Remis juste à temps de sa grave blessure au genou droit, Benjamin Mendy, bien parti pour être l’arrière gauche titulaire des Bleus au Mondial, a surpris ses coéquipiers tricolores.
Un pari un peu fou. Victime d’une rupture du ligament antérieur du genou droit en septembre 2017 lors d’un match de Premier League entre Manchester City et Crystal Palace, Benjamin Mendy a alors entamé une véritable course contre la montre afin d’être prêt pour disputer la Coupe du monde.
Et cet acharnement a payé, puisque Didier Deschamps, malgré un "risque" évident, l’a bien retenu dans sa liste de 23, tout en précisant, au moment de l’annonce, qu’il n’avait "pas la certitude qu’il puisse jouer un match de 90 minutes. (…) Mais il a des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, et évidemment qu’à son poste de latéral il apporte beaucoup."
Il a en tout cas étonné ses coéquipiers, à commencer par son ancien partenaire marseillais Floriant Thauvin, interrogé à Clairefontaine jeudi: "Il a souffert d'une grosse blessure et, très honnêtement, je suis surpris qu'il affiche un tel niveau très élevé depuis son retour. Mais, pour le coup, il faut saluer le travail de Ben pendant sa convalescence."
Thomas Lemar, qui l’a lui côtoyé à Monaco, se dit même "impressionné par son retour. Ce n’était pas une petite blessure. Mais c’est un bosseur, un travailleur et il a tout fait pour se remettre." Une présence presque nécessaire et facilitée par le manque de solutions à ce poste d’arrière gauche. Mais si Lucas Digne et Laywin Kurzawa, absents en Russie, n’ont pas vraiment convaincu cette saison, Lucas Hernandez constitue lui un véritable concurrent de poids, comme il l’a montré face aux Italiens.
Pas de quoi perturber ce grand animateur de vestiaires, qui a appris à relativiser. "Quand j’étais à Barcelone, le patient à côté de moi, un Espagnol, était atteint d’un cancer, on l’a su deux jours après. Il était mourant. Je me suis alors dit: «Ce que j’ai au genou, c’est rien du tout». Je pense que ça a facilité ma récupération, je parlais souvent avec leur famille. Qu’on ait un genou ou des croisés, c’est rien du tout, comparé à des gens qui souffrent de choses beaucoup plus graves", a-t-il ainsi confié sur SFR Sport.
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