terça-feira, 17 de julho de 2018

Willy n'y voit que du Bleu, carnet de bord d'un supporter : Apothéose à Loujniki

(D.R)

Parce que la Coupe du monde se déroule aussi dans les tribunes, FF.fr comptera un supporter des Bleus, Willy, dans son équipe d'envoyés spéciaux pour raconter l'envers du décor. Voici le cinquième et dernier épisode de son carnet de bord. Au menu, les deux derniers matches des Bleus et le triomphe final.
La Belgique est notre adversaire en demi-finale, les Diables rouges ont réalisé l'exploit d'éliminer le Brésil annoncé comme le principal favori des équipes encore présentes en quart de finale. Le match se déroule à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays. D'après mes recherches d'avant séjour (j'ai prévu d'y passer quelque soit le résultat des Bleus), Saint-Pétersbourg est une étape incontournable à réaliser dans le cadre d'un voyage en Russie. Ce que nous confirment les Français résidant à Moscou qui nous la présentent comme la plus belle ville du pays. Nous y restons cinq nuits et profitons de la ville en visitant l'Ermitage, la forteresse Pierre-et-Paul, la cathédrale Saint-Isaac ou encore la Perspective Nevski (principale rue de la ville, longue de 4 kms, proposant un panorama de la diversité culturelle saint-péterbourgeoise).
Mon ami André Pilch, ancien joueur du Racing Club de Calais, me rejoint le 10 juillet, jour de match. Les Corsaires de Dunkerque sont environ une vingtaine de membres pour cette rencontre délicate avec nos voisins. Ce match est l'occasion pour nous d'échanger nos pronostics avec un couple d'amis belges, Marina et Christian, rencontrés à Rio en 2014 pour la Coupe du monde au Brésil. De chaque côté on reste prudent, la partie s'annonce serrée...
Et puis Samuel Umtiti surgit sur un corner, le kop explose ! L'organisation défensive des Bleus va faire le reste pour préserver le score et nous envoyer en finale !
L'avant-match se déroule surtout entre supporters des Bleus dans les rues animées de la ville et à la Casa Bleue. Le stade de Saint-Pétersbourg peut accueillir près de 70000 places. Nous sommes très bien installés, juste derrière un but avec l'ensemble des fans français. Les Diables rouges démarrent fort, les Bleus sont mis sous pression. Eden Hazard nous démontre toutes ses qualités footballistiques. C'est sûr, l'équipe de Belgique ne va pas être facile à battre. Et puis Samuel Umtiti surgit sur un corner, le kop explose ! L'organisation défensive des Bleus va faire le reste pour préserver le score et nous envoyer en finale ! C'est fou ! Les chants des supporters résonnent toutes la nuit : «On est en finale», «Merci les Bleus», «Gérard Depardieu, sort nous ta vodka, on va la gagner chez toi»... Je vais avoir la chance de vivre ma première finale de Coupe du monde en direct. Contre quel adversaire ? Pour regarder l'autre demi-finale, on a réservé une table dans un restaurant où on a déjà quelques habitudes, l'accueil et le service sont de qualité. On souhaite éviter les anglais, notre voeu est exaucé, ce sera France-Croatie.

Retour à Moscou

Le séjour à Saint-Pétersbourg est l'occasion pour moi de célébrer le 12 juillet mon anniversaire avec les amis supporters de Dunkerque qui m'ont bien gâté ! Ce séjour dans cette magnifique ville est exceptionnel et nous projette vers Moscou pour la finale. Nous y sommes de retour le 14 juillet, jour de notre fête nationale. L'équipe de copains du départ est reconstituée avec le retour de Benjamin et de Jimmy qui ont réussi à acheter des places dans les réseaux de supporters français. C'est vraiment extra de pouvoir partager ces moments uniques avec des amis.
C'est la troisième fois que je viens à Moscou. Nous commençons à avoir quelques repères et automatismes dans la capitale russe, notamment pour nous déplacer. Nous avons choisi cette fois-ci de louer un appartement au lieu d'un hôtel car nous sommes 5. Celui-ci est situé en centre-ville, ce qui nous facilite la vie pour tout ce qu'on a prévu de faire. Le jour de la finale nous sommes surexcités, la Fédération nous accueille à l'Ambassade de France pour sa Casa Bleue traditionnelle. L'ambiance est chaleureuse, les supporters se regroupent et entonnent les chants à tour de rôle. Je ressens une atmosphère positive parmi les supporters des Bleus, comme un plaisir partagé d'être là pour un moment qui peut s'annoncer extraordinaire : assister à une victoire finale en Coupe du monde de football de son équipe nationale... le pied quoi !
Les Corsaires de Dunkerque sont bien représentés au stade Loujniki pour une journée historique (crédit : Willy Duchateau)
Les Corsaires de Dunkerque sont bien représentés au stade Loujniki pour une journée historique (crédit : Willy Duchateau)
Le match démarre comme contre la Belgique, la Croatie est impressionnante de maîtrise technique collective et met en défaut notre équipe dans son système de jeu. Premier but sur un csc, c'est le jeu, on célèbre le premier but comme des fous, on commence à entrevoir cette seconde étoile. Mais la Croatie n'est pas arrivée par hasard en finale et l'égalisation nous rappelle toute la qualité de cette équipe. La suite du match est comme dans un rêve... On est hyper bien placé, juste derrière le but où Pogba et MBappé marquent en seconde période. On sent que notre équipe a le mental pour tenir derrière et marquer à tout moment. 4-2, score final, victoire de rêve... Merci les Bleus!
 
Je repars de Russie avec d'innombrables souvenirs inoubliables, énormément d'émotions partagées, le sentiment d'avoir eu une chance unique de vivre ce séjour et cette Coupe du monde victorieuse. Je reviendrai probablement dans ce pays, pour continuer à le visiter et revoir des personnes qui ont pu marquer de leur sympathie et générosité mon voyage dans leur pays. Je suis aussi heureux et content de rentrer chez moi, retrouver les miens à Gravelines-Les Huttes, à côté de Dunkerque où je suis né. J'ai gardé en mémoire lors d'un voyage effectué en Croatie début 2000, un échange avec un Slovène qui a eu l'occasion de faire le tour du monde. A ma question «Quel est le pays que vous avez préféré ?», il me répond : «la Chine, pour la générosité des gens». Puis après un temps de réflexion, reprend : «Non le plus beau pays c'est quand je rentre chez moi...»
Willy Duchateau

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