C'est ter-mi-né. La France est championne du monde. Vous l'avez bien fêté mais il faut reprendre une vie normale désormais. Pas si simple. Alors voici quelques manières d'éviter une descente trop brutale.
Ça a duré 32 jours. Ça vous a collés 5910 minutes (plus temps additionnel) devant la télé. Sans compter les avant-matches, les débriefs, les rediffs... Puis les chants, les Champs.
La folle journée des Bleus
C'est terminé. Fi-ni. Il faut redescendre, décrocher, oublier non mais passer à autre chose. L'heure est venue de renouer avec les matches amicaux sur terrains secs, les recrues qui n'ont pas de fiche Wikipedia, la géographie (mais-bon-sang-depuis-le-temps-c'est-où-exactement-Guingamp ?). Voici cinq méthodes afin que chacun puisse surmonter sans trop de difficultés l'après-Mondial.
Tenter le sevrage progressif
On connaît tous quelqu'un qui a arrêté de mâcher du chewing-gum quand il a découvert la cigarette électronique. Pas tout à fait du sevrage mais du sevrage quand même. Pour arrêter en douceur, nous vous proposons donc de... revoir la finale de la Coupe du monde tous les jours durant l'été. Ça n'a plus le goût ni l'effet de la finale, mais c'est la finale.
D'abord, vous finirez par vous y faire, la France est bien championne du monde et vous arrêterez de klaxonner chaque fois que vous montez en voiture.
Ensuite, vous finirez par connaître le match tellement par coeur que vous n'aurez plus besoin de le voir - oui, jusqu'à être blasé de cette ouverture en demi-volée de Pogba pour Mbappé qui vous a fait soulever le canapé. Vous vous sentirez comme le gardien dans la salle de la Joconde.
Enfin, vous finirez par y voir tout ce que les Bleus n'ont pas bien fait, jugerez que bon c'était pas mal cette Coupe du monde mais où est le mérite quand on a autant de chance ? Bref, vous arriverez au stade du brin de nostalgie sans jamais ressentir de manque.
Se couper du monde
Les journaux ? Pas un jour sans qu'on y parle de la deuxième étoile. La télé ? Impossible de l'allumer sans voir Adil Rami en Ghostbuster. Les réseaux sociaux ? Kimpembe a racheté Snapchat, Pogba a posé son 228e Insta de la semaine, et toute votre timeline RT et likes en boucle des «photo ke g pris sur les Champs perso jla trouve tro bien»...
Bref, deux jours plus tard, impossible d'y échapper. Sauf à partir sur une île déserte. Adepte de la méthode brutale, vous allez donc vous couper du monde. Partez loin. Fermez tout. Téléphone, réseaux sociaux, boîte mail. Dans trois semaines, vous serez régénéré, prêt pour redémarrer la saison. Et en cas de rechute, un replay de France-Danemark rendra très vite un Toulouse-Amiens attractif (c'est le 10 novembre).
Sortir de sa zone de confort
Ah on est bien sur les Champs, entre nous, un petit million, à faire la fête, à se mettre à moitié nu pour grimper sur les feux tricolores ; à craquer du fumi en pleine rue pendant que Noël Le Graët a le dos tourné. Mais tout ça ne va pas vous aider à redescendre. Pour sortir de son euphorie, rien ne vaut un bon seau d'eau froide. Au summum, préférez le «seum».
C'est pourquoi il faut sortir de sa zone de confort et aller en territoire conquis : Bruxelles ou mieux encore Split - où c'est rarement la fête - sont des destinations où il fait bon ruminer. Vous allez voir que rapidement, vous allez avoir envie qu'on vous parle d'autre chose que de la Coupe du monde que-les-Français-ont-gagné-sans-jouer-au-foot-gna-gna-gna.
Lovren : «La France n'a pas joué au football»
Vous raccrocher au mercato
Il faut vraiment que ce soit la Coupe du monde pour que le bulletin médical du premier Costaricien venu nous importe. Sauf s'il passe sa visite en vue du plus gros transfert de l'histoire de votre club favori. Car seul le mercato pour vous rendre aussi fébrile que les nouvelles du mollet de Cavani.
Le mercato en direct
Chaque jour ses rumeurs, ses espoirs. Chaque jour son futur Messi, sa prise chez le rival, son grantatakan... Pour vous consoler de la fin du Mondial, il faut replonger, très vite, dans quelque chose de totalement addictif. Donc vous abonner aux alertes mercato et profiter à plein de cet été des possibles.
Suivre un autre sport
Si vous avez frôlé l'overdose de football, ouvrir vos horizons peut vous permettre de réveiller votre appétit d'ici la première journée de championnat.
Evidemment, la première semaine du Tour de France vous a échappé, pris que vous étiez par le Mondial. Vous n'avez rien raté. La preuve ? Tentez votre chance le 26 juillet en regardant la 18e étape, toute plate, entre Trie-sur-Baïse et Pau, et peut-être verrez-vous moins d'action que lors de Suède-Suisse.
Evidemment, vous n'étiez pas devant le marathon Isner-Anderson à Wimbledon qui a fait passer le parcours de la Croatie et ses trois prolongations pour un footing du dimanche. Vous n'avez rien raté. Et le pire vous attend : juillet est un creux avant la tournée américaine, l'hôte de tournois sur terre où Argentins et Espagnols sans grade s'écharpent à grands coups de lift.
Vélo ou raquette, choisissez votre punition : celle-ci vous rendra le goût du ballon.
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