Alors qu'il n'avait quasiment pas d'autre choix que de l'emporter pour rester en vie dans cette Ligue Europa, Rennes a été crucifié en fin de match par une tête de Rondon (1-0). Les Bretons, après seulement quatre journées et après un parcours chaotique, sont éliminés de la compétition.
La leçon : Rennes peut passer à autre chose
Un point après quatre journées. Avec encore un déplacement au Celtic et une réception de la Lazio. Tout ça alors que huit points séparent les Rennais de la seconde place. Ça ne veut pas sourire aux Bretons cette saison en Ligue Europa. Au point d'être déjà éliminés de la compétitions ! Ce match à Cluj a finalement illustré la campagne européenne des coéquipiers de Gnagnon. Pourtant, les hommes de Stéphan ont livré un bon match, dominant assez aisément les Roumains. Mais, au bout, le réalisme les a fui, notamment devant un Arlauskis dans un grand soir (voir ci-dessous). Après son calvaire de l'aller (deux expulsions en 45 minutes, défaite 0-1), Rennes a donc réagi pour faire honneur aux 500 supporters qui ont fait le déplacement. On notera la partie volontaire de Raphinha, même si on sent que l'onéreuse recrue bretonne de l'été (plus de 20 millions d'euros) peut encore faire mieux. Les entrées de Gboho, Siebatcheu et Guitane n'ont rien changé à la tournure de la rencontre. De leurs côtés, les Roumains, avec Omrani et Lacina Traoré, anciens visages de Marseille et de Monaco, n'ont mis Salin à contribution que sur cette frappe de Culio (51e). Et surtout sur cette action où, idéalement placé en pleine surface, Rondon ne cadrait pas (82e). Jusqu'à faire le hold-up, à trois minutes de la fin. Sur un corner obtenu après une maladresse coupable de Da Silva, Cluj marquait l'unique but de la rencontre avec ce coup de tête de Rondon, absolument seul (1-0, 87e). Le même Rondon était directement expulsé trois minutes plus tard pour une vilaine semelle sur Gnagnon (90e).
Rennes doit désormais vite oublier ce calvaire européenn. Car les pensionnaires du Roazhon Park n'ont pas de temps à perdre en Championnat, eux qui boitillent (une victoire sur les huit derniers matches). La priorité devient plus que jamais la Ligue 1. Et à regarder le très gros manque de confiance de ce groupe, il y a énormément de boulot...
Le gagnant : Arlauskis intouchable
En 180 minutes face au Stade Rennais, le portier de Cluj n'aura rien laissé passer pour enchainer deux clean sheets. Mais, ce jeudi soir, quelle prestation d'Arlauskis ! On a en effet compté cinq interventions importantes ! Face à Hunou, qui frappait en pivot (5e) ; face à Niang par deux, d'abord à la 13e, mais surtout à la 35e où la tête du Sénégalais était déviée par une envolée du Lituanien de 31 ans ; après le repos, il était encore solide pour être sur la trajectoire d'une tentative de Del Castillo, très bien servi par Raphinha (54e) ; même chose sur ce tir soudain de Bourigeaud (77e). Mal retombé sur ce dernier tir, et visiblement blessé, il se relevait tout de même pour terminer la partie. Imbattable, on vous dit !
Le perdant : Est-ce vraiment Bourigeaud ?
Une passe décisive en 14 rencontres, Ligue 1 et Ligue Europa cumulées. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : Bourigeaud traverse une très, très mauvaise passe après avoir pourtant été si brillant la saison dernière. Il est finalement l'un des symboles de ce Rennes qui tousse et qui peine à trouver son rythme en 2019-20. Aligné avec Grenier au milieu, l'ancien Lensois a, une nouvelle fois, été très peu en vue. Sans montrer une once de révolte ou de caractère... jusqu'au dernier quart d'heure. Ses deux frappes, dont une dangereuse (77e), portaient le danger. Mais globalement, ça reste insuffisant. À quand, le déclic ?
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