Que cela a été dur pour la Roja ! Muette pendant 50 minutes, l'Espagne est finalement parvenue à battre une superbe équipe d'Iran grâce à un but très heureux de Diego Costa (1-0). Les coéquipiers de Ramos rejoignent le Portugal en tête du groupe B.
La leçon : L'Espagne a finalement fait sauter le verrou iranien
Après le court succès du Portugal contre le Maroc (1-0), l'Espagne n'avait pas le droit à l'erreur face à l'Iran pour ne pas se compliquer la tâche dans ce groupe B. Et si une partie déséquilibrée s'annonçait, les Iraniens ont longtemps réussi à rivaliser – voire à inquiéter – les Espagnols. La formation de Carlos Queiroz est décidément difficile à bouger. Un bloc compact, un système défensif rigoureux et beaucoup de concentration, voilà à quoi la Roja s'est heurtée pendant plus de quarante-cinq minutes. Les hommes de Fernando Hierro ont monopolisé le ballon, enchaînant les passes (737 passes, 91% réussies) et multipliant les combinaisons pour trouver la faille dans cette défense de fer. Mais sans vraiment se montrer dangereux, malgré les nombreuses tentatives de David Silva (19e, 25e, 30e, 45e+2).
L'Iran toujours dans la course pour la qualification.
Au retour des vestiaires, l'Espagne a semblé revenir avec d'autres intentions. Plus de rythme, plus de rapidité, plus d'intensité et un danger qui se faisait de plus en plus pressant sur le but d'Alireza Beiranvand. Ainsi, Gerard Piqué était tout proche de marquer (49e) et le portier iranien repoussait une lourde frappe de Sergio Busquets, avant de s'employer pour envoyer le ballon en corner devant Lucas Vazquez (50e). Il a finalement fallu un peu de réussite à la Roja pour ouvrir le score grâce à Diego Costa (1-0, 54e ; voir ci-dessous). Surtout qu'elle n'était pas passée loin de la sanction quelques secondes plus tôt, quand la reprise de Karim Ansarifard frôlait le poteau droit de David de Gea (53e). La tâche s'annonçait alors beaucoup plus délicate pour l'Iran, qui n'aura jamais abdiqué. Un but de Saeid Ezatolahi refusé (64e) et une tête de Mehdi Taremi à côté (82e), l'Espagne aura fait trembler jusqu'au bout, elle qui n'est jamais parvenue à faire le break pour finir la rencontre en toute sérénité. Cette victoire lui permet quand même de rejoindre le Portugal (à égalité) en tête du groupe B, alors que l'Iran peut encore espérer se qualifier en cas de succès contre les Portugais la semaine prochaine.
Le gagnant : Diego Costa, buteur malgré lui
C'est un gagnant qui est resté très discret durant toute la rencontre. Diego Costa a trop rarement participé au jeu espagnol (22 ballons touchés), mais il aura fait le job. Auteur de l'unique but du match, celui qui offre la victoire à son équipe, l'attaquant de l'Atlético Madrid a su faire preuve d'opportunisme pour ouvrir le score. Bien servi dos au but, il se retournait et profitait du ballon contré par Ramin Rezaeian pour envoyer (involontairement) le cuir dans les filets. Un peu chanceux mais suffisant pour inscrire un troisième but en deux matches dans cette Coupe du monde. Et c'est finalement ce qui est demandé à un numéro 9. S'il avait eu du mal à trouver sa place dans cette équipe en 2014, Costa a montré qu'il avait des qualités pour aider l'Espagne à aller chercher sa deuxième étoile en Russie.
Le perdant : Saeid Ezatolahi, un héros malheureux
Ce n'est pas vraiment un perdant, c'est plutôt un héros malheureux. Après avoir été dépassé par Andrés Iniesta sur le but espagnol, Saeid Ezatolahi avait envie de se rattraper. À la réception d'un centre, il plaçait une frappe lourde qui trompait De Gea (62e). Du rire aux larmes : explosion générale chez les Iraniens qui pensaient bien avoir égalisé, avant de constater après une longue célébration que l'arbitre avait recours à la vidéo. Et que le but était finalement refusé pour une position de hors-jeu logique. Une décision juste mais aussi terrible pour Ezatolahi, devenu le héros de tout un peuple le temps de quelques secondes.
Clément Gavard
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