domingo, 15 de dezembro de 2019

Le PSG en 4-4-2, des arguments pour et contre

En 4-4-2 à Montpellier, à Galatasaray et par moments à Madrid, le PSG a peut-être trouvé un système qui peut lui correspondre. Vraiment ? FF pèse le pour et le contre.

OUI

Car il peut correspondre aux qualités des uns et des autres
Thomas Tuchel est un amoureux de la polyvalence, trop diront certains. L'exemple de Marquinhos frappe parmi ceux de Bernat, Kehrer ou même Di Maria, utilisé partout sur le front dans l'attaque. Dans ce 4-4-2, l'entraîneur allemand aura là l'opportunité de satisfaire tout le monde. Donc d'en tirer le meilleur ? Mbappé n'a jamais été aussi fort qu'avec un autre attaquant à ses côtés, ici Icardi, Neymar serait libre de naviguer entre l'aile gauche et l'axe, Marquinhos retrouverait la défense et Di Maria le côté droit. On pense aussi à Sarabia, peut-être le joueur le plus à même d'être utile tactiquement à Paris. Donc tout le monde à son poste, plus d'excuse et, surtout, des armes multiples pour assommer la surface adverse : profondeur, jeu aérien, jeu de surface, projections...
Il peut enfin permettre de gérer les incursions des milieux adverses
Car il est un bon moyen de défendre dans son camp
Le bât blesse, et ce depuis déjà quelques années. Paris ne sait pas souffrir. Si le crash-test de Santiago Bernabeu l'a mis en lumière, et que Keylor Navas a sorti la performance individuelle du début de saison pour un gardien, ce 4-4-2 là peut changer les choses. Déjà, par rapport au 4-3-3, il peut enfin permettre de gérer les incursions des milieux adverses, ce que le PSG n'a pas appris à faire au fil du temps - cf. Munich 2018, Madrid 2019. Il permet aussi de gérer l'espace entre les lignes, à condition d'être bien discipliné, et d'apporter du nombre sur les ailes. De quoi défendre de meilleure façon, tout bénef' pour la bande à Neymar.
Car il peut être amovible
La saison passée, le PSG avait construit sa réussite en phase de groupes grâce à un système hybride et une défense à trois en phase de possession. Un système que l'on a retrouvé par moments face à Galatasaray, Paredes venant faire office de troisième central. Et qui pourrait, à terme, retrouver la bonne grâce de Thomas Tuchel. Surtout, les options avec ballon sont nombreuses : 4-2-3-1 avec Neymar derrière l'attaquant qui vient former le duo à la perte en 4-4-2 ; 3-4-1-2 avec Kehrer axe droit et Sarabia (Di Maria ?) faux piston pour reformer un 4-4-2... Des options tactiques appréciées par Tuchel, et évidemment compatibles avec le 4-4-2, système “traditionnel” par excellence.

NON

Car il faut discipliner trop de talents
C'est le refrain éternel au Paris Saint-Germain. Construire une équipe de stars, c'est bien. Construire des stars qui jouent pour l'équipe, c'est mieux. Si le talent individuel reste parmi ce qui se fait de mieux en Europe, la question se posera forcément au niveau de ce 4-4-2. Si Di Maria apparaît le plus discipliné des "4 fantastiques", nul ne dit qu'Icardi, Neymar et surtout Mbappé se mettront eux au diapason pour un bloc compact et équilibré. Face à Galatasaray, Neymar a convaincu et, pour le peu de gros rendez-vous qu'il a joués, ses performances défensives sont irréprochables - cf. Liverpool au Parc des Princes. Mais l'enjeu est désormais de faire comprendre à tous l'intérêt, pour booster les défenses placées parisiennes et organiser un contre-pressing efficace.

Car il peut manquer de densité au milieu
Qui dit 4-4-2 dit, forcément, un duo de milieux axiaux performant. Et dans l'hypothèse d'un effectif au complet, on imagine mal aujourd'hui comment celui-ci pourrait être différent d'un tandem Verratti-Gueye, Paredes et Herrera complétant l'équation sur le banc. Du beau monde sur la feuille de match, certes, mais qui, d'un point de vue tactique, peut coûter cher. Quid de l'infériorité numérique face à un milieu à trois, par exemple, là où Paris a sombré à Bernabeu faute de nombre ? Le milieu peut ainsi manquer de densité, a fortiori si les autres offensifs ne participent à l'activité défensive - auquel cas tout est compromis, peu importe l'animation. Une donnée à prendre en compte, en fonction de l'adversaire également.
Nul ne dit que le train-train de la Ligue 1 sera un bon challenge
Car il doit encore faire ses preuves
Si la clé de la réussite passe par de la continuité, difficile de dire que le 4-4-2 remplit le critère. Pour le coup, s'il a ce côté universel, c'est quasiment inédit ces dernières années au Paris Saint-Germain. Et si Thomas Tuchel aura le temps de peaufiner la palette de son équipe, nul ne dit que le train-train de la Ligue 1 sera un bon challenge avant les huitièmes de Ligue des champions. Foot fiction certes, mais Paris doit apprendre, et le timing reste tout de même court... et le contexte reste moins compétitif que souhaité. - A.B.

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