'échecs et de déconvenues, grâce à son esprit de groupe, car c'est avant tout une équipe. Ce détail est la caractéristique qui nous a toujours définis et qui continue d'être la plus représentative de notre équipe. Elle est arrivée comme une flèche dans la dernière ligne droite des éliminatoires grâce au technicien Ricardo Gareca qui a su former un groupe au sein duquel personne n'est plus important que la sélection.

Lire aussi : Pourquoi la France galère (presque) toujours face aux Sud-Américains ?

Bien sûr, il y a des faiblesses, comme l'excès de dribbles dont font preuve certains joueurs et le manque d'efficacité dans certains matches. En plus, il arrive à la défense de se déconcentrer à des moments clés, comme c'est d'ailleurs arrivé lors du premier match du Mondial contre le Danemark : la seule erreur de l'équipe a amené le but vainqueur de l'adversaire.
«Si le Pérou ne se laisse pas dépasser par l'événement, ne panique pas, l'équipe aura les moyens de battre la France»
Le joueur phare reste Paolo Guerrero, le buteur historique de la Blanquirroja, qui a été, dans les derniers mois, le fer de lance de l'unité du Pérou. Il a été contrôlé positif à un test antidopage, suite à quoi il a écopé d'une sanction du Tribunal arbitral du sport l'éloignant des terrains pendant 14 mois, mais malgré cela, de nombreuses manifestations et mobilisations ont vu le jour pour qu'il puisse aller en Russie. Guerrero est un "chasseur" sur le terrain et c'est la gâchette dont l'équipe a besoin pour vaincre ses rivaux.



Ce sera un match très difficile contre la France. On a plus à perdre qu'eux, ni plus ni moins que notre survie dans la compétition. Il est certain que le sélectionneur l'a clairement dit aux joueurs. Des sources internes nous ont indiqué qu'il a été précis et convaincant pour susciter la motivation du groupe. Si le Pérou ne se laisse pas dépasser par l'événement, ne panique pas, l'équipe aura les moyens de battre la France, même si un match nul -c'est mon pronostic- nous irait plutôt bien aussi.»

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