Au lendemain des incidents de supporters qui ont retardé le coup d'envoi de la victoire de l'OM à Saint-Etienne (2-0) pour la 23e journée de Ligue 1, la Ligue de football professionnel - par la voix de son Directeur général exécutif Didier Quillot - condamne les violences. Et regrette le timing, estimant que ces dérapages, qu'ils refuse de généraliser, viennent entacher le processus de dialogue entamé depuis plusieurs mois.
Des gaz lacrymogènes qui poussent les joueurs à interrompre leur échauffement, un coup d'envoi repoussé de 15 minutes et des supporters adverses finalement interdits de stade... les incidents qui ont eu lieu aux abords de Geoffroy-Guichard mercredi, en marge de la victoire de l'OM à Saint-Etienne (2-0), ont été condamnés par la Ligue de football professionnel.
"Je regrette ce qu'il s'est passé hier soir à Saint-Etienne et bien sûr je condamne les violences qui se sont déroulées avant le match, insiste Didier Quillot auprès de RMC Sport. C'est inacceptable. Je veux saluer les forces de l'ordre, qui ont permis que ça ne dégénère pas davantage et que le match ait pu se dérouler normalement. Il faut une fois de plus condamner ces violences qui n'ont rien à faire ni dans le stade, ni à l'extérieur aux abords du stade."
"Ce qu'il s'est passé dessert la main tendue depuis plusieurs mois en essayant de se rapprocher des supporters"
Des incidents qui, selon le Directeur général exécutif de la LFP, tombent en plus au pire des moments, alors que le dialogue semblait bien renoué entre les instances et les supporters. "Cela tombe au plus mauvais moment, admet-il. Cela fait de nombreux mois que la Ligue et les clubs participent aux instances de dialogue avec les supporters. Et ce qu'il s'est passé dessert les travaux que nous conduisons et la main tendue que nous avons faite depuis plusieurs mois en essayant de se rapprocher des supporters. Cela ne doit pas se reproduire."
Des condamnations mais aucune généralisation. Didier Quillot tient à rappeler le caractère marginal de ses incidents, réitérant sa condamnation des faits de la veille. "Je ne veux pas généraliser, insiste-t-il. Ce qu'il s'est passé hier, cela reste une exception. Dans l'immense majorité des matchs, les stades sont bien remplis, les supporters se comportent très bien. Il a parfois des débordements, comme il y en a eu hier. Il faut les condamner, ne surtout pas les excuser, et faire en sorte qu'ils ne se reproduisent plus. Mais je ne veux pas généraliser."
"Les supporters, nous en avons besoin, mais ils doivent bien se comporter"
"Les associations de supporters font un travail d'accompagnement, poursuit le DG de la Ligue. La Ligue a mis en place des référents-supporters dans les clubs, des travaux sont fait avec le ministère des Sports pour faire avancer la question du supportérisme. Les supporters, nous en avons besoin, mais ils doivent bien se comporter. Et ce n'était pas le cas hier soir. La Ligue souhaite une seule chose: qu'on puisse aller au stade calmement, en famille, supporter son équipe, voir un beau match. On doit agir main dans la main avec les clubs. On est complètement en phase pour que les matchs se déroulent tranquillement, c'est un spectacle qu'on doit aller voir sans crainte."
Par ailleurs, Didier Quillot a réitéré la volonté de la LFP de monter une réunion avec le ministère de l'Intérieur et les clubs pour discuter des "mesures de qui doivent être mises en oeuvre pour les déplacements de supporters, qui sont un sujet important". Ce qui semble donc signifier que leur réduction ou leur interdiction globale n'est pas à l'ordre du jour.
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